La Suisse russe
La Suisse russe | |
Auteur | Mikhaïl Chichkine |
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Genre | essai |
Version originale | |
Langue | russe |
Titre | Русская Швейцария |
Date de parution | 2006 |
Version française | |
Traducteur | Marilyne Fellous |
Éditeur | Fayard |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 2007 |
Nombre de pages | 520 |
ISBN | 978-2213629100 |
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La Suisse russe (en russe : Русская Швейцария) est un essai de l'écrivain Mikhaïl Chichkine paru en 2006.
L'ouvrage étudie l'impact de la présence russe en Suisse, à la fois sur la pensée ou la littérature russes et sur la vie culturelle locale, et se veut une sorte de guide littéraire et historique de la présence russe en Suisse. Il décrit l'intérêt, l'étonnement, la perplexité voire la déception des voyageurs russes en Suisse, que ce soit en villégiature, en séjour de formation, en exil politique, ou autre.
Plan de l'ouvrage
[modifier | modifier le code]L'essai est divisé en quinze chapitres consacrés chacun à une région particulière du pays.
- La capitale russe de la Suisse : Genève
Principal chapitre du livre : il occupe à lui seul près du quart de l'ouvrage. - La Suisse est le pays le plus révolutionnaire du monde : Zurich
- Les oursons de Berne et l'ours de Saint-Pétersbourg[1] : Berne.
- La ville de Holbein et de Biély : Bâle
- « Les chutes du Rhin méritent leurs renommée... » : Les chutes du Rhin et Schaffhouse
- Philosophie montagnarde chez Guillaume Tell : Du Saint-Gothard au Rigi
- « Dans ce stupide Schweizerhof[2],[3]... » : Lucerne
- Vers les neiges éternelles de la Jungfrau : L'Oberland bernois
- Les stations balnéaires du « pays lumineux » : Dans l'est de la Suisse
- Le profil pouchkinien du Matterhorn[4] : Le Valais
- De l'autre côté du Röstigraben : L'ouest de la Suisse
- À la recherche de la « montagne de vérité[5],[6] » : Le Tessin
- « Si le destin vous ordonne d'être à Lausanne... » : Lausanne
- Du côté de chez Nabokov[7] : De Lausanne à Chillon
- « Gorge-toi, ô ma vue... » : De Lausanne à Genève
Personnages
[modifier | modifier le code]Parmi la galerie de nombreux anonymes qui figurent dans l'ouvrage, quelques figures sortent du lot, soit en raison de l'impact qu'a eu leur séjour en Suisse, soit en raison de leur importance historique.
Personnalités politiques
[modifier | modifier le code]- Paul Pétrovitch : Au retour d'un voyage incognito en Europe, le tsarévitch russe (futur empereur russe Paul Ier), fils de Catherine II fit un bref passage à Zurich en pour y rencontrer le célèbre pasteur Johann Kaspar Lavater. Les minutes de son entretien avec Lavater ont été conservées[8].
- Alexandre Ier : En 1814, à la fin des guerres napoléoniennes, l'empereur russe séjourne brièvement à Bâle, où ses troupes traversent le Rhin et où il reçoit Johann Heinrich Pestalozzi[9].
- Alexandre Herzen
- Pavel Axelrod
- Lénine
Écrivains
[modifier | modifier le code]- Léon Tolstoï
- Fiodor Dostoïevski fit plusieurs séjours en Suisse (en 1862, 1863 et 1867, 1874), dont le plus long en 1867 et 1868. Ce séjour motivé au départ pour raison de santé, se révéla contrasté. Dostoïevski devint père à Genève, mais perdit sa fille quelques mois plus tard. Il connut le dénuement le plus complet et les affres du joueur de casino. Enfin, il commença l'un de ses plus importants romans, L'Idiot, à Genève[10].
Son arrivée à Bâle fut l'occasion d'une émotion qui le frappa beaucoup : la vision du tableau de Hans Holbein le Jeune Le Corps du Christ mort dans la tombe le . L'épisode marqua l'écrivain à un tel point qu'on en retrouve des échos jusque dans L'Idiot[11],[12]. - Andreï Biély : qui séjourne à Dornach auprès de Rudolph Steiner.
- Vladimir Nabokov
- Alexandre Soljenitsyne
Autres personnalités
[modifier | modifier le code]- Le compositeur Igor Stravinsky
- Le peintre Alexej von Jawlensky
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Allusion à Les Ours de Berne et l'Ours de Saint-Pétersbourg, un ouvrage de l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, qui fut livré à l'Empire russe par les autorités suisses en octobre 1872.
- L'hôtel Schweizerhof est un palace situé sur la rive du lac des Quatre-Cantons à Lucerne. Il fut fréquenté par Léon Tolstoï en juillet 1857. Tolstoï a d'ailleurs écrit la nouvelle Lucerne après son séjour.
- La citation est le titre d'un poème de Khossadievitch en février 1917.
- Allusion à un dessin du Cervin par Nabokov, alors qu'il séjournait à Zermatt en 1974 (Mikhaïl Chichkine 2007, p. 376).
- Traduction française littérale de « Monte Verità (de) », une colline qui surplombe la commune d'Ascona au Tessin.
- « Monte Verità » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- L'écrivain Vladimir Nabokov a passé les 18 dernières années de sa vie à Montreux, sur la Riviera vaudoise.
- Chichkine 2007, p. 151.
- Chichkine 2007, p. 265.
- Chichkine 2007, p. 40.
- Chichkine 2007, p. 267.
- L'épisode est aussi relaté par Anna G. Dostoïevskaïa, Dostoïevski. Mémoires d'une vie, Mémoire du Livre, Paris, 2001, p. 191.
Édition en français
[modifier | modifier le code]- Mikhaïl Chichkine (trad. Marilyne Fellous), La Suisse russe, Paris, Fayard, , 520 p. (ISBN 978-2-213-62910-0).
Annexes
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- « Russie » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.