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Marcello Fabri

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Marcello Fabri
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marcel Louis Faivre
Nationalité
Activités

Marcello Fabri, pseudonyme de Marcel Louis Faivre, né le à Miliana (Algérie) et mort le à Mont Hydra à Alger (Algérie) est un poète, pamphlétaire, essayiste, écrivain, dramaturge, philosophe, critique d'art et peintre français.

Marcello Fabri est le dernier né d'une famille de quatre enfants. Son père Jules Xavier Faivre est originaire de la Haute-Saône et l'époux de Marie Félicité Faivre, née Régnier. Cette famille s'installe en Algérie dans les années 1845. Il a quinze ans à la mort de son père et a déjà écrit ses premiers poèmes qui sont publiés dans les Annales Africaines et dans la nouvelle revue L'Écho d'Alger. Cette même année, il entre dans l'administration de la Poste pour avoir son indépendance.

Ami de son compatriote le peintre Augustin Ferrando (1880-1957), ils vont planter leurs chevalets dans la campagne algéroise. Il part à Paris en 1909 et y passera deux années. Parmi ses amis, il compte le compositeur Charles Berlandier, le sculpteur Émile Gaudissard (1872-1956), l'écrivain Robert Migot, Jean Pomier, un des fondateurs du courant algérianiste et directeur de la revue Afrique, le peintre André Thomas Rouault (1899-1949), les poètes Alfred Rousse et Albert Tustes.

En 1915, il épouse Geneviève Germain, musicienne et femme de lettres sous le nom de plume de Jacques Duvaldizier. Ils auront ensemble cinq enfants : Gérard, Marcel-Henri (dit Mario) qui deviendra compositeur de musique, Geneviève, Lionel et Monique. Ils s'installent à Paris en 1919 où Marcello Fabri fonde La Revue de l'Époque.

En 1937, il cofonde la Fédération africaine des travailleurs intellectuels (FATI) avec Augustin Ferrando pour faire connaître en métropole la culture de l'Algérie française.

À la fin de 1937, à travers sa revue L'Âge Nouveau, il est à l'initiative de la fondation du prix de poésie que va décerner l'académie Mallarmé en 1938. Cette revue littéraire fait une grande place aux idées philosophiques et aux préoccupations sociales du temps. Y écrivent, entre autres, Jean Catulle-Mendés, Paul Valéry et Alfred Villot.

Rentré à Alger à la fin du mois d', il doit par la force des choses exploiter un domaine pour faire face au quotidien. Il a toujours gardé le contact avec ses amis de Paris comme Paul Achard, Alexandre Ballot et Georges Duhamel.

Il meurt des suites d'une hémorragie cérébrale le dans sa villa du Mont Hydra à Alger. À Alger, son tombeau en lave fut sculpté en taille directe par son ami Paul Cognasse. Sa veuve contribuera à faire connaître, éditer et rééditer son œuvre jusqu'à son propre décès.

En 2001, une association a été fondée pour promouvoir son œuvre.

  • Hallucinations, Imprimerie algérienne, 1909.
  • L'Homme qui devient Dieu, La Plume, 1912.
  • Six poèmes synchroniques suivis de La Messe d'art, Povolosky et Cie, 1922.
  • De l'île déserte, La Cité Nouvelle, 1937.
  • Les Chers esclavages, La Cité Nouvelle, 1937 ; réédité en 1989 aux éditions La Porte du Sud.
  • Cryptogrammes pour civilisés demeurés sauvages, La Cité Nouvelle, 1947.
  • Notre-Dame de la Chair, Hautefeuille, collection « Caractères », 1958.
  • La Folie de l'homme [thème pour chorégraphie], Le Carnet critique, 1919 ; rééditée par le Mercure de France en 1946.
  • Le Génie camouflé, manuscrit, mis en scène au Théâtre de l'Œuvre, 1925.
  • L'Homme aux cent deniers, L'Âge Nouveau.
  • Jugurtha, édition posthume de l'Âge Nouveau en 1951, rééditée par la Porte du Sud en 1993.
  • Marcello Fabri, 1925 et notre Art, Éd. de l'Époque, 1925.
  • Regards sur le destin des Arts, édition posthume Paris-Elf, 1947 ; réédité par le Cercle du Livre en 1951.
  • Œdipes sans énigmes, édition posthume Paris Corréa, 1950.
  • La Force de vivre, Paris, Livre Mensuel, 1919 ; réédité par les Éd. La Porte du Sud en 1990.
  • L'Inconnu sur la ville, Paris, Éd. Povolosky et Cie1, 921.
  • Visage du vice, Éd. du Nouveau Monde, 1923.
  • Puissance de la Foi, Éd. Mercure de France, 1938.
  • La Terre et les Miraculées, édition posthume à La Colombe, 1958 ; rééditée par la Porte du Sud en 1994.

Création de revues

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  • La Revue de l'Époque, parution d' à .
  • L'Âge Nouveau, parution de 1938 à , puis reparution de 1947 à 1974 par les soins de sa veuve.

Notes et références

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Bibliographie

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  • Charles Richard Grassi, Introduction à l'œuvre de Marcello Fabri, Éd. La Cité Nouvelle, 1939.
  • Simone Rinaudo, Jeannine de la Hogue, Marcel-Henri Faivre, Rivages d'Algérie, [choix de textes et portraits], Éd. Santa-Maria 2000
  • Marcel Faivre, Marcello Fabri, paysage d'Alger, Éd. Porte du Sud 1991 réédité et augmenté en 1998 aux Éd. Santa-Maria
  • Abdelkader Fikri, « Centenaire de Marcello Fabri », L'Algérianiste, no 47, , p. 47.
  • Mario Faivre, « Vie et œuvre de Marcello Fabri, 1889-1945 », L'Algérianiste, no 47, , p. 74.
  • Jacques Soustelle, « Présence de Marcello Fabri », l'Algérianiste, no 47, , p. 82.
  • Roger Vaglio, « Marcello Fabri, le résistant », L'Algérianiste, no 47, , p. 86.
  • Dictionnaire mondial des littératures, Éd. Larousse.
  • Marion Bué-Vidal, Alger et ses peintres, 1830-1960, Éd. Paris-Méditerranée, 2000.
  • Afifa Berehi, Beida Chikhi, Algérie, ses langues, ses lettres, ses histoires, Éd. Maisonneuve et Larose, 2002 (ISBN 9961773004).

Liens externes

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