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Intelligent dance music

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Intelligent dance music
Origines stylistiques Musique expérimentale[1], techno, ambient house, electronica, acid house, breakbeat, musique industrielle, hip-hop, drum and bass, jazz, musique avant-gardiste/new wave, EBM
Origines culturelles Début des années 1990 ; Royaume-Uni, États-Unis, Danemark, Hong Kong, Japon
Instruments typiques Boîte à rythmes, clavier, échantillonneur, séquenceur, synthétiseur, voix, ordinateur personnel
Popularité Élitiste en Europe, Australie, Amérique du Nord, Asie de l'Est

Sous-genres

Glitch, ambient house, ambient techno

Genres associés

Breakcore, folktronica, microhouse

L’intelligent dance music (IDM) est un genre de musique électronique ayant émergé au début des années 1990. Il est originellement influencé par le développement de musique dance (EDM) underground comme la techno de Détroit et une variante de styles de breakbeat lancés au Royaume-Uni à cette même période[2],[3]. Les origines stylistiques de l'IDM reposent plus sur l'expérimentation individualiste plutôt que par l'ajout des caractéristiques musicales associées à des genres spécifiques de musique dance[4]. Les styles post-techno[5] lancés au début des années 1990 sont décrits sous les termes de « art techno »[6], « ambient techno », « intelligent techno »[7] et « electronica »[8]. Aux États-Unis, le terme d'electronica est souvent utilisé pour décrire un style de musique électronique downtempo ou downbeat/non-dance, mais également l'EDM.

Terminologie

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Le terme d'IDM est retracé en 1993 aux États-Unis avec la formation d'une IDM list, une liste de diffusion à l'origine créée lors d'une discussion entre musiciens britanniques, en particulier ceux ayant participé en 1992 à la compilation Artificial Intelligence publiée par le label Warp Records[9].

Le terme d'« intelligent dance music » est sujet à polémique chez des musiciens tels qu'Aphex Twin qui le trouvent péjoratif par rapport au nom des autres genres de musique dance, et son usage est considéré par des musiciens tels que Mike Paradinas comme uniquement limité aux États-Unis[10],[11]. AllMusic décrit le terme IDM comme « un terme débile destiné à distinguer la musique électronique des années '90, puis plus tard à définir une musique qui se joue aussi bien dans les clubs qu'à la maison[1]. » En 2014, le critique musical Sasha Frere-Jones note le terme comme « largement vilipendé, mais toujours d'actualité. » Il considère que les musiciens et groupes britanniques, comme Aphex Twin et Autechre respectivement, ont principalement contribué à l'évolution du genre[12].

Morceau d'intelligent dance music (ici, Sinmill de Hynyinen).

Ambient techno

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À la fin des années 1980, à la croisée des scènes acid house et des premières scènes rave, des groupes britanniques tels que The Orb et The KLF produisent de l'ambient house, un genre mêlant musique house (en particulier acid house) et ambient[13]. À tort, le terme d'« ambient house » est souvent associé à la dance de l'époque considérée comme calme[13]. Une progression parallèle se déroule dans la scène musicale techno, lorsque des musiciens comme Aphex Twin (Royaume-Uni) et Tetsu Inoue (en) (Japon) se lancent dans la production d'une musique que la presse spécialisée appelle « ambient techno », mêlant les éléments mélodiques et rythmiques de techno orientée dancefloor et les éléments d'ambient et autre musique expérimentale[14]. Au début des années 1990, la musique devenue significativement distincte se popularise grâce à des labels comme Warp Records (1989), Black Dog Productions (1989), R&S Records (1989), Planet E de Carl Craig, Rising High Records (1991), Rephlex Records de Richard James (1991), Applied Rhythmic Technology de Kirk Degiorgio (1991), Eevo Lute Muzique (1991), General Production Recordings (1989), Soma Quality Recordings (1991), Peacefrog Records (1991), et Metamorphic Recordings (1992).

Intelligent techno et electronica

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En , le label Warp Records fait paraître Artificial Intelligence, le premier album de la série de compilations homonymes. Sous-titrée electronic listening music from Warp, la collection se compose de groupes et musiciens comme Autechre, B12, The Black Dog, Aphex Twin et The Orb, sous une variante de surnoms[15],[16]. Steve Beckett, copropriétaire de Warp, explique que la musique électronique publiée par le label ciblait principalement le public post-club ou domestique[17],[18]. Après le succès de la série Artificial Intelligence, l'« intelligent techno » devient le terme le plus utilisé, bien que ambient — sans suffixe qualificatif house ou techno, mais servant quand même à décrire une forme hybride — soit un synonyme commun[18].

