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Paul Féret

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Paul Féret
Image illustrative de l’article Paul Féret
Paul Féret en 1923.
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
Paris 1er
Décès (à 82 ans)
Neuilly-sur-Seine
Prise de raquette Droitier
Palmarès
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R.-G. Wim. US
Simple - 1/4 1/8 -

Paul Jean Adrien Féret, né le à Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un joueur français de tennis.

Paul Féret est né le en son domicile du 4 rue Saint-Florentin, fils d'Ernest Féret (né en 1863), fonctionnaire d'État dans les ministères et de Blanche Verdier-Dufour[1]. Receveur des finances depuis 1884, Ernest Féret est nommé chef du secrétariat particulier du ministre Paul Peytral en 1893, puis auprès de Pierre Baudin, ministre des Travaux publics en 1899. En 1902, il est nommé chef du secrétariat puis chef du cabinet du président du Conseil et ministre de l'Intérieur Émile Combes[2]. Il exerce ensuite sous la direction d'Henry Chéron au Sous-secrétaire d'État à la Guerre à partir de 1906 puis à la Marine en 1909. Décoré chevalier puis officier de la Légion d'honneur[3], il est récipiendaire de l'Ordre de l'Osmaniye 3e classe. Investi dans le milieu tennistique, il est membre du comité du Racing Club de France et officie en tant que juge-arbitre. Le Prix Ernest Féret, une course de cross-country organisée par le RCF pour les scolaires, est créé en son honneur[4].

Licencié en droit, Paul Féret est nommé en attaché au ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts[5] avant de s'orienter fin octobre vers le cabinet du ministre des Travaux publics[6].

Il se marie le à Paris (8e) avec Elena de Rivas en présence de M. le ministre Anatole de Monzie et de Gonzalo Zaldumbide (es), ambassadeur d'Équateur à Paris. Après seulement cinq mois de mariage, son épouse meurt des suites d'une courte maladie à l'âge de 19 ans. Bouleversé par cette disparition soudaine, Paul Féret suivit les conseils de son amie Suzanne Lenglen et signa un contrat avec le promoteur C. C. Pyle pour une tournée professionnelle de quatre mois en Amérique, afin de ne pas tomber dans la dépression.

Après cet épisode, il exerce des activités dans le domaine bancaire puis devient administrateur de sociétés. Il se marie en secondes noces avec Mlle Denise Frémont le à l'église Saint-Ferdinand-des-Ternes avec pour témoins Jean Borotra et Pierre Gillou. Il réside alors rue Lalo dans le 16e[7].

Louis Leprince-Ringuet a fait référence à Paul Féret à deux reprises dans ses écrits[8],[9]. Il a reçu en 1934 la médaille d'or de l'éducation physique.

Tombe de Paul Féret au cimetière du Montparnasse (division 8).

Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (division 8).

Paul Féret a joué sur une période de 30 ans, des années 1920 au début des années 1950. Il a atteint les quarts de finale à Roland Garros en 1925 et les huitièmes de finale à quatre reprises, ainsi que les huitièmes de finale à Wimbledon en 1932.

Il participe à deux rencontres de Coupe Davis lors de la campagne 1925 avec René Lacoste, Jean Borotra et Jacques Brugnon qui mena la France à sa première finale. Il a joué et gagné deux matchs de simples sans enjeu lors des tours préliminaires : contre la Hongrie à Budapest en mai et face à l'Italie au Racing Club en juin[10].

En , il se distingue par un succès sur le champion olympique Vincent Richards lors d'une rencontre France-États-Unis (6-2, 4-6, 16-14). Au mois de septembre, il annonce son désir de passer professionnel afin de participer à une tournée en Amérique avec Suzanne Lenglen qui sera sa partenaire de double mixte. Sa décision de rejoindre le professionnalisme surprend initialement car Féret est issu d'un milieu aisé ne joue au tennis que par plaisir. À la fin de l'année 1927, il fait valoir son intention d'être requalifié amateur. Le , le conseil de la Fédération française de tennis vote à la quasi-unanimité le rejet de cette demande qui pourra être reconduite dans cinq ans[11].

Paul Féret est ainsi le premier joueur français à avoir perdu son statut d'amateur en jouant pour de l'argent. Il est cependant officiellement réintégré en tant qu'amateur en selon une décision du comité de direction de la Fédération française[12]. Comme il l'avait proposé, il devra rembourser intégralement les sommes gagnées durant cette période, qui seront reversées à des œuvres caritatives[13].

Notes et références

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  1. Archives de Paris 1er, acte de naissance n° 119, année 1901 (vue 18/22)
  2. Le Rappel, 16 juin 1902
  3. Le Figaro, 15 janvier 1900
  4. L'Echo d'Alger, 3 février 1934
  5. L'Homme libre, 27 mai 1925
  6. Journal des débats, 10 novembre 1925
  7. Archives de Paris 17e, acte de mariage n°1229, année 1937 (vue 30/31)
  8. Louis Leprince-Ringuet dans Revue économique française, Volumes 112-113, Société de géographie commerciale et d'études coloniales, 1990 : « Je suis venu disputer les finales de différents Corps d'Armée à Paris […] et je suis tombé en demi-finale contre un certain Paul Féret »
  9. Louis Leprince-Ringuet, Noces de diamant avec l'atome, 1991 :« [...] qui eurent lieu à Paris, après avoir passé plusieurs tours je fus éliminé honorablement par le jeune Paul Féret »
  10. « France contre Italie », sur La Presse, 10 juin 1925
  11. La requalification de Paul Féret, sur L'Homme libre, 7 décembre 1927
  12. Florence Carpentier, « Aux origines de l'exclusion du tennis des Jeux olympiques », Le Mouvement Social n°215, 2006 : « Les procès-verbaux des Commissions de la Fédération française de tennis montrent bien que la requalification d’un professionnel en amateur est encore exceptionnelle. La requalification de Paul Féret en 1929 introduira une ouverture réglementaire, mais, deux ans plus tôt, les débats sont encore très virulents sur ce point au sein de la Fédération. »
  13. Paul Féret est requalifié, sur L'Homme libre, 8 février 1929

Liens externes

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