Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Novaesium

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Topographie de Novaesium, Castrum et Vicus sur les Limes du Rhin, aujourd'hui Neuss

Novaesium, Castrum Novaesium ou encore Novesium, aujourd'hui Neuss, est un castrum romain de Germanie inférieure faisant partie du système défensif du limes de la Germanie Inférieure.

Un point d'appui dans le dispositif militaire du limes

[modifier | modifier le code]

Neuss - avec Nimègue et Bonn - est une des plus anciennes bases militaires fondées par Drusus vers 16 av. J.-C., construite sur une terrasse naturelle - surplombant un coude du Rhin aujourd'hui disparu - et protégée au sud par les méandres et les marais d'une petite rivière, l'Erft.

La base de Novaesium s'étale sur 24 hectares, probablement occupée par la légion XIX pour servir de camp de base pour la conquête - entre 12 et 9 av. J.-C. - de la vaste vallée de la Lippe, puis rapidement abandonnée pour aller renforcer l'avant-poste d'Oberaden (de) sur les rives de la Lippe.

Une vaste aire de fouille conservatoire (entre 1954 et 1961) a permis de constituer un grand stock de vestiges dont les publications s'étalent jusqu'en 1980.

En 14 apr. J.-C. les légions V Alaudae, la XXI Vitrix et la XX Valeria - qui reste jusqu'en 43 - sont présentes.

La I Germanica arrivée en 15 et la XXI Vitrix sont présentes jusqu'en 32/35, renforcées par les auxiliaires COHOR III Lusitanorum ou ala Parthorum veterana.

De 32/35 jusqu'en 43, la XX Valeria et la XXI Victrix sont présentes, renforcées par les auxiliaires COHOR III Lusitanorum ou ala Parthorum veterana.

De 43 à 70, le site est occupé par la XVI Gallica renforcée par l'ala Gallorum Picentiana.

De 70-71 à 75 la VI victrix reste sur place.

Pendant la 2e moitié du IIe siècle jusqu'après le milieu du IIIe siècle, il semble que seules les troupes auxiliaires soient présentes.

La XVI Gallica fait du castrum de bois une forteresse de pierre.

Pendant la révolte Batave, en 69-70, la XVI Gallica est anéantie et Novaesium est détruit.

La VI Victrix le reconstruit jusqu'en 95 (ou 102?) et les poteries montrent que la légion XXII Primigenia y a séjourné.

Les dernières occupations

[modifier | modifier le code]

Le castrum est détruit à nouveau en 275 par les Francs qui le repeuplent et le fortifient, puis aurait été détruit par les Alamans au milieu du IVe siècle.

Vers l'an 359, le général romain Julien, qui devait devenir empereur, aurait reconstruit la ville après 388 mais il y a peu de preuves archéologiques de cette affirmation[1].

Grégoire de Tours (538/39-594) rapporte dans son Historia Francorum (II, 9) que sous Valentinien II (375-392), Quintinus dépasse le Rhin près de Nivisium castellum sur le territoire des Francs.

Éléments du site

[modifier | modifier le code]

Canabae legionis

[modifier | modifier le code]

Les fouilles plus récentes (1994) ont découvert des thermes qui, semble-t-il, sont situés dans la zone entre le Grand Canal du Nord et "Marienhof" (68 m de long sur 30 m de large).

Villa Rustica de Neuss-Meertal

[modifier | modifier le code]

La villa été occupée du Ier au IIIe siècle les circonstances de son abandon sont inconnues. Il n'y a pas de traces de feu et un abécédaire du milieu du IVe siècle a été découvert[2].

Le Reckberg

[modifier | modifier le code]

À 3 kilomètres à l'est du castrum, un castelleum se situe le long de la voie romaine près de Neusser. Sa taille (34,5 × 33 m) montre qu'il ne pouvait abriter qu'une cinquantaine d'hommes. À près de 200 m se trouve une tour de guet de 5 m sur 5 m.

Il semble que le vicus ait été totalement détruit par la révolte des Bataves en 69/70, et si l'on a trouvé des peintures murales du IIe siècle, d'autres vestiges montrent une destruction par le feu dans la première partie du IIIe siècle. Des fouilles ont mis au jour des pièces de monnaie de 335.[réf. nécessaire]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Marcellin (XVIII 2.4)
  2. [Sauer 1995] Sabine Sauer, « Eine villa rustica am Rande des Neusser Meertals », dans Archäologie im Rheinland [« Une villa au bord de la rustica Meertals Neusser »], 1995 (köln 1996), p. 60–62.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]