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Jean Pelet

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Jean Pelet, dit « Pelet de la Lozère », né à Saint-Jean-du-Gard le , et mort à Paris le , était un homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Jean Pelet descendait de Pelet, baron de Salgas, qui avait passé 14 ans aux galères, avait été dégradé de la noblesse, avait vu ses biens confisqués et les tours de Salgas rasées pour n'avoir pas abjuré sa foi protestante.

Fils du sieur Jean Pelet négociant, et de Marie Castanier, le jeune Jean, reçu avocat au parlement de Provence, et attaché au barreau de Florac, salua avec joie, comme ses coreligionnaires, l'aurore de la Révolution française.

Révolution française

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La monarchie constitutionnelle, mise en place par la constitution du 3 septembre 1791, prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu avec sa famille et incarcéré à la tour du Temple.

En septembre 1792, Jean Pelet, alors président du directoire de la Lozère, est élu député du département, le quatrième sur cinq, à la Convention nationale[2].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il est absent par commission aux quatre appels nominaux[3]. En avril 1793, il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[4]. En mai, il est également absent lors du scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[5].

Après la chute de Robespierre, Jean Pelet adhère à la réaction thermidorienne. En brumaire an III (novembre 1794), il est élu membre du Comité de Salut public aux côtés de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et de Lazare Carnot[6]. Le même mois, il s'oppose à la motion de Bertrand Barère qui propose de discuter des lois organiques pour appliquer la constitution de 1793[7].

En germinal an III (mars 1795), il est élu président de la Convention et ses secrétaires sont Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux et Jean-Jaques Serres[8]. Le même mois (en avril), il est envoyé en mission auprès de l'armée des Pyrénées orientales en remplacement de son collègue Pierre Delbrel[9].

Après la session conventionnelle, soixante et onze départements l'élurent député au Conseil des Cinq-Cents, le 23 vendémiaire an IV, parmi lesquels la Lozère par 123 voix sur 129 votants. Il présida le Conseil (), parla en faveur des enfants des émigrés et de la liberté de la presse, et se plaignit « du langage dégoûtant (sic) » d'un député, qui comparait les journalistes aux prostituées. Il sortit du Conseil en , et se retira dans son pays natal.

Consulat et Premier Empire

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Après le coup d'État du 18 Brumaire, Bonaparte le nomma préfet de Vaucluse (11 ventôse an XIII), puis l'appela au Conseil d'État (en service ordinaire du 27 fructidor an X à 1810), où il était rattaché à la section de l'Intérieur.

Pelet était également chargé du troisième arrondissement de la police générale de l'Empire en 1805 puis, lors de la réorganisation du ministère de la Police générale, il fut détaché à la direction de la seconde division de la police générale de l'Empire embrassant 42 départements du midi de la France (1806 à 1813). Il occupa ces fonctions jusqu'en 1814. Il n'aimait pas Joseph Fouché, qu’il détestait cordialement et méprisait pour ses intrigues tortueuses, mais resta loyal. C'est lui qui découvrit les ramifications méridionales de la conspiration de Malet en 1812.

Il devint conseiller d'État en service ordinaire hors section de 1810 à 1814. Il était également rattaché à la commission des pétitions en 1808 et en 1809.

Il fut nommé est nommé commissaire extraordinaire dans la 9e division militaire (Montpellier) le .

Comblé d'honneur, il avait été fait membre (9 vendémiaire an XII) puis commandeur de la Légion d'honneur (25 prairial an XII), comte de l'Empire () et commandeur de l'Ordre de la Réunion en 1813.

Il avait acheté, en 1801, le château du Solier (Lasalle) à la famille Cadolle de Voguë.

Il se retira à la campagne au retour des Bourbons, fut nommé, aux Cent-Jours, ministre par intérim de la police générale (23 juin - ), et se retira de nouveau de la vie publique après la bataille de Waterloo.

Le , Louis XVIII le nomma pair de France, avec une pension de 4 000 francs. Le comte Pelet prêta serment à la monarchie de Juillet, mais l'état de sa santé ne lui permit de siéger à la Chambre haute qu'à de rares intervalles. Il mourut à 83 ans.

Ce membre du Consistoire de l'Église réformée de Paris était également le père de Joseph Pelet de la Lozère (1785-1871), conseiller d'État, pair de France et plusieurs fois ministres sous la monarchie de Juillet.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (37e division)[10].

Figure Blasonnement
Armes du 1er comte Pelet de la Lozère

D'azur à trois bandes d'or, au lion d'argent lampassé de même, rampant sur la bande inférieure, bordure de sinople ; franc-quartier de comte conseiller d'Etat.[11],[12]

Notes et références

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  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_930 » (consulté le )
  2. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923)et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, Liste des députés par départements » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Froullé, Jacques-François (≃1734-1794) et Levigneur, Thomas (≃1747-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923)et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  5. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923)et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  6. Baron Marie-Claude et Brunel Françoise, « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 100, séance du 15 brumaire an III (mercredi 5 novembre 1794) » Accès libre, sur https://www.persee.fr, (consulté le )
  7. Baron Marie-Claude, Brunel Françoise et Gomez-Le Chevanton Corinne, « Archives Parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 101, séance du 24 brumaire an III (14 novembre 1794) » Accès libre, sur https://www.persee.fr, (consulté le )
  8. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°188, « Convention nationale, séance du soir du 4 germinal an III (24 mars 1795) » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, 8 germinal an 3 (28 mars 1795) (consulté le )
  9. Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 21 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  10. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 282
  11. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne)
  12. Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Généralité de Montpellier, vol. 1-2, F. Seguin, (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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