Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Jacques Brault

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jacques Brault
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
CowansvilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Jacques Brault, né le à Montréal et mort à Cowansville le , est un professeur, poète, dramaturge, romancier et essayiste québécois.

Né le [1] à Montréal et mort à Cowansville le [2],[3], Jacques Brault est issu d’un milieu modeste[1], mais étudie néanmoins au Collège Sainte-Marie de Montréal, à l'Université de Montréal, à l’université de Poitiers et à la Sorbonne, à Paris[1].

Il devient en 1960 professeur à l'Institut d'études médiévales et au Département d'études françaises de l'Université de Montréal [4], où il enseigne jusqu’à sa retraite, en 1996[1].

Il participe à de nombreuses émissions culturelles sur les ondes de Radio-Canada[1]. La revue Études françaises a publié, outre un certain nombre de ses articles scientifiques, quelques-uns de ses poèmes[5] et de ses textes de fiction[6].

Au cours de sa carrière, il prend sous son aile de nombreux poètes et contribue au succès et au rayonnement de Gaston Miron en faisant la promotion incessante de son œuvre à la fin des années 1960[7].

Il est mort le à Cowansville[8],[3].

À ses débuts, le poète contribue à ériger le socle d’une littérature québécoise moderne trouvant sa source dans le creuset de la période de la Révolution tranquille[9].

Publié en 1965, son premier recueil, Mémoire, établit sa réputation de poète[10],[11]. Ce même recueil, ainsi qu'une étude de l'œuvre d'Alain Grandbois, parue trois ans plus tard, lui valent le prix Québec-Paris de 1968.

L’écriture de Jacques Brault prend la forme d’un éloge des choses du quotidien en écho à ses origines modestes[9]. Le poète se refuse au lyrisme et à l’éloquence ou à l’emploi du « nous » (à l’exception de ses tout premiers textes)[9]. Sa poésie, notamment dans son recueil L’en dessous l’admirable (1975), joue volontiers avec les lieux communs[12].

L’écrivain brille également à titre d’essayiste et il n’hésite pas à mélanger les genres littéraires dans ses œuvres, lui qui s’adonne aussi à la dramaturgie et au roman[13],[14],[15]. Il a d’ailleurs lui-même avoué ne pas aimer l’étanchéité entre les genres[16]. Il pratique également le style épistolaire et a maintes fois affirmé son désir d'altérité dans l’écriture, duquel découle notamment l'utilisation fréquente du « tu » dans son œuvre[17],[18].

Son œuvre a été traduite en plusieurs langues et l’écrivain a reçu de nombreux prix au fil des ans[19]. Il est d'ailleurs lauréat de trois Prix du Gouverneur général, notamment pour Agonie (1984), son unique roman.

  • Agonie, Montréal, Éditions du sentier, 1984, 77 p. Réédition : Montréal, Boréal express, 1985, 77 p. (ISBN 2890521311).

Pièces de théâtre

[modifier | modifier le code]
  • Quand nous serons heureux, Montréal, Écrits du Canada français, 1970, 248 p. (OCLC 77290623)
  • Trois partitions, Montréal, Leméac, Montréal, 1972, 193 p. (OCLC 299966099)

Essais littéraires

[modifier | modifier le code]
  • Miron le magnifique, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1966, 44 p. (OCLC 300044884)
  • Alain Grandbois, Paris, Seghers, coll. « Poètes d’aujourd’hui », no 172, 1968, 190 p. Ill.
  • Chemin faisant, Montréal, éditions La Presse, 1975, 150 p. (ISBN 0-7777-0170-7) Réédition : Montréal, Boréal, coll. « Papiers collés », 1994 (nouvelle édition avec un post-scriptum inédit), 202 p. (ISBN 2-89052-635-6)
  • La Poussière du chemin, Montréal, Boréal, 1989, 249 p. (ISBN 2-89052-277-6)
  • Ô saisons, ô châteaux. Chroniques, Montréal, Boréal, 1991, 148 p. (ISBN 2-89052-368-3)
  • Au fond du jardin. Accompagnements, Montréal, Éditions du Noroît, 1996, 140 p. (ISBN 2-89018-332-7)
  • Dans la nuit du poème, Montréal, Éditions du Noroît, 2011, 50 p. (ISBN 978-2-890187368)
  • Chemins perdus, chemins trouvés, Montréal, Boréal, 2012, 294 p. (ISBN 9782764621783)
  • Images à Mallarmé, Montréal, Éditions du Noroît, 2017, 130 p.  (ISBN 978-2-89766-059-8)

Édition critique

[modifier | modifier le code]
  • Saint-Denys Garneau, Œuvres, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Bibliothèque des lettres québécoises », 1970, xxvii/1 320 p. Édition critique par Jacques Brault et Benoît Lacroix.

