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Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé

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Louise Adélaïde de Bourbon
Portrait de Louise Adélaïde de Bourbon par Jean-Pierre Franque et Richard Cosway, seconde moitié du XVIIIe et début du XIXe siècle. Musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
Fonction
Abbesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Autres informations
Ordre religieux
signature de Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé
Signature

Louise Adélaïde de Bourbon-Condé, née à Chantilly le , morte à Paris le , était une princesse du sang de France. Dernière abbesse du chapitre noble de Remiremont, elle fonda au début de la Restauration une communauté qui devint célèbre chez les catholiques français sous le nom de Bénédictines de la rue Monsieur.

Louise-Adélaïde de Bourbon, dite « Mademoiselle de Condé », est la troisième et dernière enfant de Louis V Joseph de Bourbon-Condé et de son épouse, née Charlotte de Rohan-Soubise (1737-1760), fille de Charles de Rohan. Descendante du Grand Condé à la cinquième génération, la princesse Louise-Adélaïde était la tante du dernier duc d'Enghien, dont elle était très proche.

Ayant perdu sa mère à l'âge de trois ans, elle est élevée par sa grand-tante, Henriette Louise de Bourbon-Condé (1703-1772) dite « Mademoiselle de Vermandois » (fille de Louis III de Bourbon-Condé), abbesse des Bénédictines de Beaumont-lès-Tours[1], puis acheva son éducation à l'abbaye royale des Bernardines de Panthémont[2].

On chercha en vain à lui faire épouser le comte d'Artois, frère du roi Louis XVI, puis elle succéda à Christine de Saxe comme abbesse du chapitre noble de Remiremont[3].

Elle noua une amitié restée platonique avec l'écrivain et polémiste Nicolas III Magon de la Gervaisais, rencontré dans la ville d'eau de Bourbon-l'Archambault. Elle entretint avec lui, pendant un temps, une correspondance suivie, publiée en 1834 par Pierre-Simon Ballanche[4], mais qu'elle dut interrompre sur ordre de son père en raison des bruits qui couraient sur leur liaison supposée.

Entre 1781 et 1782, son père lui fait construire l'hôtel de Bourbon-Condé, à Paris.

Élue en abbesse de Remiremont (Vosges) en 1786, elle émigre en 1790 avec sa famille.

Portrait présumé de Mademoiselle de Condé par Simon-Bernard Lenoir

En , elle suit son père, son frère et son neveu en émigration. De Bruxelles, les Condé se rendent, après un long voyage à travers le Saint Empire romain germanique, à Turin, où les accueille leur cousine Clotilde de France, princesse de Piémont, sœur de Louis XVI, dont Mademoiselle de Condé était proche.

Le repos est de courte durée. L'année suivante, le prince de Condé reprend son voyage à travers l'Europe et se constitue une armée afin de combattre la France révolutionnaire. Face aux troupes de Napoléon, elle trouve refuge en Angleterre. Auprès de son père, Louise-Adélaïde tient lieu de secrétaire.

Cependant la princesse songeait toujours à se consacrer à Dieu. Après plusieurs essais infructueux de vie religieuse et un cheminement qui la conduit d'exils en exils, la princesse demande au pape une dispense afin de pouvoir devenir religieuse sans entrer dans un couvent.

À la Restauration, elle fonde une communauté de religieuses bénédictines, connue sous le nom d'abbaye Saint-Louis du Temple, puis de Bénédictines de la rue Monsieur, qu'elle installe à Paris, dans l'ancien hôtel du prieuré hospitalier du Temple. À son décès, elle est inhumée dans la chapelle de ce couvent[5].

Après sa mort en 1824, Nicolas III Magon de la Gervaisais publia son panégyrique dans un journal royaliste.

La correspondance des princes de Condé avec le duc de Bourbon est conservée aux Archives nationales sous la cote 34AP[6].

  •  : Son Altesse Sérénissime Louise-Adélaïde de Bourbon, mademoiselle de Condé, princesse du sang de France

Bibliographie

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  • Vie de son altesse sérénissime Madame la princesse Louise Adélaïde de Bourbon Condé, première supérieure et fondatrice du monastère du Temple, 1843, trois volumes in-8o, Paris, Dufour et Cie (Tome I) ;
  • Pierre de Ségur, La Dernière des Condé : Louise-Adélaïde de Condé ; Marie-Catherine de Brignole, princesse de Monaco, éd. Calmann-Lévy, 1899 (lisible sur Gallica)
  • Claude-Alain Sarre, Louise de Condé, Éditions Jean-Paul Gisserot (Collection Les classiques Gisserot de l'histoire), 2005, 276 p. (ISBN 2-87747-793-2)
  • Anne Marie et Richard Alain Marsaud de Labouygue, Louise-Adélaïde de Bourbon, Mademoiselle de Condé. Princesse du sang de France, Sœur Marie Joseph de la Miséricorde (1757-1824), Éditions Complicités, 2021.
  • Anatole de Cabrières, La princesse Louise de Condé, en religion sœur Marie-Joseph de la Miséricorde, Nîmes, Lafare et Attenoux, (lire en ligne)

Liens internes

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Notes et références

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  1. Notice no IA00071349, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Cette abbaye se trouvait dans l'actuel 7e arrondissement de Paris. Son emplacement est aujourd'hui occupé par des locaux ministériels, rue de Bellechasse, et par le temple protestant de Panthémont, rue de Grenelle. Cf. Louis Chaigne, Les Bénédictines de la rue Monsieur, éd. F.-X. Le Roux, Strasbourg-Paris, 1950, p. 13 sqq.
  3. Louise-Adèlaïde de Bourbon-Condé, née à Paris en 1757. Abbesse de Remiremont de 1786 à la dissolution du Chapitre, 1790. IX Série historique de Remiremont, Edition Cordelier, Remiremont 2655
  4. Pierre-Simon Ballanche, Lettres écrites en 1786 et 1787, Paris, 1834.
  5. Patrick Van Kerrebroucq, La Maison de Bourbon 1256-2004, Villeneuve d'Ascq, l'auteur, , 1010 p. (ISBN 2-9501509-0-X), p. 662-669
  6. Archives nationales

Liens externes

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