Mariano Goybet
Mariano Goybet | ||
Le général Mariano Goybet. | ||
Naissance | Saragosse, province de Saragosse ( Espagne) |
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Décès | (à 82 ans) Yenne, Savoie ( France) |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Grade | Général de division | |
Commandement | 30e bataillon de chasseurs alpins 152e régiment d'infanterie 25e division d'infanterie 157e division d'infanterie (France) 3e DI de l'armée du Levant |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur | |
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Mariano Goybet (de son vrai nom Mariano Francisco Julio Goybet), né le à Saragosse en Espagne et mort le à Yenne en Savoie, est un général français . Il dirige la 157e Red Hand Division (Division main rouge) lors de la Première Guerre mondiale et prend la ville de Damas en 1920 après la Bataille de Khan Mayssaloun.
Famille
[modifier | modifier le code]Mariano Goybet est un membre de la famille Goybet. Il est le fils de Pierre-Jules Goybet (1823-1912) et Marie Bravais, nièce du physicien Auguste Bravais. Sa grand-mère paternelle, Louise de Montgolfier, est la petite-nièce des inventeurs Joseph de Montgolfier et Jacques-Étienne Montgolfier.
Il épouse le Marguerite Lespieau (1868-1963), fille du général Théodore Lespieau (1829-1911) dont il aura quatre enfants : Claire née en 1896 et trois fils : Pierre Goybet (1887-1963), contre-amiral et deux autres fils Adrien et Frédéric morts pour la France durant la grande guerre.
Enfance
[modifier | modifier le code]Mariano Goybet naît à Saragosse le . Il est baptisé à Notre Dame del Pilar. Il étudie près de Saint-Jean, à Écully et au grand lycée de Lyon où il est reçu au baccalauréat avec la mention bien. Il est reçu en 1882 aux Chartreux de Lyon.
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Premières années de service
[modifier | modifier le code]Engagé le [1], il est élève à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr jusqu'en 1884, date à laquelle il sort 21e du corps de l'infanterie. Il est promu sous-lieutenant en [1] et est affecté au 2e régiment de tirailleurs algériens.
Il est ensuite nommé lieutenant en [1] au 140e régiment d'infanterie de ligne, à Grenoble, puis reçu à l'École de guerre, d'où il sort en avec la mention « très bien ». Il est employé à l'état-major de la 27e division d'infanterie. Promu capitaine en , il est nommé en officier d'ordonnance du général Zédé, gouverneur militaire de Lyon.
Il fait ensuite son stage de commandant de compagnie en au 99e régiment d'infanterie à Lyon et à Gap. Après un passage à l'état-major du gouvernement de Briançon, il est promu en chef de bataillon au 159e régiment d'infanterie. En , il prend le commandement du 30e bataillon de chasseurs alpins, poste qu'il conserve jusqu'à sa nomination au grade de lieutenant-colonel en [1].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Au déclenchement de la guerre en août 1914, le lieutenant-colonel Goybet et le groupe alpin qu'il commande (30e bataillon de chasseurs alpins et 1re batterie du 1er régiment d'artillerie de montagne) sont affectés au front des Vosges. Les premiers combats en Alsace sont victorieux : Satel de Munster - Reichsacker-Kopf (14 août), Gunsbach (), Logelbach (22 août), prise du convoi d'une division d'infanterie bavaroise au col de Mandray (24 août). Placé à la tête du 152e régiment d'infanterie, il remporte de nouveaux succès en Alsace : Gunsbach (29 août), Reichsacker-Kopf (3 septembre), puis dans les Vosges, au nord de Saint-Dié (Ormont et Spitzemberg, les 11 et 17 septembre). Il est alors cité à l'ordre de l'armée.
