Johannes Joachim Theodor Krüger
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Johannes Joachim Theodor Krüger, également connu sous le nom de Tireur solitaire de Flesquières est un artilleur allemand ayant combattu pendant la première Guerre mondiale, né le à Garwitz et mort le au Tréport.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance et formation
[modifier | modifier le code]Carrière
[modifier | modifier le code]Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le matin du 20 novembre 1917, une attaque britannique est menée sur les positions allemandes à Flesquières. Une quinzaine de chars sont détruits[1]. La destruction des chars s'explique par le déploiement par les Allemands de troupes entrainées au combat antichars[2].
Krüger est pendant grièvement blessé par balle et fait prisonnier[3].
Mort
[modifier | modifier le code]Il meurt dans un hôpital britannique près de Dieppe le 10 décembre et est inhumé au cimetière militaire du Mont-Huon (en)[3].
Postérité
[modifier | modifier le code]Pour justifier l'échec de l'attaque, le général Harper déclare que les chars ont été détruit par un mystérieux artilleur solitaire allemand. Cela lui permettait de justifier ces convictions selon lesquelles les chars doivent être accompagnés d'infanterie pour neutraliser les batteries adverses. Cette version est reprise par le maréchal Haig pour les mêmes raisons[4].
L'histoire apparaît dans l'édition du du journal The London Gazette et parle d'un officier[5].
L'histoire est reprise en Allemagne en donnant le nom de Johannes Joachim Theodor Krüger comme l'artilleur en question. Philippe Gocrznski, dans À la poursuite des chars, mentionne également le sergent Kruger, disant qu’il a été retrouvé, mort, à côté d’un canon de sa batterie, mais il n’y a aucune preuve qu’il ait jamais été seul[4].
Entre-temps, le nombre de chars mis hors de combat par le « tireur solitaire » était passé de cinq à seize. Gorczynski estime qu’en tout, une quarantaine de chars ont été détruits, bien qu’il attribue cela à un certain nombre de batteries, et non à une seule, et encore moins à un canon. Il est également intéressant de noter que le rapport officiel britannique affirme que le « mitrailleur solitaire » était un officier alors que la version allemande le montre comme un sous-officier[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le centre d'interprétation du char Déborah - Flesquières », sur www.flesquieres.fr (consulté le )
- (en) CWGC, « Remembering the revolutionary Battle of Cambrai 105 years on », sur CWGC (consulté le )
- Taylor 2016, p. 235-236.
- (en-GB) tm_admin, « The Battle of Cambrai: Flesquières Ridge », sur The Tank Museum, (consulté le )
- « Page 2719 | Supplement 30554, 1 March 1918 | London Gazette | The Gazette », sur www.thegazette.co.uk (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Robert Michael Citino, Quest for decisive victory: from stalemate to Blitzkrieg in Europe, 1899 - 1940, University Press of Kansas, coll. « Modern war studies », (ISBN 978-0-7006-1176-8 et 978-0-7006-1655-8)
- J. P. Harris, Men, ideas and tanks: British military thought and armoured forces; 1903 - 1939, Manchester University Press, coll. « War, armed forces and society », (ISBN 978-0-7190-4814-2 et 978-0-7190-3762-7)
- John A. Taylor, Deborah and the War of the Tanks, 1917, Pen & Sword Military, (ISBN 978-1-4738-4834-4, OCLC 936145677, lire en ligne)
- Mecklenburg und der Erste Weltkrieg: Beiträge zur Geschichte in Mecklenburg, Helms, (ISBN 978-3-940207-19-7)
- Franz Kosar, Panzerabwehrkanonen: 1916 - 1977, Motorbuch-Verlag, (ISBN 978-3-87943-562-3)