À la même période (1992–1993), d'autres noms comme « art techno »[6], « armchair techno », et « electronica »[8] deviennent d'usage courant, mais tous tentent de décrire un genre musical dérivé de l'EDM ciblant les « sédentaires »[19]. En ce temps, le marché britannique devient saturé par la sortie d'albums techno hardcore orientée breakbeat. Le mot « rave » devient une « insulte » mais également un terme alternatif décrivant les nightclubs londoniens jouant de la techno dite « intelligente » ou « pure » faisant appel à un public ciblé qui considère la musique hardcore devenue trop commerciale[18]. En 1993, un nombre de labels catégorisés « techno intelligente » et « electronica » se créent, comme New Electronica, Mille Plateaux, 100% Pure, et Ferox Records.

Autechre, groupe notable associé à l'IDM.

En , la phrase « techno intelligente » (intelligent techno) fait son apparition sur Usenet pour décrire l'EP du groupe Coil intitulée The Snow[20]. Hors Internet, la même phrase fait son apparition dans la presse musicale britannique et américaine à la fin de 1992, pour décrire Tales from a Danceographic Ocean de Jam & Spoon et la musique de The Future Sound of London[21],[22]. La phrase apparait encore sur Usenet en pour décrire l'album Bytes de Black Dog[23].

L'usage courant de tels termes par les internautes s'effectue en , lorsqu'Alan Parry annonce l'existence d'une nouvelle liste de diffusion dans une discussion concernant la dance « intelligente » : l'Intelligent Dance Music list, ou IDM List pour raccourcir[24],[25]. Le premier message, posté le , est intitulé Can Dumb People Enjoy IDM, Too?[26]. Un message de l'administrateur, Brian Behlendorf, révèle que Parry voulait à l'origine créer une liste dévouée à une discussion concernant le label Rephlex. Lui et Parry choisissent le mot « intelligent » car étant déjà paru sur la compilation Artificial Intelligence et parce qu'il va, selon eux, au-delà de la musique dance, et s'ouvre donc au débat[27]. Des musiciens et groupes ayant participé à la discussion incluent Autechre, Atom Heart, LFO, et des musiciens et groupes du label Rephlex Records comme Aphex Twin, µ-ziq et Luke Vibert ; en plus de groupes comme The Orb, Richard H. Kirk et The Future Sound of London, et System 7, William Orbit, Sabres of Paradise, Orbital, Plastikman et Björk.

Scène internationale

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Au milieu des années 1990, le public nord-américain accueille l'IDM, et la plupart des labels IDM comme Drop Beat, C418, Isophlux, Suction, Schematic et Cytrax sont lancés[1]. À Miami, des labels comme Schematic, Merck Records, Nophi Recordings et The Beta Bodega Coalition font paraître les œuvres musicales de groupes et musiciens comme Phoenecia, Dino Felipe, Machinedrum et Proem. En parallèle, la scène de Chicago/Milwaukee commence à émerger grâce à des labels comme Addict, Chocolate Industries, Hefty et Zod, publiant des groupes et musiciens comme Doormouse, TRS-80 et Emotional Joystick. Tigerbeat 6, un label situé à San Francisco publie des artistes IDM comme Cex, Kid 606 et Kevin Blechdom. Les groupes et musiciens contemporains d'IDM sont notamment Team Doyobi, Himuro Yoshiteru, Kettel (nl), Ochre, Marumari (en), Benn Jordan, Proem, Lackluster (en), Arovane (en), Ulrich Schnauss (en), et Wisp[28].

