NGC 4477
NGC 4477 | |
La galaxie lenticulaire NGC 4477 | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
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Constellation | Chevelure de Bérénice |
Ascension droite (α) | 12h 30m 02,2s[1] |
Déclinaison (δ) | 13° 38′ 12″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 10,4[2] 11,4 dans la Bande B[2] |
Brillance de surface | 13,12 mag/am2[2] |
Dimensions apparentes (V) | 3,7′ × 3,3′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,004463 ± 0,000017[1] |
Angle de position | 9°[2] |
Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 1 338 ± 5 km/s [1] |
Distance | 19,010 ± 5,628 Mpc (∼62 millions d'al)[3] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie lenticulaire |
Type de galaxie | SB0(s)?[1] (RL)SB0/a[4] SB0[2] SB0/R[5] |
Dimensions | environ 21,02 kpc (∼68 600 al)[1] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel[4] |
Date | [4] |
Désignation(s) | PGC 41260 UGC 7638 MCG 2-32-97 CGCG 70-129 VCC 1253 IRAS 12275+1354[2] |
Liste des galaxies lenticulaires | |
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NGC 4477 est une galaxie lenticulaire située dans la constellation de la Chevelure de Bérénice. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 665 ± 23 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 24,55 ± 1,75 Mpc (∼80,1 millions d'al)[1]. NGC 4477 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.
NGC 4477 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique (RL)SB0/a. dans son atlas des galaxies[6]. (RL) signifie que la cette galaxie est entouré d'un anneau externe et qu'elle a une forme de lentille[7].
NGC 4477 est une galaxie active de type Seyfert 2[1].
Avec une brillance de surface égale à 14,06 mag/am2, on peut qualifier NGC 4477 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.
À ce jour, une dizaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 19,010 ± 5,628 Mpc (∼62 millions d'al)[3] ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Cependant, cette galaxie, comme plusieurs de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance de Hubble très différente en raison de leur mouvement propre dans le groupe où l'amas où elles sont situées. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.
Trou noir supermassif
[modifier | modifier le code]Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 4477 serait comprise entre 19 et 76 millions de [8].
Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 4477 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,022 /an et de 0,025 /an [9].
NGC 4477, la Chaîne de Markarian et les galaxies environnantes
[modifier | modifier le code]NGC 4477 est l'une des huit galaxies de la chaîne de Markarian découverte par astronome soviétique et arménien Benjamin Markarian. Ces galaxies sont disposées sur un arc de cercle parmi plusieurs galaxies. Markarian a découvert qu'elles étaient animées d'un mouvement commun.
Groupe de M87, de M60 et l'amas de la Vierge
[modifier | modifier le code]Selon A.M. Garcia, NGC 4477 est membre du groupe de M87 (NGC 4486). Ce groupe de galaxies comprend au moins 96 membres, dont 53 apparaissent au New General Catalogue et 17 à l'Index Catalogue[10].
D'autre part, la plupart des galaxies du New General Catalogue, dont NGC 4477, et seulement quatre de l'Index Catalogue du groupe de M87 apparaissent dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[11]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.
Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[12], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[13],[14].
De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[10], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 4477 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4400 à 4499 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
- « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 4477 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4477 » (consulté le ).
- (en) « NGC 4477 sur HyperLeda » (consulté le )
- Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4477
- (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4477 - (RL)SB0/a » (consulté le )
- A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1, , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
- Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2, , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
- Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
- (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
- (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 4477 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 4477 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 4477 sur la base de données LEDA
- NGC 4477 sur le site de SEDS
- (en) NGC 4477 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 4477 sur le site du professeur C. Seligman