Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Henry Hathaway

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Henry Hathaway
Nom de naissance Henry Leopold de Fiennes
Naissance
Sacramento (Californie)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 86 ans)
Los Angeles Californie)
Profession Réalisateur, producteur
Films notables Le Carrefour de la mort
Appelez nord 777
14 Heures
Niagara
Le Jardin du diable
La Conquête de l'Ouest
Cinq cartes à abattre
Cent dollars pour un shérif

Henry Hathaway, nom de scène d'Henry Leopold de Fiennes, né le à Sacramento (Californie) et mort le à Los Angeles (Californie), est un réalisateur et producteur américain.

Spécialisé dans le western (L'Attaque de la malle-poste, Le Jardin du diable, La Conquête de l'Ouest, Nevada Smith, Cent dollars pour un shérif) et le film d'aventures (Les Trois Lanciers du Bengale, Âmes à la mer, Le Renard du désert, Le Plus Grand Cirque du monde), il est aussi l'auteur de plusieurs drames et films noirs (Peter Ibbetson, Le Carrefour de la mort, Appelez nord 777, Niagara), et dirige les grandes stars de son époque : Gary Cooper, John Wayne, Richard Widmark, James Stewart, Marilyn Monroe, Tyrone Power, Steve McQueen, Robert Mitchum ou Rita Hayworth.

De son vrai nom, marquis Henri Léopold de Fiennes (aristocratie belge), Henry Hathaway débute dans un rôle d'enfant en 1908. Il exerce ensuite différents métiers dans les studios, ce qui fait de lui un excellent technicien. Il aborde la mise en scène en 1932, avec une préférence pour le film d'action et le western.

Pour Hathaway, l'arrivée de la couleur « change profondément l'écriture cinématographique »[1], ce qui est démontré par exemple par son film Niagara en 1953[réf. nécessaire].

Réception critique

[modifier | modifier le code]

Tyrannique sur les plateaux avec les comédiens et les équipes[2],[3], sa dépendance vis-à-vis des grands studios (il a déclaré qu'il acceptait tout ce qu'on lui proposait[2]) lui vaut un certain mépris de la critique, notamment en France à la fin des années 1950, qui ne voit en Hathaway qu'un « yesman, obéissant aveuglément aux ordres[4]> ». Toutefois, certains critiques et cinéphiles, tels Patrick Brion ou Bertrand Tavernier, tentent de nuancer cette image en soulignant les nombreuses qualités esthétiques et techniques de ses films[5].

Comme ses confrères John Ford, Howard Hawks, Delmer Daves ou Anthony Mann, grands apôtres du western, Hathaway suit une certaine optique et défend une certaine vision de l'homme. Ces héros westerniens sont presque toujours des bandits au bon fond, davantage recyclés par l'âge que par la bonne volonté, et qui vont s'opposer au Mal absolu lequel, chez Hathaway, prend les formes les plus inattendues, en tout cas les moins conventionnelles[réf. souhaitée]. Un pasteur douteux dans Cinq cartes à abattre, rôle tenu par un Robert Mitchum hélas affadi par l'illustre précédent de La Nuit du chasseur, un jeune homme déséquilibré dans Quand siffle la dernière balle, etc. Les héros de Hathaway, fussent-ils du mauvais bord, sont sensibles à la famille, aux enfants, aux jeunes générations, ils ambitionnent plus ou moins ouvertement l'installation, la terre, le retrait définitif... En outre, Hathaway ne se défend pas de leur donner une légère touche comique[réf. souhaitée].

Filmographie

[modifier | modifier le code]

En tant que réalisateur

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Le cinéma américain. Les années cinquante, Olivier-René Veillon, 1984, Ed. Virgule (ISBN 978-2020-067379) p. 73
  2. a et b Tavernier 2008, p. 138.
  3. Coursodon et Tavernier 1995, p. 527 ; citation de Gregory Peck : « Avant neuf heures et après dix-huit heures, un gentleman... Entre-temps, un tyran ».
  4. Tavernier 2008, p. 137.
  5. Tavernier 2008, p. 140.
  6. Tavernier 2008, p. 134.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Benoît Patar, « Hathaway-Preminger », 24 images, no 24,‎ , p. 12-16 (lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]