Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

José Ramón Larraz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
José Ramón Larraz
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Malaga
Nom de naissance
José Ramón Larraz Gil
Autres noms
Gil, Dan Daubeney, Watman, J.R. Larrath, Joseph Larraz, Joseph Bronstein, Joseph Braunstein
Nationalité
Activité
Période d'activité
1951-1979 (bande dessinée), 1969-1992 (cinéma)
Autres informations
A travaillé pour
Genres artistiques
Littérature gothique (en), film d'horreur, érotisme (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Films notables
Les Symptômes (1974), Vampyres (1974)

José Ramón Larraz Gil[1] dit parfois Gil, Dan Daubeney, Watman ou Joseph Braunstein, est un dessinateur et scénariste de bande dessinée, auteur de roman-photo[2], photographe de mode[3] et réalisateur espagnol , né le à Barcelone en Espagne et mort le à Malaga[4].

José Ramón Larraz commence à prendre des photographies à la fin de l'adolescence. « J'ai pris des photos d'animaux du zoo, racontera-t-il plus tard, des amis, des filles, et progressivement des filles habillées, moins habillées, puis déshabillées. »[5] Pour subvenir aux besoins de sa famille après la mort de son père en 1946, Larraz interrompt ses études de philosophie et se consacre à la bande dessinée[6]. Il dessine d'après des photographies prises par lui-même ou par d'autres[7]. Il débute en 1951 pour les éditions Clíper, en remplaçant le dessinateur Francisco Batet sur la série El Coyote, une imitation de Zorro[5], puis il crée, entre autres, les séries Ray Walker[6], Vivian, Pecas, Janet y Pipa (« une bande de jeunes filles débrouillardes visitant les plateaux de tournage de cinéma, rencontrant les stars et starlettes de l'époque »[8]) et Duncan Foster[6]'[8]. Pour accompagner la sortie de Quo vadis en Espagne, la MGM lui commande une adaptation du film en BD.

L'argent qu'il gagne grâce à cette dernière commande lui permet de quitter l'Espagne et de s'installer à Paris en 1953[6]. Là, il travaille pour Marijac (qui le publie dans Mireille et Coq hardi), puis pour Paul Winkler. Pour Opera Mundi, l'agence de Winkler, il dessine, parfois sous pseudonyme, parfois en collaboration avec d'autres, de nombreuses bandes quotidiennes[9] : entre autres Capitaine Baroud publiée dans L'Équipe, Jed Foran et Cécile publiées dans Le Parisien libéré, Hommes et bêtes publiée dans France-Soir. Cette dernière série est, d'après Thierry Lecloux et Philippe Capart, une des « plus belles bandes quotidiennes »[9] de Larraz, « dessinée à quatre mains » avec José Laffond[9], « leurs styles étant intimement imbriqués »[9]. Paul Winkler lui commande également des adaptations en roman-photo d'Anna Karénine, des Hauts de Hurlevent et des Derniers Jours de Pompéi[2].

Au début des années 1960, Larraz abandonne pendant un temps ses activités de dessinateur, et il s'installe en Belgique comme photographe de mode[10]. Là, il finit par reprendre le dessin et intègre en 1967 l'équipe du journal Spirou (la même année en France, le journal Pilote publie sa BD Yves La Brousse). Le journal belge publiera trois séries de Larraz : Christian Vanel et Michaël, puis Paul Foran à partir de 1968.

Controverse

[modifier | modifier le code]

Dans le n° 75 des Cahiers de la bande dessinée (mai-), le dessinateur Jordi Bernet déclare que Larraz « ne savait pas dessiner et se contentait de décalquer les dessins des autres », et que les scénarios de Paul Foran étaient tous de Miguel Cusso, dont le nom n'est jamais mentionné. Dans cet entretien de 1987, Bernet ajoute que lui-même a dessiné seul les six épisodes de Paul Foran signés « Gil et Jordi ».

Œuvres publiées

[modifier | modifier le code]
  1. Chantage à la terre, avec Montero (dessin), 1976.
  2. L'ombre du gorille, avec Jordi (dessin), 1977.
  3. Le Mystère du lac, avec Montero (dessin), 1978.
  4. La momie, avec Jordi (dessin), 1979.

Milwaukee Editions

  1. Le gang des vampires, avec Jesus Monterde Blasco (dessin), 2001.
  1. Le Temple des Kanamas, 1967.
  2. La Vallée des hommes sans âme, 1968.
  • Michaël (sous le pseudonyme « Dan Daubeney ») :
  1. Un paradis pour Michaël, 1967.
  2. Un paradis pour Michaël, 2e partie, 1968.
  3. Noël en brousse, récit court, 1968.
  4. L'Esprit de Tambo, 1969.
  5. Mon ami l'okapi, 1971.
  • Paul Foran (scénario sous le pseudonyme « Gil ») :
  1. Le Mystère du lac, avec Jesús Blasco (dessin), 1968.
  2. Le Gang des vampires, avec Montero (dessin), 1969.
  3. Chantage à la terre, avec Jesús Blasco (dessin), 1969.
  4. La Momie, avec Jordi (dessin), 1970.
  5. L'Habitant du moulin, avec Jordi (dessin), 1971.
  6. Les Démons de la jungle, avec Jordi (dessin), 1971-1972.
  7. Baroud dans l'île, avec Jordi (dessin), 1973.
  8. L'Ombre du gorille, avec Jordi (dessin), 1975.
  9. Le Retour de Long-Hur, avec Jordi (dessin), 1976-1977.
  10. Le Repaire de la mort lente (scénario et dessin), 1978.
  • Les Compagnons du fantastique :
  1. Un cas de télépathie, 1975. Sous le pseudonyme « Watman ».
  • Kim Norton :
  1. La Route de l'enfer, 1975. Sous le pseudonyme « Watman ».
  2. La Voix venue de la tombe, 1975. Sous le pseudonyme « Watman ».
  3. Les Tam-tams de la grande ville, 1978. Sous le pseudonyme « Watman ».
  4. La Déesse des collines, 1978. Sous le nom « Larraz ».

Dans d'autres revues

[modifier | modifier le code]
  • Jungle interndite (scénario), avec Marijac (dessin), dans Coq hardi, 1954.
  • Yves la Brousse : Terreur au Bengale, dans Pilote, 1967-1968.
  • Deux récits courts de Boango dans Le Journal de Tintin, 1975.
  • Deux récits courts de Yann le Gaël dans Le Journal de Tintin, 1976.

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (es) Redacción, « Fallece el cineasta José Ramón Larraz », sur La web del entretenimiento en el género fantástico., (consulté le )
  2. a et b Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 7
  3. Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique,‎ , p. 8
  4. [1]
  5. a et b Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 2
  6. a b c et d Philippe Terral, « Interview de José Ramón Larraz », Nuits blanches, no 5bis,‎ , p. 156
  7. Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 2 et 4
  8. a et b Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 4
  9. a b c et d Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 5
  10. Thierry Lecloux et Philippe Capart, « José Ramón Larraz », La Crypte tonique, no 8,‎ , p. 8

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]