Notes et références

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  1. a b et c « Electronic » Experimental Electronic » IDM », sur AllMusic (consulté le ).
  2. (en) Toop, David,, « Artificial Intelligence II sleeve notes » (version du sur Internet Archive), p. The electronic listening music of the nineties is a prime example of an art form derived from and stimulated by countless influences. Partisan analyses of this music claim a baffling variety of prime sources (Detroit techno, New York electro + Chicago acid, Eno + Bowie, Cage + Reich, Gary Numan + Tangerine Dream) but this is beside the point. To claim ascendancy of one source over another is to deny the labyrinthine entwinements of culture: rooted in political history + the development of science + technology, yet tilting at the boundaries of society + language..
  3. (en) Toop, D, Ocean of Sound : Aether Talk, Ambient Sound and Imaginary Worlds, Serpent's Tail, , 306 p. (ISBN 978-1-85242-743-6), p. 215-216.
  4. (en) Butler, M.J., Unlocking the Groove : Rhythm, Meter, and Musical Design in Electronic Dance Music, Indiana University Press, , ...the label ‘IDM’ (for avant-garde, ‘intelligent dance music’) seems to be based more on an association with individualistic experimentation than on a particular set of musical characteristics..
  5. (en) Audio Culture : Readings in Modern Music, Londres, Cox C. & Warner D. et Continuum International Publishing Group Ltd, , Post-techno is 'Any form of electronica genealogically related to techno but departing from it in one way or another. Akin to 'intelligent techno' or 'intelligent dance music'..
  6. a et b « Art Techno Favorites », Reactor Mega-Magazine, no 4,‎ , p. 21.
  7. (en) Dom Phillips, « When Techno Came Of Age », DJhistory.com (consulté le ).
  8. a et b (en) Of all the terms devised for contemporary non-academic electronic music (the sense intended here), 'electronica' is one of the most loaded and controversial. While on the one hand it does seem the most convenient catch-all phrase, under any sort of scrutiny it begins to implode. In its original 1992-93 sense it was largely coterminous with the more explicitly elitist 'intelligent techno', a term used to establish distance from and imply distaste for, all other more dancefloor-oriented types of techno, ignoring the fact that many of its practitioners such as Richard James (Aphex Twin) were as adept at brutal dancefloor tracks as what its detractors present as self-indulgent ambient 'noodling' . Blake, Andrew, Living Through Pop, Routledge, 1999. p 155.
  9. (en) Sherburne, P., Organised Sound, Cambridge University Press, , The development of IDM (Intelligent Dance Music) is closely entwined with a mailing list established to discuss the work of seminal post-techno producers like Autechre and Aphex Twin; in fact, the name ‘IDM’ originated with the mailing list, but now is routinely applied by reviewers, labels and fans alike..
  10. (en) Adam Winfield, « Is IDM Dead? », Igloo Magazine, , …use of the idiom was initiated online with the conception of the IDM mailing list in 1993, which functioned as a forum for discussion on leading IDM artists and Artificial Intelligence. Incidentally, when I questioned Mike Paradinas (µ-Ziq) on his feelings towards the term, he bluntly answered: 'No one uses or used it in UK. Only Americans ever used the term. It was invented by Alan Parry who set up the IDM mailing list'.
  11. (en) Ben Stirling, « No one says IDM in England? No, only on message boards when they're talking to Americans! », sur Junkmedia.org, (version du sur Internet Archive), p. No one really listens to IDM over here,' says Mike Paradinas from his home in Worchester, UK. 'You just say stuff like the Aphex Twin, and they might have heard of him.' It's a bold statement for Paradinas, who, along with friends and contemporaries like Richard James (Aphex Twin) and LFO, was one of that genre's defining artists in London's fertile dance music community of the early 1990s..
  12. (en) Sasha Frere-Jones, « The Pleasure Principle. Aphex Twin smooths out his edges. », The New Yorker, (consulté le ).
  13. a et b (en) « Ambient House », AllMusic (consulté le ).
  14. (en) « Ambient Techno », AllMusic (consulté le ).
  15. (en) « Overview of Artificial Intelligence », sur AllMusic (consulté le ).
  16. (en) Ben Cardew, « The 50 Best IDM Albums of All Time », sur pitchfork.com,
  17. (en) Birke S., « Label Profile: Warp Records », sur The Independent (UK), (consulté le ), …the dance scene was changing and we were hearing B-sides that weren't dance but were interesting and fitted into experimental, progressive rock, so we decided to make the compilation 'Artificial Intelligence', which became a milestone… it felt like we were leading the market rather than it leading us, the music was aimed at home listening rather than clubs and dance floors: people coming home, off their nuts, and having the most interesting part of the night listening to totally tripped out music. The sound fed the scene..
  18. a b et c (en) Reynolds, S., Generation Ecstasy : Into the World of Techno and Rave Culture, New York, Routledge, , p. 180-205.
  19. (en) Reynolds (1998), p. 181.
  20. (en) Google Groups archive of rec.music.industrial, Coil, The Snow EP, consulté le 25 mars 2013.
  21. Kris Needs, « On The Tip: Marching Through Germany's Techno Love Parade », Billboard,‎ , p. 45.
  22. Ian McCann, « Short Circuit: Various: Earth Beat [review] », New Musical Express,‎ , p. 32.
  23. (en) Google Groups archive of alt.rave, miniREVIEWS galore (No hardcore please, we're Finnish).
  24. (en) [Intelligent Dance Music] is a forum for the discussion of what has been termed 'intelligent' music – that is, music that moves the mind, not just the body. There is no specific definition of intelligence in music, however, artists that I see as appropriate are FSOL, Orb, Orbital, Richard James (aka Aphex Twin), Black Dog, B12, and various others from Warp's 'Artificial Intelligence' series. Of course, the list is open to all interpretations of intelligent dance music. Message d'Alan Parry posté sur alt.rave, août 1993.
  25. (en) Google Groups archive of alt.rave, List announcement : IDM.
  26. (en) « "Can Dumb People Enjoy IDM, Too?", the first post to the IDM list » [archive du ], (consulté le ).
  27. (en) « Re: Can Dumb People Enjoy IDM, Too? post from Brian Behlendorf to the IDM list », (version du sur Internet Archive).
  28. (en) Adam Winfield, « Is IDM Dead? », Igloo Magazine, .

Bibliographie

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  • (en) Ramsay, Ben, Tools, Techniques and Composition : Bridging Acousmatic and IDM, Montréal, Canadian Electroacoustic Community, (lire en ligne).
  • (en) Reynolds, S., Energy Flash: a Journey Through Rave Music and Dance Culture, Pan Macmillan, 1998 (Generation Ecstasy: Into the World of Techno and Rave Culture, Routledge, New York, 1999) (ISBN 978-0-330-35056-3).

Liens externes

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