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Mogador (contre-torpilleur)

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Mogador
illustration de Mogador (contre-torpilleur)
Le Mogador.

Type Contre-torpilleur
Classe Classe Mogador
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Lorient
Commandé 1932
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut Démoli en 1949
Équipage
Équipage 15 officiers, 249 Officiers mariniers, Quartier-maîtres et matelots[1]
Caractéristiques techniques
Longueur 137,5 m
Maître-bau 12,57 m
Tirant d'eau 4,74 m
Déplacement 4,018 tonnes
Propulsion 2 turbines à vapeur Rateau-Bretagne
Puissance 92 000 ch
Vitesse 39 nœuds (72,2 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 × 2 canons de 138 mm
4 × 1 canons de 37 mm
2 × 2 mitrailleuses de 13,2 mm
2 × 3, 2 × 2 TLT de 550 mm
32 grenades ASM et 40 mines
Rayon d'action
  • 4 000 milles marins (7 408 km) à 18 nœuds (33,3 km/h)
    3 000 milles marins (5 556 km) à 20 nœuds (37 km/h)
    700 milles marins (1 296,4 km) à 38 nœuds (70,4 km/h)
Pavillon France

Le Mogador est un contre-torpilleur de classe Mogador de la marine nationale française.

Il porte le nom de la ville marocaine portuaire d'Essaouira (anciennement Mogador). Sa construction par l'arsenal de Lorient débuta le et il fut lancé le . Il eut un sister ship, le Volta. Ces deux bâtiments furent une tentative par la marine française de concevoir des navires capables de battre n'importe quelle autre bateau de tonnage inférieur et ceci grâce à un armement presque aussi puissant que celui d'un croiseur léger sur une coque de contre-torpilleur.

Caractéristique techniques

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Le Mogador est long de 137,05 mètres et large de 12,57 mètres. Son tirant d'eau est de 4,74 mètres. Pour sa propulsion il dispose de deux turbines à vapeur développant une puissance de 92 000 chevaux pour une vitesse de 39 nœuds (72,2 km/h). Au déplacement Washington, lors de ses essais de 9ème heure à feux poussés, le Mogador atteint la vitesse de 43,4 nœuds (80,4 km/h) pour une puissance de 118000 chevaux. Ses soutes à carburant contiennent 360 m3 de mazout.

L'artillerie principale de ce contre-torpilleur est de quatre tourelles doubles superposées de 138 mm : deux en chasse à l'avant et deux autres en fuite à l'arrière. Son artillerie antiaérienne est de quatre pièces simples de 37 mm sur la plage arrière. Sur l'avant du rouf passerelle, deux mitrailleuses jumelées de 13,2 mm montées derrière les deux tourelles de chasse de 138 mm complètent sa défense contre avions. Le Mogador possédait deux plateformes triples de tubes lance-torpilles de 550 mm. Il embarquait aussi 16 grenades anti-sous-marines mises à l'eau par deux rails installés à la poupe du bâtiment. Il pouvait également mouiller 40 mines sous-marines par la plage arrière.

Au début de la guerre, à Brest, le Mogador appartient à la Force de Raid. Il forme avec le Volta, son sister-ship, la 6ème division de contre-torpilleurs. Du 21 au , la Force de Raid escorte le convoi KJ.4 pour le protéger du cuirassé de poche allemand Deutschland patrouillant dans l'Atlantique Nord. Face aux Gneisenau et Scharnhorst opérant dans l'Atlantique Nord, la Force de Raid appareille de Brest le pour rejoindre le croiseur de bataille britannique HMS Hood et patrouiller dans la région au sud de l'Islande (zone GIUK) ; les bâtiments allemands peuvent rentrer à leurs bases sans être inquiétés grâce au mauvais temps. Le Mogador est à Mers el-Kébir lors de l'attaque par une escadre britannique le 3 juillet 1940. Il est touché par un obus de 380 mm détruisant sa plage arrière et provoquant l'explosion de ses grenades anti-sous-marines. Par chance, la soute à munition arrière n'explose pas. Ne pouvant manœuvrer, il est remorqué à Oran pour réparation. Mis en cale sèche le , réparé sommairement, il est remorqué jusqu'à Toulon où il arrive le 1er décembre. Il y reste amarré en attendant d'être remis en état.

Les travaux sont effectués par le chantier naval Forges et Chantiers de la Méditerranée de La Seyne-sur-Mer. Ils ne débutent qu'en , à cause du manque de matériel. En octobre, la fin de la reconstruction du Mogador est estimée pour . Le 27 novembre 1942, il est sabordé à La Seyne-sur-Mer. Il est renfloué par les Italiens en avril 1943, sans être réparé. Fin 1944, le Mogador est coulé par les bombardements alliés sur Toulon. Il est démoli en 1949[2].

Personnalités ayant servi à son bord

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Notes et références

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  1. a et b Dumas 1986.
  2. Jean-Michel, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours (ISBN 978-2-9525917-0-6), p. 1870–2006. Toulon:
  3. Commandant Mort pour la France le

Bibliographie

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  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • (en) John Jordan, « The Contre-Torpilleurs of the Mogador Class », dans Warship 2007, London, Conway, , 45–60 p. (ISBN 1-84486-041-8)
  • (en) M. J. Whitley, Destroyers of World War 2, Annapolis, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 0-87021-326-1)
  • Robert Dumas, « Les contre-torpilleurs type Mogador », Cols bleus : hebdomadaire de la Marine française, no 1884,‎ , article no 3 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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  • « Histoire : La flotte française en 1939 », Mer et Marine,‎ (lire en ligne)