Il est promu au grade de colonel le [1] et reçoit le commandement de la 81e brigade (152e régiment d'infanterie, 5e et 15e bataillon de chasseurs à pied (BCP). Il est de nouveau affecté en Alsace, dans la vallée de Thann. Ses troupes prennent Steinbach ( au )
Le colonel Goybet passe toute l'année 1915 à combattre au Hartmannswillerkopf, au Hilsenfirst et au Linge. Il est blessé deux fois : à l'Hartmannsweilerskopf en avril, où il fut soigné à l'ambulance de Moosch, et en décembre, où il fut évacué sur l'intérieur. À peine guéri, en , le colonel Goybet rejoint le 98e régiment d'infanterie (qui appartient à la 50e brigade de la 25e division d'infanterie) devant Verdun.
À l'automne, sa division est transportée dans le nord où se déroule la bataille de la Somme. Le colonel Goybet est nommé au commandement de la 50e brigade (attaques de Chaulnes et de Pressoir, les 9 et 10 novembre). Il est à nouveau cité à l'ordre de l'armée, par le général Pétain.
Au début de 1917, à la réorganisation de l'infanterie, il prend le commandement de la 25e division d'infanterie (16e, 98e et 105e régiment d'infanterie de ligne). Il occupe le secteur de Plessis-de-Roye-Lassigny. Au moment du recul stratégique de l'ennemi, il mène des opérations de poursuite jusqu'au canal Crozat (16 au ), puis devant Saint-Quentin (3 au 17 avril). Au mois d'août, sa division prend part à la deuxième bataille de Verdun. Le 20, ses hommes s'emparent des bois d'Avocourt après de violents combats.
Après un court séjour dans la forêt d'Argonne, sa division occupe le secteur des Bezonvaux où elle repousse des contre-attaques allemandes presque quotidiennes.
En décembre, le colonel Goybet est nommé général de brigade[1].
La 25e division d'infanterie est affectée au printemps au secteur du Morthomme. Le général Goybet est appelé au commandement de la 157e division d'infanterie décimée près du Chemin des Dames. L'infanterie de la 157e est reconstituée avec le 333e régiment d'infanterie français additionné du 371e régiment d'infanterie américain ainsi que du 372e, composés tous deux d'Africains Américains. Cette Division est devenue la 157e Red Hand Division (Division main rouge).
La 157e occupe le secteur de la forêt d'Argonne - Vauquois côte 304, jusqu'au moment où elle est appelée à participer avec la IVe Armée à l'offensive générale en Champagne.
Le général Goybet, durant l'Offensive Meuse-Argonne, rompt le front ennemi devant Monthois, fait 600 prisonniers et s'empare d'un matériel considérable dont quinze canons, 150 mitrailleuses, vingt mortiers d'infanterie, du matériel de génie et des munitions d'artillerie, et abat trois avions. La 157e occupe ensuite les Vosges devant Sainte Marie les Mines. Il reçoit alors la Distinguished Service Medal au nom du Président des États-Unis[2], une nouvelle citation du général Gouraud.
Le général Goybet reçut la citation suivante : « Commandement des forces américaines, Cabinet du cdt en chef : Mon cher général, le président m'a délégué pour vous conférer la Distinguished Service Medal au nom du gouvernement des États-Unis. Comme commandant de la 157e DI,371 et 372e RI vous avez été l'un des facteurs importants de la victoire des allies par votre brillante conduite et votre haute technicité. Les officiers et les soldats de la 157e 371 et 372 RI considèrent comme un grand honneur d'avoir servi sous vos ordres dans les opérations que vous avez conduites en Champagne et dans les Vosges. Signé Général Persing »[2].
Entre-deux guerres
[modifier | modifier le code]Après l'armistice et la dissolution de la 157e division d'infanterie (France), le général Goybet est nommé par le général Auguste Édouard Hirschauer, gouverneur militaire de Strasbourg, comme général adjoint, commandant de la place. Il occupe ce poste de à .
