NGC 3938
NGC 3938 | |
La galaxie spirale NGC 3938 | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Grande Ourse |
Ascension droite (α) | 11h 52m 49,4s[1] |
Déclinaison (δ) | 44° 07′ 15″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 10,4[2] 10,9 dans la Bande B[2] |
Brillance de surface | 13,96 mag/am2[2] |
Dimensions apparentes (V) | 5,4′ × 4,9′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,002695 ± 0,000007[1] |
Angle de position | 0°[2] |
Localisation dans la constellation : Grande Ourse | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 808 ± 2 km/s [1] |
Distance | 15,29 ± 1,10 Mpc (∼49,9 millions d'al)[3] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale |
Type de galaxie | SA(s)c[1] Sc[2],[4],[5] |
Dimensions | environ 19,94 kpc (∼65 000 al)[1] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel[4] |
Date | [4] |
Désignation(s) | PGC 37229 UGC 6856 MGC 7-25-1 CGCG 214-34 CGCG 215-2 IRAS 11502+4423[2] |
Liste des galaxies spirales | |
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NGC 3938 est une galaxie spirale relativement rapprochée et située dans la constellation de la Grande OurseSa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 037 ± 16 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 15,3 ± 1,1 Mpc (∼49,9 millions d'al)[1]. NGC 3938 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1788.
La classe de luminosité de NGC 3938 est III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. La luminosité de la galaxie NGC 3938 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 7,08 × 109 (109,85) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 8,51 × 109 (109,93)[6].
La base de données NASA/IPAC indique que NGC 3938 est possiblement une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas ou un groupe et qu'elle est donc gravitationnellement isolée[1]. Deux auteurs placent cependant cette galaxie dans un groupe (voir prochaine section).
À ce jour, huit mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 12,694 ± 7,807 Mpc (∼41,4 millions d'al)[7], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, il est probable que cette valeur soit plus près de la distance réelle de NGC 3938. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.
Morphologie
[modifier | modifier le code]Galerie
[modifier | modifier le code]-
Spitzer) par K. Gordon du STSci eet de l'équipe SINGS.
-
NGC 3938 par Adam Block (Observatoire du mont Lemmon/Université de l'Arizona).
-
NGC 3938 par le télescope spatial Hubble.
Classification et caractéristiques
[modifier | modifier le code]NGC 3938 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(rs)c dans son atlas des galaxies[8],[9].
Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales ou lenticulaires rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 3938 est de type Sc dans la bande B et Sb dans la bande H. On voit cette galaxie presque de face. Son noyau est condensé au centre et incrusté dans un bulbe brillant. NGC 3938 est une grande spirale dans le disque interne avec des bras qui deviennent très larges et qui bifurquent dans le disque externe. Les bras présentent de nombreux nœuds et on peut les suivre sur au moins 360° avant qu'ils ne s'estompent dans le ciel[10].
Trou noir supermassif
[modifier | modifier le code]Selon un article basé sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3938, on obtient une valeur de 106,7 (5 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[11].
Supernova
[modifier | modifier le code]Quatre supernovas ont été découvertes dans NGC 3938 : SN 1961U, SN 1964L, SN 2005ay et SN 2017ein.
SN 1961U
[modifier | modifier le code]Cette supernova a été découverte le par l'astronome suisse Paul Wild. Cette supernova était de type II[12].
SN 1964L
[modifier | modifier le code]Cette supernova a été découverte le par l'astronome Paul Wild. Cette supernova était de type Ic[13].
SN 2005ay
[modifier | modifier le code]Cette supernova a été découverte depuis la ville d'Hampdem dans le Maine aux États-Unis le par l'astronome amateur Dough Rich[14]. Cette supernova était de type II[15].
SN 2017ein
[modifier | modifier le code]La supernova SN 2017ein a été découverte dans NGC 3938 le par l'astronome amateur britannique Ron Arbour[16]. Cette supernova était de type Ic[17] et sa magnitude au moment de sa découverte était de 14,6[18].
Groupe de NGC 4051 et de M101
[modifier | modifier le code]Selon A.M. Garcia, la galaxie NGC 3938 fait partie d'un groupe de galaxies qui compte au moins 19 membres, le groupe de NGC 4051. Les autres membres du groupe sont NGC 3906, NGC 4051, NGC 4096, NGC 4111, NGC 4117, NGC 4138, NGC 4143, NGC 4183, NGC 4218, NGC 4288, NGC 4346, NGC 4389, IC 750, UGC 6805, UGC 6818, UGC 6930, UGC 7089 et UGC 7129[19].
D'autre part, dans un article publié en 1998, Abraham Mahtessian indique que NGC 3938 fait partie d'un groupe plus vaste qui compte plus de 80 galaxies, le groupe de M101[20]. Plusieurs galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent également dans d'autres groupes décrits par A.M. Garcia, soit le groupe de NGC 3631, le groupe de NGC 3898, le groupe de M109 (NGC 3992), le groupe de NGC 4051, le groupe de M106 (NGC 4258) et le groupe de NGC 5457[19].
Plusieurs galaxies des six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.
Les groupes de NGC 4051 et de M101 font partie de l'amas de la Grande Ourse, l'un des amas galactiques du superamas de la Vierge.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 3938 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3900 à 3999 », sur astrovalleyfield.com (consulté le )
- On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70 ± 5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3938 » (consulté le ).
- (en) « NGC 3938 sur HyperLeda » (consulté le )
- D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4, , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
- « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 3938 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3938
- (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3938 » (consulté le )
- Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1, , p. 73-111 (DOI 10.1086/368640, Bibcode 2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
- X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », mars, vol. 131#3, the astronomical journal, p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne)
- (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
- (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
- (en) « Rich Observatory, Hampden, Maine » (consulté le )
- (en) « Bright Supernovae - 2005 » (consulté le )
- (en) « Ron Arbour, South Wonston (near Winchester, England), United Kingdom » (consulté le )
- (en) « Bright Supernovae - 2017 », Rochester Astronomy (consulté le )
- (en) « SN 2017ein », Transient Name Server (consulté le )
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
- Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 3938 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 3938 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 3938 sur la base de données LEDA
- NGC 3938 sur le site de SEDS
- (en) NGC 3938 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 3938 sur le site du professeur C. Seligman