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Mahabalipuram

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Mamallapuram
மாமல்லபுரம் / Mahabalipuram
Mahabalipuram
Bateaux de pêcheurs et plagistes à Mahabalipuram, en arrière-plan le Temple du Rivage.
Administration
Pays Drapeau de l'Inde Inde
État ou territoire Tamil Nadu
District Chengalpattu
Index postal 603104
Fuseau horaire IST (UTC+05:30)
Indicatif +91 44
Démographie
Population 12 049 hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 12° 36′ 59″ nord, 80° 11′ 58″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 12 m
Localisation
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Mamallapuram
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Mamallapuram

Ensemble de monuments de Mahabalipuram *
Image illustrative de l’article Mahabalipuram
Temple Yudhishtir sur le site des Cinq Ratha
Coordonnées 12° 37′ 11″ nord, 80° 11′ 40″ est
Pays Drapeau de l'Inde Inde
Subdivision Tamil Nadu, District de Chengalpattu
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iii) (iv)
Numéro
d’identification
249
Région Asie et Pacifique **
Année d’inscription 1984 (8e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Mahabalipuram ou Mamallapuram (en tamoul மகாபலிபுரம் (Mahābalipuram)) est une ville indienne. On trouve aussi les noms de Mavalipuram et Mahamalaipuram.

Ce nom, d'après le rapport annuel du Département épigraphique de Madras, a été donné à cet endroit au VIIe siècle, au cours duquel régna le roi Pallava, Narasimhavarman I. La ville de Mahabali est une ville indienne du district de Chengalpattu dans l’État du Tamil Nadu.

Les Européens, probablement les marins qui ont découvert les sculptures, lui donnèrent plus tard le nom Sept Pagodes de Mahabalipuram (en).

Cette station balnéaire côtière est située à 50 km au sud de Chennai (Madras) sur la côte de Coromandel; elle servait de port à Madras au Moyen Âge[1].

Elle abrite un site archéologique et des temples de première importance en Inde du sud[2], appelé le groupe de monuments de Mahabalipuram par l'UNESCO. Cet ensemble est un site du patrimoine mondial constitué d'une collection de monuments religieux datant des VIIe et VIIIe siècles de l'ère chrétienne principalement érigé par la dynastie Pallava.

Le port de Mahabalipuram était connu déjà au temps de la Grèce antique[Par qui ?]. Au VIIe siècle, du temps du règne de la dynastie Pallava, Mahabalipuram était un port important sans doute en communication avec le Srivijaya en Indonésie et le Royaume du Champa sur la péninsule indochinoise. Cependant, si aucune installation portuaire n'a été retrouvée à ce jour, le tsunami, conséquence du tremblement de terre du 26 décembre 2004, a mis au jour des structures qui pourraient être reliées à cette activité.

Le site comporte un grand nombre de monuments hindouistes dédiés à Shiva, à Vishnou, mais aussi à Krishna et aux héros du Mahabaratha, dont trois monuments ou groupes de monuments :

La descente du Gange ou La pénitence d'Arjuna

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La Descente du Gange est un bas-relief datant du VIIe siècle, probablement le plus grand au monde. Les sculptures qui couvrent la totalité de la surface de deux énormes rochers, soit 27 mètres de long sur 9 mètres de haut, dépeignent le cours du Gange depuis les Cieux et l'Himalaya tel que décrit dans le Panchatantra.

Selon le Ramayana, le roi d'Ayodhya Bhagiratha, de la lignée d'Iksvaku, lui-même ancêtre de Rama, se livra à une très dure ascèse durant mille ans afin d'accomplir les rites funéraires et purifier les cendres de ses soixante mille ancêtres. À force de courage, il obtint de Brahma la descente sur terre de la Ganga (le Gange). Cependant le flot impétueux du fleuve aurait anéanti toute vie, tant sa force était grande si, à force de nouvelles austérités, le roi n'avait obtenu de Shiva la faveur de recueillir le Gange dans sa Jata (chignon d'ascète) pendant encore cent ans. Au terme de ces années, son cours avait été ralenti et Shiva put le laisser couler librement[3]. Cependant, alors que le Gange dévalait son lit, il aspergea l'autel de l'ascète Jahnu, qui, contrarié, l'avala. Bhagiratha le pria de l'excuser, et l'ascète permit au Gange de sortir par son oreille afin de terminer son œuvre de purification, d'où le nom de Jahnavi, fille de Jahnu, que l'on donne parfois à la Ganga.

La descente du Gange

Le bas-relief est aussi appelé la Pénitence d'Arjuna, du nom du principal héros des frères Pandava dans le Mahabharata, répondant de fait à l'attribution des cinq Ratha du même site. À gauche du bas-relief, se trouve un petit temple excavé appelé Pancha Pandava Mandapa.

L'attribution de ce bas-relief à un épisode du Ramayana ou du Mahabaratha fait encore débat et est très souvent sujet à polémique dans les milieux universitaires.

