Ma Ying-jeou
Ma Ying-jeou 馬英九 | ||
Fonctions | ||
---|---|---|
Président de la république de Chine (Taïwan) | ||
– (8 ans) |
||
Élection | 22 mars 2008 | |
Réélection | 14 janvier 2012 | |
Vice-président | Vincent Siew Wu Den-yih |
|
Premier ministre | Liu Chao-shiuan Wu Den-yih Chen Chun Jiang Yi-huah Mao Chi-kuo Chang San-cheng (intérim) |
|
Prédécesseur | Chen Shui-bian | |
Successeur | Tsai Ing-wen | |
Maire de Taipei | ||
– (8 ans) |
||
Prédécesseur | Chen Shui-bian | |
Successeur | Han Lung-bin | |
Ministre de la Justice | ||
– (3 ans) |
||
Biographie | ||
Nom de naissance | Ma Ying-jeou | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Kowloon (colonie de Hong Kong) | |
Nationalité | Chinois (Taïwan) | |
Parti politique | Kuomintang | |
Diplômé de | Université nationale de Taïwan Université de New York Université Harvard |
|
Profession | Universitaire | |
Religion | Chrétien catholique[1] | |
|
||
|
||
Président de la république de Chine (Taïwan) | ||
modifier |
Ma Ying-jeou (en chinois : 馬英九, pinyin : Mǎ Yīngjiǔ) est un homme d'État taïwanais, né le à Hong Kong. Il est président de la république de Chine du au . Ayant remporté l'élection présidentielle du , il succède à Chen Shui-bian. Il est réélu pour un second mandat en 2012.
Ma est également ministre de la Justice de 1993 à 1996, maire de Taipei de 1998 à 2006, et président du Kuomintang de 2005 à 2007.
En , le Time le classe dix-neuvième sur sa liste des cent personnes les plus influentes au monde, en raison de sa volonté d'opérer un rapprochement, pendant sa présidence, entre Taïwan et la Chine continentale[2].
Débuts et éducation
[modifier | modifier le code]Ma est né à Hong Kong, mais sa famille s'installe à Taïwan lorsqu'il n'a qu'un an. Son père, Ma Ho-ling, originaire de la province de Hunan, et sa mère, Chin Hou-hsiu, auront cinq enfants, dont Ying-jeou est le seul garçon. Ils furent tous les deux impliqués dans le Kuomintang et le gouvernement de la république de Chine (Taïwan). La famille de Ma est catholique[1], et lui-même se déclare catholique, mais non-pratiquant[3].
En 1972, il obtient une licence de droit à l'université nationale de Taïwan. Il part ensuite compléter ses études aux États-Unis, et obtient une maîtrise de droit à la New York University School of Law, puis un doctorat en droit à la faculté de droit de Harvard, sa thèse de doctorat est consacrée aux questions juridique et pétrolière de la mer de Chine orientale et à la dispute des îles Diaoyutai[4]. Il retourne à Taïwan en 1981, et y enseigne le droit[5].
Ma parle le mandarin, le hokkien taïwanais, le hakka, le français et l'anglais.
Il est marié à Christine Chow Ma.
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Débuts
[modifier | modifier le code]Ma fit son entrée dans le monde de la politique en travaillant comme traducteur pour le président Chiang Ching-kuo. Puis, à l'âge de 38 ans, il devient le plus jeune membre du gouvernement de l'époque, en étant nommé à la tête de la Commission pour la Recherche, le Développement et l'Évaluation.
Il fut sous-secrétaire-général du Kuomintang de 1984 à 1988, et travailla également comme second au sein du Conseil pour les Affaires de la métropole, chargé des relations avec la Chine continentale. En 1993, il est nommé ministre de la Justice par le président Lee Teng-hui. Il est démis de son poste trois ans plus tard, et retourne vers le monde universitaire.
Maire de Taipei
[modifier | modifier le code]Sa carrière politique n'est toutefois pas terminée. En 1998, le Kuomintang le nomme candidat à la mairie de Taipei, et il remporte l'élection face au maire sortant Chen Shui-bian. Il est réélu en 2002.
Ma est critiqué à la suite de l'épidémie de grippe aviaire qui frappe sa ville en 2003, et aux inondations qui suivent en 2004. Il est également critiqué par le Parti démocrate progressiste pour ne pas avoir autorisé l'utilisation du drapeau national de la république de Chine lors d'un match de football à Taipei entre Taïwan et la république populaire de Chine. Ma répondit qu'il ne faisait que se conformer au protocole olympique, qui ne reconnaît que le drapeau olympique de Taïwan.
Ma s'exprima en faveur de la réunification de la Chine, et contre l'indépendance de Taïwan. Il s'opposa au référendum de 2004, perçu comme un prélude à l'indépendance. Toutefois, il s'opposa également à la loi antisécession de la république populaire, ce qui lui valut une interdiction de visiter Hong Kong, alors qu'il devait y prononcer une série de discours en 2005[6].
