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HMS E6

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HMS E6
illustration de HMS E6
Le HMAS AE 2 (sous-marin australien) sister-ship du HMS E6

Type Sous-marin
Classe classe E
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers, Barrow-in-Furness Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé par mine le 26 décembre 1915
Équipage
Équipage 30 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 55 m
Maître-bau 6,86 m
Tirant d'eau 3,81 m
Déplacement 665 tonnes en surface, 796 t en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel Vickers 8 cylindres
2 moteurs électriques sur batteries
Puissance 2 x 800 ch (600 kW) aux Diesel et 2 x 420 ch (313 kW) aux électriques
Vitesse 15 nœuds (28 km/h) en surface)
10 nœuds (19 km/h) en plongée
Profondeur 61
Caractéristiques militaires
Armement 4 tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm)
1 canon de pont de 76 mm
20 mines
Rayon d'action 3000 nautiques (5 600 km) à 10 nœuds en surface
65 nautiques (120 km) à 5 nœuds en plongée
Carrière
Coût 106 900 £

Le HMS E6[Note 1] est un sous-marin britannique de classe E, construit pour la Royal Navy par Vickers à Barrow-in-Furness pour un coût de 106 900 livres sterling. Sa quille fut posée le 12 novembre 1911 et il fut mis en service le 17 octobre 1913.

Les premiers sous-marins de la classe E britannique, du E1 au E8, avaient un déplacement de 652 tonnes à la surface et de 795 tonnes en immersion. Ils avaient une longueur hors tout de 55 m et un maître-bau de 6,92 m.

Ils étaient propulsés par deux moteurs Diesel Vickers huit cylindres à deux temps de 800 chevaux (600 kW) et par deux moteurs électriques de 420 chevaux (310 kW)[1],[2].

Les navires de la classe E avaient une vitesse maximale en surface de 16 nœuds (30 km/h) et une vitesse en immersion de 10 nœuds (19 km/h), avec une capacité en carburant de 50 tonnes de gazole, leur donnant un rayon d'action de 2 802 milles marins (5 190 km) lorsqu’ils faisaient route à 10 nœuds (19 km/h). En immersion, ils avaient un rayon d'action de 74 milles (137 km) à 5 nœuds (9,3 km/h)[1].

Les premiers bateaux du groupe 1 de la classe E étaient armés de quatre tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm), un à l’avant, un de chaque côté au milieu du navire et un à l’arrière. Au total, ils emportaient huit torpilles à bord. Les bateaux du groupe 1 n’étaient pas équipés d’un canon de pont pendant la construction, mais ceux qui participèrent à la campagne des Dardanelles reçurent des canons montés à l’avant du kiosque pendant qu’ils étaient à l’arsenal de Malte[1].

Les sous-marins de la classe E avaient la télégraphie sans fil d’une puissance nominale de un kilowatt. Sur certains sous-marins, ces systèmes ont par la suite été mis à niveau à trois kilowatts en retirant un tube lance-torpilles du milieu du navire. Leur profondeur maximale de plongée théorique était de 100 pieds (30 mètres). Cependant, en service, certaines unités ont atteint des profondeurs supérieures à 200 pieds (61 mètres). Certains sous-marins contenaient des oscillateurs Fessenden[3].

Leur équipage étaait composé de trois officiers et 28 hommes[3].

Engagements

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Le HMS E6 a été construit par Vickers à Barrow-in-Furness. Sa quille fut posée le . Il a été lancé le et mis en service le .

Lorsque la guerre avec l’Allemagne a été déclarée, le 5 août 1914, le E6 était basé à Harwich, dans la 8e flottille sous-marine de la Home Fleet[4]. Ce matin-là, il a fut remorqué jusqu’à Terschelling par le croiseur léger HMS Amethyst, de même que le E8 qui fut remorqué par le destroyer HMS Ariel. Les HMS E6 et E8 ont ensuite effectué la première patrouille dans la baie de Heligoland[5].

Le 28 août 1914, le E6 était l’un des huit sous-marins qui ont pris part à un raid contre la patrouille allemande dans la baie de Heligoland, mené par des navires de surface[6]. Les HMS E6, E7 et E8 ont été déployés comme appât, avec l’ordre d’essayer de se faire repérer afin d’attirer les patrouilles de destroyers allemands dans les griffes des destroyers britanniques et des croiseurs légers de la Harwich Force[7]. Plus tard dans la journée, lorsque les croiseurs légers du 1st Light Cruiser Squadron sont arrivés pour soutenir les forces de surface britanniques, ils ont repéré le E6 et, le prenant pour un sous-marin allemand, ont essayé de l’éperonner[8].

Le 25 septembre 1914, le E6 a eu une mine qui s’est accrochée à son aileron alors qu’il patrouillait dans la baie de Heligoland, mais il a réussi à se libérer et à s’échapper[9].

