Léopold Pascal
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Conservateur du Musée du soir Gustave-Geffroy, correspondant de guerre des Forces navales françaises libres |
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Léopold Pascal est un artiste peintre et dessinateur autodidacte français né à Morlaix le , mort dans le quartier londonien de Chelsea le . Il repose au cimetière de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) où il résida et où une rue porte aujourd'hui son nom.
Biographie
[modifier | modifier le code]Nous savons Léopold Pascal installé à Montmartre en 1922, année où sa première exposition personnelle à Paris est saluée par le critique d'art André Warnod[1]. Il participe aux principaux salons parisiens à partir de 1923 et devient le conservateur du Musée du soir conçu par Gustave Geffroy[2], demeurant cependant fidèle au Finistère par ses séjours à Saint-Jean-du-Doigt qu'il rejoint à bicyclette depuis la capitale[3] et où il réside sur l'actuelle place Tanguy-Prigent, « passant bien des étés à sillonner les grèves pour en fixer ces dégradés de gris dont il est le spécialiste »[4].
Léopold Pascal s'engage dans la France Libre en gagnant l'Angleterre avec ses fils le . Il est affecté aux Forces navales françaises libres dont il devient correspondant de guerre en . Il rencontre Charles de Gaulle et Winston Churchill[5] et l'on trouve alors ses illustrations dans Sao Breiz, la revue éditée à Londres par l'association Sao Breiz evit ar vro Gallek (Debout, Bretagne, pour la France) d'Antoine Vourc'h, de même qu'il réalise des fresques murales au château écossais de Wemyss et dans les bases navales ou foyers du marin des F.N.F.L. à Greenock, Glasgow, Londres et Portsmouth[6]. Nommé peintre officiel de la Marine en 1945, il s'installe après la Seconde Guerre mondiale, avec l'artiste peintre Lucette Burgaud de la Fougère (1921-2010) qui restera sa compagne jusqu'à la fin[5], à Chelsea, devenant membre et président de la Chelsea Art Society, la Tamise constituant alors le thème majeur de son œuvre.
Expositions personnelles
[modifier | modifier le code]- Galerie Reitlinger, Paris, 1922[1].
- Galerie Saluden, Brest, expositions de 1926 à 1958.
- Léopold Pascal - Époque anglaise, 1940-1957, Musée de Morlaix, 1957.
- Hommage à Léopold Pascal - Les toiles de la période anglaise, mairie de Saint-Jean-du-Doigt, [7],[4].
- Galerie Armel, Paimpol, juillet-[8].
- Galerie Enora, Paris, - [9].
Expositions collectives
[modifier | modifier le code]- Salon des indépendants, Salon d'automne et Salon des Tuileries, Paris, à partir de 1923[2].
- Regards d'artistes sur Saint-Jean-du-Doigt - Marguerite Baudouin, Ricardo Cavallo, Léopold Pascal..., mairie de Saint-Jean-du-Doigt, été 2015.
Réception critique
[modifier | modifier le code]- « D'abord attiré par l'impressionnisme et le fauvisme, il devient bien vite maître d'une technique plus sobre et bien à lui, où la réalité s'allie au lyrisme. Correspondant de guerre et peintre de la Marine, on lui doit de belles toiles qui rappelleront le souvenirs de nos corvettes, de nos chasseurs et de nos sous-marins. Les carrés de nos bâtiments s'égayèrent avec ses paysages et bientôt la Royal Navy lui demande aussi son concours. À touches délicates, il excelle à saisir le charme des paysages ouatés de brume, il est le peintre de la pluie, des nuages et du vent et aussi de cette lumière des pays du Nord. » - Musée des Jacobins, Morlaix[10]
- « Léopold Pascal a vécu les vingt dernières années de sa vie en Grande-Bretagne, où il a produit la plus grande partie de son œuvre (près de cinq mille toiles), aujourd'hui mal connue du public français : natures mortes, peintures de fleurs et paysages brossés avec force dans une pâte qui rappelle l'expressionnisme des Vlaminck, dernière période. » - Gérald Schurr[11]
Musées et collections publiques
[modifier | modifier le code]- Musée d'art moderne de la ville de Paris.
- Musée du Petit Palais, Paris.
