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Majorité électorale

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Majorité électorale dans le monde :
  • 16 ans
  • 17 ans
  • 18 ans
  • 19 ans
  • 20 ans
  • 21 ans

La majorité électorale est l'âge minimum établi par la loi qu'une personne doit atteindre avant d'obtenir le droit de voter à une élection publique. L'âge le plus courant est de 18 ans. Cependant, la majorité électorale varie selon les pays, entre 16 ans et 21 ans. La plupart des pays inscrivent l'âge minimum pour voter au sein de leur constitution.

Au moment de l'instauration du droit de vote au sein des sociétés démocratiques, l'âge légal pour voter était, la plupart du temps, fixé à 21 ans ou plus. Dans les années 1970, de nombreux pays ont réduit l'âge de vote à 18 ans. Le débat est toujours en cours dans certaines pays. Au Brésil, par exemple, l'âge minimum a été abaissé de 18 à 16 ans dans la constitution de 1988.

En 1890, la loi no 5 de la République sud-africaine (communément appelée Transvaal), fixe la majorité électorale à 18 ans[1]. Ce changement, de même que la législation ultérieure élargissant le droit de vote aux femmes et aux pauvres, était une tentative d'obtenir davantage de votes pour les Afrikaners, et limiter les votes en faveur des uitlanders.

Avant la Seconde Guerre mondiale, la majorité électorale, dans presque tous les pays, était de 21 ans au minimum. En 1946, la Tchécoslovaquie devient le premier État à diminuer cette majorité à 20 ans et, en 1968, 17 pays avaient abaissé l'âge minimal requis pour voter[2]. De nombreux pays, notamment en Europe de l'Ouest, réduisent la majorité électorale à 18 ans au cours des années 1960 et 1970, en commençant par le Royaume-Uni (en 1969)[3], les États-Unis (26e amendement) (1971), le Canada, l'Allemagne de l'Ouest (1972), l'Australie (1974), la France (1974) et la Suède (1974). À la fin du XXe siècle, l'âge minimal de 18 ans est l'âge le plus répandu dans le monde. Cependant, quelques pays maintiennent leur majorité électorale à 20 ans, voire plus. À l'inverse, certaines pays requièrent un âge inférieur à 16 ou 17 ans pour avoir le droit de vote[4]. Les défendeurs de l'âge minimum électoral affirment « que si les hommes pouvaient être enrôlés pour aller à la guerre à 18 ans, ils devraient pouvoir voter à l'âge de 18 ans »[5].

À la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, la majorité électorale est abaissé à 18 ans en Inde, en Suisse, en Autriche et au Maroc. Le Japon abaisse sa majorité électorale de 20 à 18 ans en juin 2016[6].

Débat sur l'abaissement de l'âge à 16 ans

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Manifestation en faveur de l'abaissement de l'âge de vote à Berkeley en 2004.

Depuis les années 2000, de nombreux pays commencent à débattre sur la réduction de l'âge légal pour voter, principalement en faveur de l'âge de 16 ans. Les premiers mouvements en Europe ont lieu dans les années 1990, lorsque l'âge minimum pour les élections municipales dans certains États d'Allemagne est abaissé à 16 ans. La Basse-Saxe est le premier État à procéder à une telle réduction, en 1995. Plus tard, quatre autres États font de même.

Majorité électorale par pays

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Ci-dessous, une liste alphabétique de la majorité électorale dans les différents pays du monde[7].

Royaume-Uni

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Au Royaume-Uni, la majorité électorale (pour les élections générales) au niveau national est fixée à 18 ans, coïncidant ainsi avec la majorité civile (hors l'Écosse). La majorité électorale a été abaissée en 1969; de 1928 à 1969, elle est fixée à 21 ans[8].

Au niveau local, seul l'Écosse et le pays de Galles ont abaissés leur majorités électorales à 16 ans, depuis 2015 et 2022 respectivement. En Écosse la majorité civile coïncide avec la majorité électorale au niveau local. Ce n'est cependant pas le cas au pays de Galles, où il est possible d'exercer son droit de vote deux ans avant d'être majeur, la majorité civile étant restée à 18 ans. Dans les deux cas, seules les élections locales sont concernées[9].

La majorité électorale reste à 18 ans en Angleterre et en Irlande du Nord pour toutes les élections.

En Suisse, la majorité électorale (pour les élections et votations) au niveau fédéral est fixée à 18 ans[10], coïncidant ainsi avec la majorité civile[11]. La majorité électorale a été abaissée en 1991 (pour les 700 ans de la Confédération), après une première tentative infructueuse en 1979[12]; avant 1991, elle est fixée à 20 ans[13].

Au niveau cantonal, seul Glaris fixe sa majorité électorale active (le droit de participer à l'élection ou à la votation) à 16 ans, la majorité électorale passive (le droit d'être élu) restant à 18 ans[14]. Tous les autres cantons fixent la majorité électorale à 18 ans[14].

Notes et références

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  1. (en) Select constitutional documents illustrating South African history, 1795-1910, London, Routledge, (lire en ligne), p. 495 :

    « Wet No. 5, 1890 [...] Om kiezer te zijn, moet men den ouderdom van 16 jaren bereikt hebben. [Law No. 5, 1890 ... In order to be a voter one must have reached the age of 16 years. »

  2. "Lowering the Minimum Voting Age to 18 Years - Pro and Con Arguments", Constitutional Revision Study Documents of the Maryland Constitutional Convention Commission, 1968. Retrieved 5 February 2007.
  3. Representation of the People Act 1969
  4. « Comparative data », ACE - The Electoral Knowledge Network (consulté le )
  5. Mark Sanders, Your Right To Vote, United States, Raintree Steck- Vaugh company,
  6. Young voters hope to reform Japan's 'silver democracy'. The Japan Times. Published 8 July 2016. Retrieved 7 November 2018.
  7. (en) « Comparative Data — » [archive du ], aceproject.org (consulté le )
  8. (en) « 'The last milestone' on the journey to full adult suffrage? 50 years of debates about the voting age », sur History & Policy, Adrian Bingham, (consulté le )
  9. (en) « Major local electoral changes include votes at 16 », sur BBC News, (consulté le )
  10. Constitution fédérale de la Confédération suisse (Cst.) du (état le ), RS 101, art. 136 al. 1.
  11. (de) Andreas Kley, « Art. 136 », dans Bernhard Ehrenzeller, Benjamin Schindler, Rainer J. Schweizer, Klaus A. Vallender (éds.), Die schweizerische Bundesverfassung : St. Galler Kommentar, Zurich, Dike/Schulthess, , 3e éd., 3320 p. (ISBN 978-3-7255-6698-3), no 5.
  12. Kley 2014, no 6.
  13. (de) Pierre Tschannen, « Art. 136 », dans Bernhard Waldmann, Eva Maria Belser, Astrid Epiney (éds.), Schweizerische Bundesverfassung (BV) : Basler Kommentar, Bâle, Helbing Lichtenhahn, , 3012 p. (ISBN 978-3-7190-3318-7), no 9.
  14. a et b Kley 2014, no 7.

Liens externes

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