Le 13 avril 1915, le E6, en patrouille près de Juist, aperçut un sous-marin allemand, mais ne parvint pas à se mettre en position pour lancer une attaque. Le lendemain, il a tiré une torpille sur le torpilleur allemand S168, mais a manqué sa cible[10].

Le 29 mai 1915, le E6 était l’un des nombreux sous-marins dont l’appareillage fut ordonné en réponse à une sortie en mer du Nord de la flotte allemande de haute mer. Le 30 mai, il aperçoit la flotte allemande et tire une seule torpille sur le croiseur allemand SMS Moltke. Le capitaine du E6 a mal estimé la vitesse du Moltke, et la torpille a manquée sa cible. Les torpilleurs allemands ont forcé le E6 à plonger et l’ont empêché de tenter une seconde attaque[11].

Le 1er septembre 1915, les HMS E6 et E8, qui avaient été équipés de quatre canons antiaériens de six livres chacun, se sont rendus dans la baie pour effectuer des patrouilles anti-Zeppelins. Le 4 septembre, le E6 a repéré le dirigeable L9 et a ouvert le feu, mais aucun coup au but ne fut observé, et le E6 a été forcé de plonger à l’approche d’un avion[12]. Le 23 octobre, le E6 a tiré 30 obus sur le dirigeable allemand L7 lors d’une patrouille au large de Horns Rev. Le dirigeable n’a pas été endommagé. Ce soir-là, la flotte allemande de haute mer sortit de nouveau de Kiel. Le E6 aperçut la flotte allemande le matin du 24 octobre. Il a lancé deux attaques contre des croiseurs légers allemands, toutes deux infructueuses, bien que l’équipage du E6 ait entendu deux explosions après la deuxième attaque, menée contre le croiseur SMS Rostock[13].

Le E6 a heurté une mine le 26 décembre 1915, et fut perdu corps et biens dans la mer du Nord au large de Harwich. Un chalutier avait été coulé par une mine dans la même zone peu de temps auparavant, et un torpilleur britannique a envoyé des signaux au E6 pour lui conseiller d’éviter le champ de mines, mais le E6 a ignoré l’avertissement et a été perdu[14].

Notes et références

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  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

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  1. a b et c (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7), p. 150.
  2. (en) « E Class », Chatham Submarines (consulté le ).
  3. a et b (en) Innes McCartney et Tony Bryan, British Submarines of World War I, Osprey Publishing, , 11–12 p. (ISBN 978-1-4728-0035-0, lire en ligne)
  4. (en) Position and Movements, H.M. Ships, War Vessels and Aircraft, British and Foreign, Parts I. and II., August 1914., London, Admiralty Records,
  5. (en) Sir Roger Keyes, The Naval Memoirs of Admiral of the Fleet Sir Roger Keyes. Vol. 1: The Narrow Seas to the Dardanelles 1910-1915, London, Thornton Butterworth, , p. 68
  6. Naval Staff Monograph No. 11 1921, p. 161–162
  7. Corbett 1920, p. 100–101
  8. Naval Staff Monograph No. 11 1921, p. 143–144
  9. Naval Staff Monograph No. 24 1924, p. 79
  10. Naval Staff Monograph No. 29 1925, p. 188
  11. Naval Staff Monograph No. 29 1925, p. 213–215
  12. Naval Staff Monograph No. 30 1926, p. 158–159
  13. Naval Staff Monograph No. 31 1926, p. 10–11
  14. Naval Staff Monograph No. 31 1926, p. 38

Bibliographie

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  • (en) Julian S. Corbett, Naval Operations: Vol. I: To the Battle of the Falklands December 1914, London, Longmans, Green and Co., (lire en ligne)
  • (en) Robert Hutchinson, Jane's Submarines: War Beneath the Waves from 1776 to the Present Day, Londres, HarperCollins, (ISBN 978-0-00-710558-8, OCLC 53783010, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • (en) Antony Preston, The Royal Navy Submarine Service, A Centennial History
  • (en) Monograph No. 11: The Battle of Heligoland Bight, August 28th, 1914, vol. III, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », , 108–166 p. (lire en ligne)
  • (en) Monograph No. 24: Home Waters—Part II.: September and October 1914, vol. XI, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », (lire en ligne)
  • (en) Monograph No. 29: Home Waters—Part IV.: From February to July 1915, vol. XIII, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », (lire en ligne)
  • (en) Monograph No. 30: Home Waters—Part V.: From July to October 1915, vol. XIV, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », (lire en ligne)
  • (en) Monograph No. 31: Home Waters—Part VI.: From October 1915 to May 1916, vol. XV, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », (lire en ligne)

Liens internes

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Liens externes

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