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Hasanlu

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Teppe Hasanlu
(fa) تپه حسنلو
Image illustrative de l’article Hasanlu
Vestiges du site
Localisation
Pays Drapeau de l'Iran Iran
Province Azerbaïdjan occidental
Coordonnées 37° 00′ 17″ nord, 45° 27′ 32″ est
Altitude 1 300 m
Géolocalisation sur la carte : Iran
(Voir situation sur carte : Iran)
Teppe Hasanlu
Teppe Hasanlu
Géolocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Teppe Hasanlu
Teppe Hasanlu
Géolocalisation sur la carte : Kurdistan irakien
(Voir situation sur carte : Kurdistan irakien)
Teppe Hasanlu
Teppe Hasanlu
Histoire
Époque Néolithique
Âge du bronze
Âge du fer
Antiquité

Teppe Hasanlu est un site archéologique situé dans la province d'Azerbaïdjan occidental, au sud du lac d'Ourmia, en Iran. Le site a livré une occupation s'étendant sur plusieurs millénaires, allant du Néolithique à la période antique, à partir du VIe millénaire av. J.-C.[1].

Historique des fouilles

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Plan du site de la Citadelle (en anglais).

Le site a été fouillé clandestinement en 1934, puis par Aurel Stein et d'autres qui ont trouvé des objets datables entre 2200 et Hasanlu a été fouillé ensuite par le Service iranien des antiquités (1947-1949) et par une équipe américaine de 1957 à 1974, sous la direction de Robert H. Dyson.

Description

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Le site consiste en deux tells superposés, l'un extérieur de 600 mètres de diamètre sur 8 mètres de hauteur, l'autre qui le surmonte en son centre, de 200 mètres de diamètre sur 25 mètres de hauteur supplémentaire[2].

Stratigraphie

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Il existe dix niveaux archéologiques, numérotés de X à I, allant du Néolithique (Hasanlu X) pour le plus ancien, en passant par l'Âge du bronze moyen (Hasanlu VI), le Bronze récent (Hasanlu V), l'Âge du fer (Hasanlu IV et III), et enfin Hasanlu II et I, de l'invasion des armées d'Alexandre le Grand aux premiers sites post-islamiques (IVe siècle av. J.-C. - XIVe siècle).

Les couches supérieures (Hasanlu IVb) contiennent des cendres qui témoignent d'un important incendie qui aurait ravagé la ville vers Dans celles-ci ont été trouvés près de 250 squelettes humains[3].

Chaque couche est subdivisée en plusieurs strates notées par une lettre (a, b, c, etc.).

Principaux artéfacts

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Objets conservés au musée national d'Iran

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Le Musée national d'Iran (anciennement Musée archéologique de Téhéran) conserve de nombreuses pièces trouvées sur le site.

L'un des artéfacts les plus notoires est le vase d'or de Hasanlu, trouvé en 1958 par une équipe de l'université de Pennsylvanie menée par Robert Dyson, durant une campagne financée par Hagop Kevorkian (décor en métal repoussé, h. 20,6 cm x l. 28 cm, 945 gr., IXe siècle av. J.-C.)[4],[5],[6],[7], [8]. On a trouvé aussi une plaque de fer décorée d'un cheval ailé (phalère) de profil du Xe siècle av. J.-C.

Le Musée national d'Iran possède de l'époque Hasanlu VI un vase cannelé à trépied (en forme de sabots fendus de bovin) en céramique grise, servant sans doute à bouillir du kêf, ou vin chaud. Nombre de céramiques des niveaux Hasanlu VI et Hasanlu IVa sont de même facture que celles trouvées au bord du Khabour et au sud de l'Anatolie (1800 - )[9].

Le Musée national d'Iran conserve également :

  • Support en bronze à trois pieds se terminant en pied humain, hauteur 7 cm x largeur 7,5 cm[10]
  • Lion en bronze formant le manche d'une tige en fer, IXe – VIIIe siècle av. J.-C., h. 5 cm x l. 14,5 cm[11]
  • Mors brisé torsadé en bronze, IXe – VIIIe siècle av. J.-C., long. 19 cm[12]
  • Gobelet en argent incrusté d'or : registre supérieur avec scènes de bataille, registre inférieur avec une scène de chasse ; fleurs de lotus décorant le bas et la lèvre. IXe siècle av. J.-C., h. 17 cm x diamètre 10 cm[13],[14].

Objets conservés au Louvre

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Le musée du Louvre possède plusieurs pièces de ce site, parmi lesquelles :

  • Vase en terre cuite grise, IXe – VIIIe siècle av. J.-C.[15].

Illustrations

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Génétique

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Les habitants de Hasanlu VI (1700 - ) étaient pasteurs et proches génétiquement de ceux de Hasanlu IVa (1300 - ) qui construisirent la citadelle.

Les études de paléogénétique montrent que la population de l'Âge du bronze du site de Hasanlu possède une certaine proportion d'ascendance de chasseurs-cueilleurs de l'Est de l'Europe (EHG) bien que moins élevée que les anciens individus d'Arménie. Cette population est également reliée à celle d'Arménie par la présence de l'haplogroupe R1b-M12149 du chromosome-Y, issu de la culture Yamna située dans la steppe pontique. Elle est également distincte des populations d'Asie centrale et du sud qui devaient parler des langues indo-iraniennes et dont l'haplogroupe du chromosome Y dominant est R1a-Z93, tout comme la population actuelle d'Iran.

Ces résultats suggèrent que les anciens individus de Hasanlu parlaient possiblement une langue arménienne et non pas indo-iranienne[16].

Notes et références

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  1. Aly Mazahéri, Les Trésors de l'Iran, éd. d'art Albert Skira, Genève, 1977, 302 pages, p.36 sq
  2. Aly Mazahéri 1977, p. 36.
  3. Le Nouvel Obs, 6 août 2019
  4. Robert Dyson, The Illustrated London News, 27 sept. 1958, p.509
  5. Life, 1958, p.57-62
  6. E. Porada, The Hansalu Bowl, in The Bulletin of the University Museum of the University of Pennsylvania, 1958, p.19-22
  7. Robert Dyson, The Illustrated London News, 13 fév. 1960, fig. 2-5
  8. Catalogue de l'exposition 7000 ans d'art en Iran, Paris, Petit Palais, oct. 1961 - janv. 1962, sous le haut patronage de S.M.I. le Chahinchah et le général de Gaulle, p.12, n° 61
  9. Aly Mazahéri 1977, p. 39.
  10. Expo 61-62, n° 58.
  11. Expo 61-62, n° 59.
  12. Expo 61-62, n° 60.
  13. Expo 61-62, n° 62.
  14. Robert Dyson,The Illustrated London News, 27 sept. 1958, fig. 1
  15. Expo 61-62, n° 57.
  16. (en) Iosif Lazaridis, Songül Alpaslan-Roodenberg et al., A genetic probe into the ancient and medieval history of Southern Europe and West Asia, Science, Vol 377, Numéro 6609, 25 août 2022, p.940-951, DOI: 10.1126/science.abq075

Bibliographie

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  • (en) William Bayne Fisher et Ilya Gershevitch, The Cambridge History of Iran, vol. 2, Cambridge University Press, , 964 p. (ISBN 9780521200912, lire en ligne), « Tribes and city-states. The advance of Assyria and Urartu », p. 57-58 et Ibidem (lire en ligne), « Media », p. 138-139

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Articles connexes

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Liens externes

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