Maron (Meurthe-et-Moselle)
Maron | |||||
Vue sur l'église Saint-Gengoulf et le monument aux morts. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Moselle et Madon | ||||
Maire Mandat |
Rémi Maniette 2020-2026 |
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Code postal | 54230 | ||||
Code commune | 54352 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Meulsons, Meulsonnes[1] | ||||
Population municipale |
834 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 38′ 07″ nord, 6° 02′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 211 m Max. 404 m |
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Superficie | 19,1 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Neuves-Maisons | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Maron est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés des Meulsons. La forme « Meulson » qui désigne l'escargot était usitée dans les patois du Toulois et du Saintois.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Le village de Maron est situé dans le Nord-Est de la France, dans une vallée creusée par la Moselle à l'intersection de deux liaisons anciennes entre Nancy et Toul (D 92/D 121), d'une part et entre Pont-Saint-Vincent et Liverdun (D 59/D 909), d'autre part.
D'après les données Corine land Cover, le territoire communal de 1918 hectares se composait en 2011 de près de 95 % de forêts, végétation arbustive et prairies, 1,5 % de zones urbanisées et 3,5 % de surfaces en eau[2].
La ban communal est parcouru par la Moselle naturelle sur 2,8 km et par son ouvrage canalisé sur 3,518 km[3].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant du Rhin, au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle et la Moselle canalisée[4],[Carte 1].
La Moselle, d'une longueur totale de 560 kilomètres dont 314 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[5].
La Moselle canalisée est un canal, chenal non navigable de 135 km qui relie la commune de Dieulouard à celle de Kœnigsmacker où il se jette dans la Moselle[6].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 833 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 10 km à vol d'oiseau[9], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Maron est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (85,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,2 %), eaux continentales[Note 4] (3,7 %), zones urbanisées (2,9 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Ecclesia Sancti-Gengulphi de Maioron, Mairon (1126) ; Marron (1600) sont les graphies recensées par le Dictionnaire topographique de Meurthe[19]. Le pouillé ecclésiastique du père Picart utilise la forme latinisée Maronum reprise par Lepage notamment.
Histoire
[modifier | modifier le code]Jules Beaupré indique dans son répertoire archéologique que dans le bois communal, le bois de l'Etat, et le bois la Dame, des groupes importants de tumuli avaient été fouillés sans collecte d'artéfacts, indiquant la présence humaine sur le territoire communal probablement aux âges des métaux[20].
Les historiens attestent l'existence de documents indiquant que les habitants se mirent sous la sauvegarde du duc de Lorraine en 1579 moyennant une redevance de deux sols par ménage (conduit) mais le lieu est cité dès 1448 dans un acte entre Pierre de Beaufremont et Philippe de Lenoncourt. Avant cette période le village n'était, semble-t-il, qu'une annexe de Chaligny[21],[22].
Une ancienne voie (chemin) est mentionnée comme traversant la commune pour relier l'abbaye de Clairlieu à Toul[23].
L'abbé Grosse indique que cette seigneurie dépendant du comte de Chaligny échut ensuite à la famille d'Hoffelize.
C'est à Maron, le , que l'aviateur franco-américain Raoul Gervais Lufbery, ancien membre de l'escadrille Lafayette et titulaire de 17 victoires homologuées, trouve la mort en combat aérien. Une plaque apposée sur la façade de la maison près de laquelle il a été abattu rappelle sa mémoire.
Autrefois, le village cultivait des vignes et une mine existait sur la commune où était extrait du minerai de fer. Celui-ci, de faible teneur en oxydes de fer, était surnommé « la minette ».
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 834 habitants[Note 5], en évolution de −1,53 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]- Festival de la randonnée. Organisé chaque année le 3e week-end d'avril par le Club Alpin Français de Nancy, le festival rassemble plus de 1 000 personnes.
Économie
[modifier | modifier le code]Henri Lepage et E. Grosse donnent quelques indications à caractère économique dans leurs ouvrages de 1836[21] et 1843[22] sans toutefois s'accorder sur les chiffres :
« Surf. territ. : 1875 hect.: 1122 à 114 en terres lab., 20 à 29 en prés, 88 à 190 en vignes, 525 à 1213 en bois. un Moulin à grains. (Grosse précise que les produits de la vignes sont médiocres et font néanmoins l'objet d'un grand commerce). »
indiquant tous deux le caractère agricole et viticole de l'activité.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Les falaises de Maron sont situées en bord de route et dominent la Moselle. Étagé sur 3 niveaux comprenant 80 voies d'escalade[30], ce lieu est classé en « terrain d'aventure » et est géré par le Club Alpin de Nancy (cf. Site internet Club alpin français de Nancy) ;
- Maisons de vignerons des XVIIIe et XIXe siècles ;
- Ancienne mine du Val de Fer restaurée par l'Atelier de mémoire ouvrière qui a une poudrière et est visitable ;
- Le lavoir-halle entièrement restauré ;
- Église Saint-Gengoulf du XVIIIe siècle située au milieu de la rue de Nancy.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pascal Lance, né en 1964, ancien coureur cycliste professionnel. A participé à 5 Tours de France.
- Raoul Gervais Lufbery, né en 1885, as franco-américain de la Première Guerre mondiale, est mort en service sur la commune en 1918. Une plaque en sa mémoire est apposée sur le monument aux morts de la commune.
- Cyril Julian, né en 1974, ancien joueur international français de basket-ball a résidé quelque temps dans la commune.
- Eliott Sarrey, né en 2001, premier vainqueur français du prix Google Science Fair "Incubateur" pour son robot Bot2Karot[31].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à la croix estrée haussée d'argent, cantonnée en chef de deux escargots affrontés, en pointe à dextre d'une grappe de raisin et à senestre de deux pics de mineur passés en sautoir, le tout d'or. |
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Détails | La croix représente les deux rues perpendiculaires de la commune. Les deux escargots sont des « meulsons », nom communément donné aux villageois. La grappe rappelle qu'autrefois Maron cultivait des vignes, et enfin les deux pics symbolisent la mine de fer de la localité. Les armes de Meulson sont tirées d'un dessin de Thierry Henriet réalisé en 1991. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la commune de Maron
- « Maron », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
- Maron sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Maron » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
- « La moselle canalisee [A---0082] - Cours d'eau », sur sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
- « Fiche communale de Maron », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Moselle »
- Sandre, « la Moselle canalisée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Maron et Ochey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Maron ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
- Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, A. Crépin-Leblond, (OCLC 458681864, lire en ligne), p. 98.
- E. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 1278248951 et 9781278248950, OCLC 936241814, lire en ligne).
- Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Première partie : statistique historique et administrative, Nancy, Imprimerie PEIFFER, 1843, p. 351 - (lire en ligne)
- Recherches sur le réseau routier ancien à l'est de Toul - in Etudes touloises - https://www.etudes-touloises.fr/archives/25/art1.pdf
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Selon le topo-guide vendu par le CAF de Nancy: CAF de Nancy, Ecole d'escalade des falaises de Maron, Section Lorraine-Nancy du Club Alpin Français, 34 p..
- BFMTV, « Eliott, Français de 14 ans primé lors de la Google Science Fair pour son » (consulté le ).