- Musée des Jacobins, Morlaix, La grève, Saint-Jean-du-Doigt et Le bourg de Saint-Jean-du-Doigt, huiles sur toiles.
- Kelvingrove Art Gallery and Museum, Glasgow, Vue de rivière, peinture en triptyque.
- National Maritime Museum Cornwall (en), Falmouth (Cornouailles), Plage en Normandie, huile sur toile.
- Musée national de Cardiff, Neige à Chelsea, huile sur toile[12].
- Château de Wemyss (en) (Écosse), fresques murales.
- Royal Navy, Grande-Bretagne, dont décorations murales dans des corvettes de la classe Flower et le porte-avions HMS Vengeance[6].
Collections privées
[modifier | modifier le code]- Émile Le Tendre, libraire, éditeur et bibliophile, Concarneau, cent cinquante-deux dessins sur le Finistère-Nord[13].
Références
[modifier | modifier le code]- Stéphane Brugal, Léopold Pascal, peintre de la Marine, novembre 2016
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 10, page 604.
- Hebdomadaire Le phare de Morlaix, article titré « Pascal continue », samedi 3 août 1929, page 1.
- Le Télégramme, « Exposition de Léopold Pascal - Variations autour du gris », 7 juillet 2008
- Les Français Libres de juin 1940 à juillet 1943, Un Français Libre parmi 50.380 : Léopold Pascal
- Fondation de la France Libre (La revue de la France Libre), Sao Breiz evit ar vro Gallek, 24 février 2015
- Le Télégramme, « Exposition - Saint-Jean-du-Doigt et le Trégor vus par un peintre de la Marine », 6 juillet 2008
- Le Télégramme, Exposition Léopold Pascal : un peintre breton redécouvert, 1er août 2008
- Germain Pire, Présentation de l'exposition Léopold Pascal, Paris, décembre 2008
- Musée des Jacobins, Léopold Pascal, fiche de visite.
- Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les éditions de l'amateur, 1993, page 785.
- Art UK, Léopold Pascal dans les musées du Royaume-Uni
- Philippe Lannon et Gilles Grannec, commissaires-priseurs à Brest, catalogue de la collection Émile Le Tendre, 1er avril 2005.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Paul Desgrées du Lou, "Un indépendant : Léopold Pascal", La Bretagne touristique 4e année, n°37, 15 avril 1925
- Jean de Trigon, Léopold Pascal, 200 exemplaires numérotés sur papier vélin constituant l'édition originale, sans nom d'éditeur, 1940.
- Jean de Trigon (préface de Fanch Gourvil), Morlaix illustré par Léopold Pascal (soixante-dix dessins), Imprimerie commerciale de La Dépêche de Brest, 1941.
- R. Moullec, G. J. Richard et Charles Michel, Sao Breiz evit ar bro Gallec, illustrations de Léopold Pascal, trois-cent soixante-sept exemplaires numérotés, édité à Londres, 1952.
- Léopold Pascal - Époque anglaise, 1940-1957, Éditions de la ville de Morlaix, 1957.
- Léopold Pascal, John Paddy Carstairs, Robert Brackman, Gerard Dillon (en), The Artist's Magazine, vol.53, 1957.
- Jean de Trigon, « Léopold Pascal, le Morlaisien de Londres », dans Les cahiers de l'Iroise, n°4, octobre-.
- Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les éditions de l'amateur, 1993.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
- Olivier Levasseur, « La guerre de Léopold Pascal, peintre officiel des Forces navales françaises libres (1941-1945) », dans la revue Neptunia (Association des amis du Musée de la marine), n°235, , pages 51-62.
- Olivier Levasseur, Léopold Pascal, Armelgalerie édition, 2008.
- Philippe Le Stum, La Gravure sur Bois en Bretagne, 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN 9782843468216)
Fonds d'archives
[modifier | modifier le code]- Fonds Georges Thierry d'Argenlieu, liste des travaux exécutés par Léopold Pascal, peintre officiel de la Marine, en 1942 et 1943, dossier n°15, Ref.517AP22, années 1942-1944, Centre historique des Archives nationales, Paris, inventaire de Marie-Françoise Limon, 2000 (inventaire du fonds en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :