Lacs d'Ounianga
Lacs d'Ounianga *
| ||
Vue des lacs d'Ounianga Sérir, l'un des deux principaux groupes des lacs d'Ounianga, depuis la station spatiale internationale en 2009. | ||
Coordonnées | 19° 03′ 18″ nord, 20° 30′ 22″ est | |
---|---|---|
Pays | Tchad | |
Subdivision | Ennedi | |
Type | Naturel | |
Critères | (vii) | |
Superficie | 62 808 ha | |
Zone tampon | 4 869 ha | |
Numéro d’identification |
1400 | |
Région | Afrique ** | |
Année d’inscription | 2012 (36e session) | |
Géolocalisation sur la carte : Tchad
| ||
modifier |
Les lacs d'Ounianga sont une série de lacs situés en plein désert du Sahara, au nord du Tchad. Ils sont une relique de la plaine d’inondation tchadienne, tout comme les lacs Tchad, Fitri, Léré, Iro[1].
Description
[modifier | modifier le code]Les lacs d'Ounianga sont un ensemble d'une cinquantaine de lacs, pour la plupart aux eaux fortement salines, occupant un bassin entre les massifs du Tibesti à l'ouest et de l'Ennedi à l'est. Ils comprennent deux principaux ensembles : les lacs d'Ounianga Kébir, du nom d'un village voisin (littéralement, « le grand Ounianga »), et ceux d'Ounianga Sérir (« le petit Ounianga ») ou Ounianga Teli, 60 km au sud-est.
Les lacs d'Ounianga forment le reste d'un lac plus grand qui occupait le bassin il y a 5 000 à 15 000 ans. Ils occupent une superficie totale de 20 km2 et forment le plus vaste ensemble lacustre du Sahara. La vitesse d'évaporation des lacs est l'une des plus élevées du monde et la région ne connaît quasiment aucunes précipitations. Les lacs sont essentiellement alimentés par la nappe phréatique fossile, créée lorsque le climat de la zone n'était pas désertique, et qui affleure à cet endroit.
Une meilleure compréhension de l’histoire environnementale et de la résilience écologique de ces lacs peut aider à mieux se préparer aux changements globaux qui sont à venir[1].
Lacs
[modifier | modifier le code]- Lacs d'Ounianga Kébir :
- lac Yoa (ou Yoan), le plus grand lac du bassin ; il mesure 3,5 km2 et atteint 20 mètres de profondeur.
- lac Katam, à 3 km au sud-est, plus petit ; il a la particularité d'être en deux parties séparées par une étroite langue de sable. Sa partie ouest est d'un beau bleu, alors que l'autre est d'un vert intense. Cette coloration inhabituelle semble due à la présence d'une algue, Spirulina platensis.
- lac Oma (ou Ouma) ;
- lac Béver ;
- lac Midji ;
- lac Forodom.
- Lacs Motro, à 30 km au sud-est d'Ounianga Kébir.
- Lacs d'Ounianga Sérir, entre 45 et 60 km au sud-est d'Ounianga Kébir ; ils forment un vaste ensemble d'une quinzaine de langues lovées au pied d'une falaise :
- lac Melekui ;
- lac Dirke ;
- lac Ardjou ;
- lac Téli, le plus vaste de ce groupe ;
- lac Obrom ;
- lac Élimé ;
- lac Hogo ;
- lac Djiara ;
- lac Ahoita ;
- lac Daléyala ;
- lac Boukkou.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Lac Yoa.
-
Lac Yoa.
-
Lac Katam.
-
Lac Téli à Ounianga Sérir.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Emilie Lavie, « RAIMOND C., SYLVESTRE F., ZAKINET D. & MOUSSA A. (dir.) (2019). Le Tchad des lacs. Les zones humides sahéliennes au défi du changement global. Marseille, IRD Éditions, coll. « Synthèses », 365 p. », Les Cahiers d’Outre-Mer. Revue de géographie de Bordeaux, vol. 72, no 280, , p. 629–634 (ISSN 0373-5834, DOI 10.4000/com.10792, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Arkell A.J. (1964) - Wanyanga and an Archaeological Reconnaissance of the South-West Libyan Desert: the British Ennedi Expedition 1957, Londres, Oxford University Press, 24 p.
- Thijs van de Meeren, Pierre Deschamps, Florence Sylvestre et Baouyé Kemkong, « Les lacs d'Ounianga. Mieux comprendre leur dynamique hydrologique et écologique par une approche interdisciplinaire », dans Le Tchad des lacs: Les zones humides sahéliennes au défi du changement global, (lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Liste du patrimoine mondial, description (Unesco)
- [PDF] Les lacs d'Ounianga et les Ounia (M.-J. Tubiana, IRD)