Temple du Rivage

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Le Temple du Rivage est un temple construit de 700 à 728 par le roi Pallava Râjasimha Nârasimhavarman II (en) au bord de la côte du golfe du Bengale. C'est un des premiers temples construits par opposition aux temples creusés dans des grottes ou excavés dans des falaises.

Le Temple du Rivage

D'après la tradition, c'est le seul temple restant de l'ensemble mythique des sept Pagodes de Mahabalipuram (en)[4]. Le temple, qui a souffert depuis douze siècles de sa situation sur le rivage, est maintenant protégé de l'érosion éolienne par une haie et de celle des vagues par des blocs de rocher mis en place par le gouvernement d'Indira Gandhi, blocs qui lui ont permis de résister à la vague du tsunami du . Cependant, cette vague qui a déplacé de grandes quantités de sable sera peut-être à l'origine de futures découvertes concernant le site.

Les cinq Ratha (Pancha Ratha) — Yudhishthira (ou Dharmaraja), Bhima, Arjuna, Draupadi et Nakula-Sahadeva — sont des monuments monolithiques de tailles et de formes différentes excavés d'une petite colline, descendant en pente douce vers le sud, au sud du village.

Il y a quatre autres ratha ailleurs dans Mahabalipuram. Un grand nombre de temples, souvent excavés, sont aussi éparpillés sur le territoire du village. Enfin, on trouve également dans le village un énorme rocher vaguement sphérique appelé la boule de beurre de Krishna.

Le site de Mahabalipuram est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985.

Festival de danse

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Mahâballipuram accueille l'un des plus importants festivals de danse indienne en janvier et février. Les danses de style Bharat Natyam, Kuchipudi, Kathak, Mohiniattam, Odissi et Kathakali sont interprétées avec la magnifique Descente du Gange comme toile de fond. Les figures les plus éminentes dans leur art se rassemblent pour cet événement culturel qui est également promu par le bureau du tourisme du Tamil Nadu.

Article connexe

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Sept Pagodes de Mahabalipuram (en)

Notes et références

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  1. Encyclopedia of Hinduism par C.A. Jones et J.D. Ryan publié par Checkmark Books, pages 266 à 268, (ISBN 0816073368) disponible sur Govt. Maharani Laxmi Bai Girls P.G. College
  2. The A to Z of Hinduism par B.M. Sullivan publié par Vision Books, page 127, (ISBN 8170945216)
  3. Srinivaas & J.Prabhakar, Mahäbalipuram : Voyage dans un lieu magique, Chennai (Inde), Thanga Thamarai, , 120 p., p. 20
  4. Temple monolithe â Seven, Pagode près de Madras sur L'Illustration
  5. Selon le texte, la déesse apparaît toute armée pour défendre le dharma, menacé par l'irruption de deux démons, Madhu et Kaitabha (en), pendant le sommeil de Vishnou (sur la paroi qui lui fait face). : Édith Parlier-Renault, 2006, p. 108, qui signale que la scène avec Vishnou sur le serpent Ananda présentes des affinités avec celle d'Udayagiri et Deogarh, d'époque Gupta. Dans cette scène Dourga est représentée, de manière non conventionnelle, chevauchant le lion et poursuivant Mahishasura, figuré comme un homme à tête de buffle.
  6. Peut être que l'image de Varaha a été retenue parce qu'elle était la divinité d'élection de Chalukya, que les Pallava venaient de vaincre. Ce faisant ils espéraient détourner la faveur du dieu sur leur propre tête : Édith Parlier-Renault, 2006, p. 102.
  7. Ces deux déesses, à gauche et à droite de l'entrée du garbha-griha, reverraient aux catégories, le feu et l'eau, auxquels renvoient les principaux attributs de Vishnou, le disque et la conque. Mais c'est aussi la fécondité, (vitalité brute,... informe, ombre) et la souveraineté (expansion,... ordre, forme, clarté). : Édith Parlier-Renault, 2006, p. 103.

Bibliographie

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  • Anne-Marie Loth, Art de l'Inde : diversité et spiritualité, Bruxelles ; Paris, Chapitre Douze, , 443 p. (ISBN 2-915345-04-X, lire en ligne), p. 137-151 sur la page de SUDOC, à "lien externe, Worldcat".
  • Édith Parlier-Renault, dir., L'art indien : Inde, Sri Lanka, Népal, Asie du Sud-Est, Paris, PUPS : Presses de l'Université Paris-Sorbonne, , 419 p. (ISBN 978-2-84050-702-4), p. 129-132
  • Édith Parlier-Renault, Temples de l'Inde méridionale (VIe – VIIIe siècles) : La mise en scène des mythes, Paris, PUPS (Presses de l'Université Paris-Sorbonne), , 413 p. (ISBN 978-2-84050-464-1, lire en ligne), p. 101-116

Liens externes

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