Le général Gouraud, haut commissaire de la République française en Syrie, fait venir le général Goybet pour lui donner le commandement d'abord de la brigade mixte du littoral, puis de la 3e DI de l'Armée du Levant. Le , le général Gouraud lance un ultimatum à Fayçal. Le , la colonne française commandée par le général Goybet marche sur Damas.
Après avoir traversé le Liban et l'anti-Liban, la 3e DI livra un violent combat à Khan Mayssaloun ; victorieux, le général Goybet fit son entrée à Damas, le et déposa l'émir Fayçal. Il pacifia le Hauran révolté et exerça le commandement du territoire de Damas, jusqu'à sa mise au cadre de réserve, le . Il reçoit une 5e citation à l'ordre de l'armée.
Le , il est nommé général de division du cadre de réserve[1].
Retraite
[modifier | modifier le code]A sa retraite il devient président des anciens combattants de la ville de Yenne où il meurt le .
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand officier de la Légion d'honneur ()[1]
- Croix de guerre – (4 citations à l’ordre de l’armée)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (1 citation à l’ordre de l’armée)
- Médaille commémorative de la guerre –
- Médaille commémorative de Syrie-Cilicie
- Insigne des blessés militaires
- Médaille interalliée de la Victoire
- Army Distinguished Service Medal (États-Unis)
- Ordre du Bain (GB)
- Croix d'or de l'ordre du Sauveur (Grèce)
- Chevalier de l'ordre du Nichan el Anouar
- Chevalier de l'ordre de la Couronne d'Italie
- Chevalier de l'ordre de Saint-Olaf (Norvège)
- Croix rouge de l'Ordre du mérite militaire d'Espagne
- Commandeur de l'ordre de l'Aigle blanc avec glaives (Yougoslavie)
Références
[modifier | modifier le code]- Base Léonore, dosssier de la Légion d'honneur LH/1183/56.
- (en) Chester D. Heywood, Negro combat troops in the world war, , p. 302
Publications
[modifier | modifier le code]- Maysalûn, 1920 carnets de campagne du général Goybet : de Strasbourg à Damas, Historien-Conseil, 2019. Texte présenté par Hélène de Champchesne, docteur en histoire et maître de conférences à Sciences-Po, spécialiste de l’histoire de la Syrie contemporaine.
- Texte de Mariano Goybet publié en exclusivité le 10/10/2008 par Henri Goybet tiré de l'oeuvre originale de son arrière grand père (avec 50 pages d'introduction et les enluminures de son livre de famille) qu'il possède, sur son site Famille du Chevalier Goybet en lien. Rubrique : De Strasbourg à la prise de Damas :carnet de campagne du général Mariano Goybet ancien commandant de la 3e Division de l'armée française du levant 1920-1921.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Chester D. Heywood, Negro combat troops in the world war, 1928.
- (en) E.J. Scott, Official History of American Negro in the world war, 1929.
- Léon Rostaing, La famille Montgolfier, Éditions de Bussac, 1960.
- Myriam Harry article dans L’Illustration du .
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Offensive Meuse-Argonne
- Mandat français en Syrie et au Liban
- Théodore Lespieau
- Freddie Stower est le seul soldat afro-américain à avoir reçu la Medal of Honor durant la première guerre mondiale . Il combattait dans le 371 RI, 157e Division du général Mariano Goybet.
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- « Famille du Chevalier Goybet », sur goybet.e-monsite.com (consulté le )
- « Dossier monument 372th, 157e Division (Division Main rouge »
- Naissance en août 1861
- Naissance à Saragosse
- Décès en septembre 1943
- Décès en Savoie
- Décès à 82 ans
- Général français du XXe siècle
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Famille Goybet
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la médaille interalliée 1914-1918
- Titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Compagnon de l'ordre du Service distingué
- Récipiendaire de l'Army Distinguished Service Medal
- Chevalier compagnon de l'ordre du Bain
- Croix d'or de l'ordre du Sauveur
- Chevalier de l'ordre de Saint-Olaf
- Chevalier de l'ordre de la Couronne d'Italie