Président du Kuomintang
[modifier | modifier le code]Il est président du Kuomintang de 2005 à 2007.
Élection présidentielle de 2008
[modifier | modifier le code]Le , Ma décrit la république de Chine comme étant un « État souverain »[7] et menace de boycotter les Jeux olympiques de Pékin, s'il est élu président et si les troubles au Tibet dégénèrent en violence accrue[8].
Le , il remporte l'élection présidentielle avec 58,45 % des voix face à son adversaire Frank Hsieh (en) du Parti démocrate progressiste - Minjindang[9],[10].
Président de la république de Chine
[modifier | modifier le code]Après son élection, il affirme qu'il compte améliorer les relations avec la Chine continentale, notamment en permettant des vols directs, en autorisant la venue d'un plus grand nombre de touristes chinois continentaux et en aidant les industries taïwanaises à s'implanter sur le continent[11]. Il ajoute qu'il prône le statu quo sur le plan politique : ni indépendance de Taïwan, ni ré-unification[12].
Ma Ying-jeou est installé dans ses fonctions le [13].
Le , Ma Ying-jeou effectue un déplacement à îlot Pengjia, à 76 milles seulement des îles Diaoyutai. Lors de cette visite, Ma réaffirme la souveraineté de la république de Chine sur les îles Diaoyutai[14].
En , il est intervenu dans la crise des îles Diaoyutai (revendiquées à la fois par le Japon, la Chine et Taiwan), en proposant comme solution pacifique une exploitation conjointe des ressources naturelles des îles par les trois États[15]. Il a cependant réaffirmé en les prétentions de Taiwan sur ces îles et exclu de rejoindre la position officielle de Pékin contre le Japon[16]. Il appelle par ailleurs à un développement pacifique et coopératif de la mer de Chine orientale[17].
Il est réélu pour un second mandat le avec 51,6 % des voix[18] contre la candidate du Parti démocrate progressiste Tsai Ing-wen.
En , son parti essuie une cuisante défaite aux élections locales, ainsi qu'en , quand Tsai Ing-wen lui succède à la présidence.
Après la présidence
[modifier | modifier le code]En , Ma rencontre le président chinois Xi Jinping à Pékin[19].
En , Ma mène une délégation d'étudiants taïwanais en Chine continentale. Il déclare espérer que ces échanges entre étudiants puissent « bâtir un pont pour la paix au-dessus du danger politique » alors que les relations entre les deux États sont très dégradées depuis l'arrivée du Parti démocrate progressiste à la présidence[19].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Collier de l'ordre pro Merito Melitensi ( par le grand-maitre Matthew Festing[20])
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Ma to attend Pope Francis’ first Mass », Taipei Times, (lire en ligne).
- (en) Michael Schuman, « Ma Ying-jeou », Time, .
- (en) « VATICAN-CHINA-TAIWAN Taiwanese President Ma Ying-jeou to attend Pope Francis’ inaugural Mass. No one from Beijing », sur asianews.it (consulté le ).
- Sébastien Colin «[1] «La Chine et ses frontières», Éditeur: Armand Colin, le 9 novembre 2011,
- (en) « Biographie de Ma Ying-Jeou », Bureau du président de la république de Chine.
- (en) Teddy Ng & Michael Ng, « Groups told me to lie about visa, says Ma », The Standard, .
- (en) « Taiwan presidential frontrunner calls island 'sovereign country' », Japan Today, .
- (en) « Taiwan presidential candidate threatens to boycott Beijing Olympics », Earth Times, .
- « Victoire du candidat d'opposition à la présidentielle taïwanaise », Agence France Presse, .
- « Le nouveau président taïwanais entre en fonction », France 24, .
- (en) « Taiwan's Ma: No plans to visit China », CNN, .
- « Taïwan : le nouveau président prône le statu quo avec la Chine », Le Monde, .
- (en) « Taiwan's new leader takes office », BBC News, .
- Ma Ying-jeou en déplacement vendredi sur un îlot proche des Diaoyutai
- RFI, « Mer de Chine : Taïwan veut amorcer une détente », sur rfi.fr, (consulté le ).
- (en) « Pas de collaboration avec la Chine sur les Diaoyutai, réitère Taipei », sur gov.tw, Ministry of Foreign Affairs, Republic of China (Taiwan), (consulté le ).
- http://www.thechinatimes.com/online/2013/02/6696.html
- « Le pro-chinois Ma Ying-Jeou réélu à Taiwan », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Ex-Taiwan leader says China visit to foster cross-strait peace », AFP et Radio France internationale, .
- « Nombreux sont les projets et collaborations dans le domaine humanitaire », sur ordreofmalta.int, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Naissance à Hong Kong
- Naissance en juillet 1950
- Personnalité politique taïwanaise
- Maire de Taipei
- Président de la république de Chine
- Docteur de l'université Harvard
- Étudiant de l'université nationale de Taïwan
- Ministre taïwanais de la Justice
- Étudiant de la New York University School of Law
- Récipiendaire de l'ordre pro Merito Melitensi