Matoto
Matoto est l'une des douze communes constituant la ville de Conakry, capitale de la Guinée.
Population
[modifier | modifier le code]À partir d'une extrapolation du recensement de 2014 (RGPH3), la population de Matoto a été estimée à 712 185 personnes en 2016[1].
Situation géographique
[modifier | modifier le code]La commune urbaine de Matoto dont le chef-lieu est Simbaya 2, elle est limitée au nord par la route Leprince, à l’est par la rivière séparant les quartiers Kissosso et Entag, à l’ouest par la transversale numéro 3 (T3) et son prolongement sur la rivière de la tannerie et au sud par le bord de mer[2].
Quartiers
[modifier | modifier le code]Les principaux quartiers de la commune sont : Béanzin, Camp Alpha Yaya Diallo, Cité de l'air, Dabompa, Dabondy 1, Dabondy 2, Dabondy 3, Dabondyécole, Dabondy-rails, Dar-es-salam, Kissosso, Matoto-centre, Matoto-marché, Matoto-Khabitayah, Sangoya-mosquée, Simbaya 2, Tanéné-marché, Tanéné-mosquée, Yimbaya-école, Yimbaya-permanence, Yimbaya-tannerie[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]l’histoire de la Commune de Matoto est liée à celle de la ville de Conakry en général et en particulier celle de Dixinn, le tout tributaire de Dubréka.
En effet, après l’occupation coloniale de Dubréka en 1879, intervint en 1880, la signature du traité de protectorat entre le roi « Balé Demba » de Dubréka et le Commandant blanc Chapelet.
Soumise à l’administration coloniale le port Négrier de Koliansira de Dubréka fût le premier point de chute des négriers guinéens à destination de l’Europe et de l’Amérique.
En 1885, la pénétration politique des Européens sur les territoires périphériques s’engage avec la création du centre administratif de Dubréka desservi par des bras de mer traversant les mangroves. La prise en possession de la presqu'île de Kaloum par les français s’accomplit en 1887, et en 1889, les premiers travaux d’implantation de la ville de Conakry s’engagent sur la plus proche des îles par rapport au continent : île de Tombo.
Cette fondation consacre le début de la perte d’influence de Dubréka. Les 300 habitants préexistants à la création de la ville qui étaient regroupés en quatre (4) villages (Conakry Boulbinet, Koronty et Tombo) furent repoussés vers l’intérieur.
Le premier noyau de la Ville est construit en six (6) ans de 1889 à 1895, localisé en partie ouest de l’île (Matam et Dixinn) et relié au continent par un pont (l’actuel pont 8 Novembre). Il est établi selon un plan en échiquier orienté suivant la direction des vents dominants pour faciliter la ventilation des habitations et rues.
Les premiers travaux portuaires terminés, l’activité commerciale se développe bien que commencée par le Port de Freetown plus profond. A la même année 1895, débute la construction de la route Conakry-Niger. En 1900, l’exploitation du tronçon de 135 Km jusqu’à Friguiagbé est possible. Les principaux bâtiments construits dans la période sont : le palais du gouverneur de l’Evêché.
En 1903, sont mises en place le premier aqueduc provenant de Kakoulimayah, les premières lignes de téléphone et de télégraphe. En 1904, Conakry devient capitale administrative de la Guinée et les îles de Loos jusqu’alors sous l’influence anglaise, sont rattachées au territoire urbain. Jusqu’en 1910, l’activité de construction est très intense c’est de celle de cette période que datent les bâtiments ou commerciaux de type (commission municipale désignée par lieutenant Gouverneur colonial). En 1921, le premier réseau d’alimentation électrique est installé[4].
Économie
[modifier | modifier le code]Les activités suivantes sont pratiquées dans la commune notamment l'industrie, le commerce, la pêche et l'artisanat à grande échelle. L'agriculture, l'élevage et la commercialisation des produits agricoles et d’élevage à moyenne échelle; L'hôtellerie et le tourisme à petite échelle[4].
Infrastructures
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]La commune dispose d'un Centre médical communal (CMC).
Personnalité
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]N° | Prénoms et nom | Parti | Début | Fin |
---|---|---|---|---|
01 | Mamadouba Tos Camara | RPG | 7 février 2019[5] | 27 mars 2024[6] |
02 | Moussa Diallo | avril 2024[7] | 5 septembre 2021 |
Liste des députés
[modifier | modifier le code]N° | Prénoms et nom | Parti | Début | Fin |
---|---|---|---|---|
01 | Aboubacar Adama Sylla | RPG | mars 2020[8] | 5 septembre 2021 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- République de Guinée, Institut national de la statistique, Annuaire statistique 2016, p. 51 [1]
- LEDJELY.COM, « Conakry : voici les limites des nouvelles communes », sur Ledjely.com, (consulté le )
- « Conakry et ses quartiers » [2]
- (en-US) « Historique », sur Mairie Matoto (consulté le )
- « Guinée : le candidat du RPG reprend la mairie de Matoto à l’opposition - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- « Administration : dissolution de tous les conseils communaux du pays », sur Guinéenews©, (consulté le )
- Mamadou Yaya Diallo, « Conakry : ce que promet Moussa Diallo, président de la délégation spéciale de Matoto » [doc], sur https://guineematin.com, (consulté le )
- « Assemblée Nationale de Guinée: voici la liste actualisée des 114 députés (21 mai 2020) | Libre Opinion Guinée », (consulté le )