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Heinz Felfe

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Heinz Felfe
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Domicile
Dresde (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Union national-socialiste des écoliers (en) (-)
Jeunesses hitlériennes (-)
Schutzstaffel ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Grade militaire
Condamné pour
Distinctions

Heinz Felfe ( à Dresde, royaume de Saxe - à Berlin) était un ancien Obersturmführer SS[1], qui après la Seconde Guerre mondiale, a travaillé pour le service de renseignement ouest-allemand, avant d'être démasqué comme espion soviétique puis arrêté.

Felfe était mécanicien de précision. En 1931, il adhère aux Jeunesses hitlériennes et en 1936 s'engage dans la SS. En 1939, il devient garde du corps pour des dignitaires du parti nazi au sein du Reichssicherheitshauptamt (RSHA). C'est là qu'il est formé comme agent secret.

En 1943, il entre dans le SD, service de sécurité de la SS et devient en , chef d'unité en Suisse, affecté au bureau de l'Amt VI du RSHA (SD-Ausland, soit les renseignements extérieurs). Il y est chargé, entre autres, de changer des fausses livres sterling. En 1944, il est promu Obersturmführer et muté aux Pays-Bas.

Après 1945

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Capturé par les Canadiens aux Pays-Bas, Felfe est prisonnier de guerre britannique jusqu'en 1946. En , il est libéré afin de travailler pour le MI6 à Münster ainsi qu'au 6e Bureau régional de renseignement à Cologne. Il rapporte des informations, entre autres, sur les activités communistes à l'université de Cologne[2], mais il est relâché au bout de deux ans par les Anglais qui le soupçonnaient d'être un agent double. Ensuite, il participe à Bonn, au ministère fédéral des relations inter allemandes d'Allemagne de l'Ouest, aux interrogatoires de policiers est-allemands échappés de la République démocratique allemande. Au printemps 1950, il est recruté par le KGB (son pseudonyme est « Paul »), et, l'année suivante, travaille pour l'organisation Gehlen, ancêtre du BND allemand.

Ayant transmis quantité d'informations sur l'organisation Gehlen au KGB, il est promu en 1955 responsable du contre-espionnage contre les Soviétiques, répétant l'exploit de Kim Philby au MI6. En , un rapport de la CIA s'inquiète de son train de vie élevé.

Après 1961

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En 1961, Felfe est démasqué en tant qu'espion du KGB et arrêté le [3]. 94 informateurs de l'organisation Gehlen furent donnés par Felfe au KGB, avec leurs codes et moyens de communication.

Bien que le renseignement militaire américain CIC (qui, contrairement à la CIA, était relativement sceptique envers certains anciens SS au service de Gehlen) l'ait placé dès 1953 sur une liste d'éventuels transfuges[4], c'est un transfuge soviétique qui a conduit la CIA sur la bonne voie. Selon Piekalkiewicz, ce serait le transfuge Anatoli Golitsyne qui, en , aurait fourni les principales informations à la CIA (sans citer de noms). Selon une autre version (Höhne), ce serait un transfuge important du MfS nommé Männel.

Le train de vie de Felfe avait cependant attiré les soupçons de la CIA et même du BND au milieu des années 1950, mais Felfe bénéficiait toujours de la protection de Gehlen. Felfe fut mis sur écoutes téléphoniques et un appel de son contact Hans Clemens (en), qui faisait aussi partie du BND, le trahit. Cet appel recommandait d'accueillir Felfe (« message chiffré de Fritz », Fritz étant le nom de son officier de contact), mais les éléments de preuve nécessaires à une arrestation n'ont été réunis que vers la fin de l'année 1960.

Felfe est condamné en 1963 à quatorze ans de prison (Clemens écope de dix ans). Il retrouve la liberté en 1969 à l'occasion d'un échange contre 21 prisonniers politiques est-allemands, probables agents secrets.

En , le FSB, qui a succédé au KGB, l'a félicité pour son 90e anniversaire[5].

Dans les médias

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  • Émission « Rendez-vous avec X » de Patrick Pesnot, France Inter samedi 30/1/2010. « Heinz Felfe le Philby allemand - On l’appelait, non sans une certaine crainte, le « général gris » ! Car l’homme faisait peur, même si, une fois de plus, la légende a eu raison de la réalité (…) »

Notes et références

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  • Untersturmbannführer d'après Bacia, FAZ, 7 mars 2008.
  • Piekalkiewicz Weltgeschichte der Spionage
  • Für die Sicherheit Israels kooperieren wir sogar mit dem Teufel : Textarchiv : Berliner Zeitung Archiv
  • Mary Reese "Organisation Gehlen", Rororo 1992.
  • Horst Bacia, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 27 mars 2008, un article qui s'inspire du journal russe RIA Novosti
  • Bibliographie

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    • (de) Heinz Felfe, Im Dienst des Gegners: 10 Jahre Moskaus Mann im BND, Rasch und Röhring Verlag, Hamburg/Zürich 1986, (ISBN 3-89136-059-2) (ses souvenirs et ses justifications).
    • (en) Mary Ellen Reese, General Reinhard Gehlen- the CIA connection, Fairfax 1990.
    • (de) Catalogue de l'exposition Streng geheim (« Top secret »), 2000 (musée de la communication, Berlin).
    • (de) Andrew Gordiewsky, KGB, Bertelsmann 1990, pages 527 et 583.
    • (de) Piekalkiewicz Weltgeschichte der Spionage (« Histoire mondiale de l'espionnage »), Weltbild 1990, page 464.
    • (de) Heinz Höhne Krieg im Dunkel (« Guerre dans l'obscurité »), 1985, page 584 et suivantes.

    Liens externes

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