NGC 2768
NGC 2768 | |
La galaxie elliptique NGC 2768. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Grande Ourse |
Ascension droite (α) | 09h 11m 37,5s[1] |
Déclinaison (δ) | 60° 02′ 14″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 9,9[2] 10,8 dans la Bande B [2] |
Brillance de surface | 13,11 mag/am2[2] |
Dimensions apparentes (V) | 6,4′ × 3,0′ [2] |
Décalage vers le rouge | 0,004513 ± 0,000017[1] |
Angle de position | 95°[2] |
Localisation dans la constellation : Grande Ourse | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 1 353 ± 5 km/s [1] |
Distance | 21,73 ± 1,53 Mpc (∼70,9 millions d'al)[1] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie elliptique |
Type de galaxie | E6[1],[3],[2] |
Dimensions | environ 48,38 kpc (∼158 000 al)[1],[a] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel[3] |
Date | [3] |
Désignation(s) | PGC 25915 UGC 4824 MCG 10-13-65 CGCG 288-26 [2] |
Liste des galaxies elliptiques | |
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NGC 2768 est une vaste galaxie elliptique située dans la constellation de la Grande Ourse. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 473 ± 10 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 21,7 ± 1,5 Mpc (∼70,8 millions d'al)[1]. NGC 2768 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1790[3].
NGC 2768 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA0− dans son atlas des galaxies[4],[5].
NGC 2768 est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés. De plus c'est une galaxie active de type Seyfert[1].
À ce jour, 18 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 20,461 ± 4,531 Mpc (∼66,7 millions d'al)[6], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.
Matière noire
[modifier | modifier le code]La vitesse des amas globulaires dans le halo de NGC 2768 indique une fraction de son contenu en matière noire de (77 ± 7) % de sa masse à l'intérieur de cinq rayons effectifs[7].
Supernova
[modifier | modifier le code]La supernova SN 2000ds a été découverte le dans NGC 2768 par l'astronome amateur américain Tim Puckett (en) et G. Dowdle à l'observatoire Puckett (en). Cette supernova était de type Ib[8].
Bandes de poussière et supernova au mauvais endroit
[modifier | modifier le code]Deux images du télescope spatial Hubble montrent des galaxies elliptiques avec des bandes de poussières sombres qui sont la signature d'une fusion galactique récente. Le « X » sur chaque image indique l'emplacement d'une supernova associée à ces galaxies. Mais voilà, ces deux supernovas ne se sont pas produites dans ces galaxies. SN 2000ds est à au moins 12 000 années-lumière de NGC 2768 et SN 2005cz à 7 000 années-lumière de NGC 4589. Ces deux supernovas font partie d'un relevé de 13 supernovas qui ont explosé en dehors de leur galaxie[9]. De plus, selon les données obtenues de ces supernovas, elles proviennent d'étoiles jeunes qui ont explosé trop tôt selon les modèles théoriques[10].
Ryan Foley a envisagé un scénario pouvant expliquer ce double mystère, soit l'explosion d'étoiles trop jeunes en dehors de leur galaxie[11]. Il a d'abord étudié les données des observatoires Lick et K. M. Keck ainsi que celles du télescope Subaru pour déterminer à quelle vitesse les 13 étoiles se déplaçaient[11]. Il a découvert que ces étoiles filaient à peu près à la même vitesse que les étoiles de la Voie lactée éjectées par le trou noir supermassif qui se trouve en son centre, soit à plus de 7 millions de kilomètres à l'heure. Se rendant compte que ces étoiles faisaient partie de galaxies elliptiques qui fusionnaient ou qui avaient fusionné récemment, Foley a proposé un scénario en six étapes[10].
- Une paire de trous noirs s'approchent l'un de l'autre lors de la fusion de deux galaxies entraînant avec eux jusqu'à un million d'étoiles.
- Une paire d'étoiles s'aventurent trop près des trous noirs.
- La gravité commune des trous noirs catapulte la paire d'étoile hors de la galaxie.
- Après l’expulsion, l'énergie potentielle gravitationnelle des étoiles de la paire diminue et elles se rapprochent l'une de l'autre.
- Les étoiles sont suffisamment près et l'une d'elles est déchiquetée par la force de marée.
- La matière de cette étoile se déverse sur l'autre et une supernova se produit.
Groupe de NGC 2768
[modifier | modifier le code]NGC 2768 est la plus grosse et la plus brillante d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Les autres galaxies du groupe de NGC 2768 sont NGC 2654, NGC 2726, NGC 2742 et UGC 4549[12]. Trois de ces galaxies (NGC 2654, NGC 2742 et NGC 2768) sont également indiquées comme faisant partie de ce groupe par Richard Powell[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Diamètre dans les bandes RC3 D_25; R_25 (blue).
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 2768 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le )
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 2700 à 2799 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 2768 » (consulté le ).
- Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 2768
- (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 2768 » (consulté le )
- « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 2768 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- Adebusola B. Alabi, Duncan A. Forbes, Aaron J. Romanowsky et et al., « The SLUGGS survey: the mass distribution in early-type galaxies within five effective radii and beyond », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 460#4, , p. 3838-3860 (DOI 10.1093/mnras/stw1213, Bibcode 2016MNRAS.460.3838A, lire en ligne)
- (en) « Bright Supernovae - 2000 » (consulté le )
- (en) « Host galaxies of calcium-rich supernovae » (consulté le )
- (en) « NASA’s Hubble Finds Supernovae in ‘Wrong Place at Wrong Time’ » (consulté le )
- Ryan J. Foley, « Kinematics and host-galaxy properties suggest a nuclear origin for calcium-rich supernova progenitors », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 452, no 3, , p. 2463-2478 (DOI 10.1093/mnras/stv789, lire en ligne [html])
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
- « Une liste des groupes de galaxies proches » (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 2768 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 2768 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 2768 sur la base de données LEDA
- NGC 2768 sur le site de SEDS
- (en) NGC 2768 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 2768 sur le site du professeur C. Seligman