Articles et chapitres de livres (sélection)

[modifier | modifier le code]
  • « Saint-Denys Garneau, réduit au silence », dans La poésie canadienne-française. Perspectives historiques et thématiques. Profils de poètes. Témoignages. Bibliographie, Montréal, Fides, coll. « Archives des lettres canadiennes », no IV, 1969, p. 323-331.
  • « Petite Suite émilienne », Montréal, Liberté, no 164, , p. 76-88 (lire en ligne).
  • « Autres éclaircies », Benoît Melançon et Pierre Popovic (sous la dir. de), Miscellanées en l’honneur de Gilles Marcotte, Montréal, Fides, 1995, p. 45-61. Avec Robert Melançon. (ISBN 2-7621-1849-2)
  • « Le Soleil et la Lune », Montréal, Études françaises, vol. 33, no 1, printemps 1997, p. 11-15 (lire en ligne).
  • « Gaston Miron par lui-même », Montréal, Liberté, no 233, , p. 11-55. Avec Jean Larose et André Major (lire en ligne).
  • « Presque chansons », Montréal, Liberté, no 243, , p. 42-45 (lire en ligne).
  • Rivard, Barbara, L’Homme froissé. Écriture et peinture chez Henri Michaux, Montréal, Del Busso éditeur, 2011, 96 p. Précédé de « Soit dit en passant » de Jacques Brault. (ISBN 978-2-923792-09-5)
  • « Un écrivain et son lecteur », Montréal, Études françaises, vol. 53, no 1, 2017, p. 117-120. Sur Gilles Marcotte (lire en ligne).
  • Avec Jean-Pierre Prévost : « Dévoilement » [traduction de l'Apocalypse de Jean], dans La Bible (dite « La Bible des écrivains »), Paris/Montréal, Bayard/Médiaspaul, 2001.

Prix et honneurs

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d et e Michel Lemaire, « Brault, Jacques » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. Publié le 7 février 2008. (consulté le ).
  2. Constance Cazzaniga et Constance Cazzaniga, « Le poète Jacques Brault s'est éteint », sur Journal Métro, (consulté le ).
  3. a et b « Jacques Brault 1933-2022 », sur Complexe Funéraire Brome-Missisquoi (consulté le )
  4. Hamel, Réginald, John Hare et Paul Wyczynski, Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Fides, 1989, p. 197.
  5. « Infiniment », Études françaises, vol. 30, no 1,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  6. « Narcissiques », Études françaises, vol. 29, no 3,‎ , p. 145-154 (lire en ligne)
  7. Élisabeth Nardout-Lafarge, « Entretien avec Jacques Brault », Études françaises, vol. 50, nos 1-2,‎ , p. 51–64 (ISSN 0014-2085 et 1492-1405, DOI 10.7202/1026225ar, lire en ligne, consulté le )
  8. « Le poète Jacques Brault s'est éteint », sur Journal Métro, (consulté le ).
  9. a b et c Delphine Rumeau, « Jacques Brault, l’intempestif », Littératures, no 70,‎ , p. 151–161 (ISSN 0563-9751, DOI 10.4000/litteratures.297, lire en ligne, consulté le ).
  10. André Belleau, « Quelques remarques sur la poésie de Jacques Brault », Liberté, vol. 12, no 2,‎ , p. 86–94 (ISSN 0024-2020 et 1923-0915, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Patrick Coleman, « Two Poets and their Prose : Fernand Ouellette, Jacques Brault and the Fate of Idealism », American Review of Canadian Studies, vol. vol. 21, no 1,‎ , p. 29-44.
  12. Georges-André Vachon, « Jacques Brault : à la recherche d’un lieu commun », Études françaises, volume 13, numéro 1-2, avril 1977, p. 181–188 (lire en ligne).
  13. Michel Lemaire, « Jacques Brault essayiste », Voix et Images, vol. 12, no 2,‎ , p. 222–238 (ISSN 0318-9201 et 1705-933X, DOI 10.7202/200628ar, lire en ligne, consulté le )
  14. Dumont, François, Bifurcation de l’essai dans l’œuvre de Jacques Brault dans Parcours de l’essai québécois (1980-2000), sous la dir. de Anne Caumartin et Martine-Emmanuelle Lapointe, Québec, Nota bene, , p. 83-95 (ISBN 2-89518-115-2)
  15. (en) Network action company said, « *Brault, Jacques », sur united architects - essays, (consulté le )
  16. Lucie Bourassa, « Poésie, narration et sens de la vie : à propos d’Il n’y a plus de chemin, de Jacques Brault », Études françaises, vol. 39, no 3,‎ , p. 71-88 (lire en ligne)
  17. Jacques Paquin, « Écriture et interlocution chez Jacques Brault », Voix et Images, vol. 19, no 3,‎ , p. 568–584 (ISSN 0318-9201 et 1705-933X, DOI 10.7202/201119ar, lire en ligne, consulté le )
  18. Paquin, Jacques, L’Écriture de Jacques Brault. De la coexistence des contraires à la pluralité des voix, Sainte-Foy (Québec), Presses de l’Université Laval, , 264 p. (ISBN 2-89276-130-1)
  19. « Recherche - L'Île », sur www.litterature.org (consulté le ).
  20. a et b « Chercheur », sur La recherche - Université de Montréal (consulté le ).
  21. a b c et d « Gagnants et finalistes précédents des LivresGG », sur Prix littéraires du Gouverneur général (consulté le ).
  22. « Le prix Ludger-Duvernay (littérature) », sur Société Saint-Jean-Baptiste, (consulté le )
  23. « Liste des Lauréates et lauréats du prix Athanase-David », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le )
  24. « Prix littéraires », sur Académie des lettres du Québec (consulté le )
  25. « Les lauréats du prix Gilles-Corbeil », sur www.fondation-nelligan.org (consulté le )
  26. « Jacques Brault remporte le prix Victor-Barbeau », sur Actualités, évènements et entrevues, (consulté le )
  27. « Le Grand prix du livre de Montréal remis à René Lapierre | Chantal Guy | Livres », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. (en) « Ordre des arts et des lettres du Québec », sur Conseil des arts et des lettres du Québec (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]