Paul Ortoli
Paul Ortoli | |
Naissance | Bastia |
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Décès | (à 78 ans) Paris 5e |
Origine | France |
Arme | Marine |
Grade | Amiral |
Années de service | 1921 – 1961 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Autres fonctions | Conseiller d'État |
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Paul Ortoli, né le à Bastia en Corse et mort le à Paris, est un amiral de la Marine française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de sous-préfet, Paul Ortoli, après son baccalauréat, entre à l'École navale à Brest le . Enseigne de vaisseau de 2e classe, il embarque d'abord sur le croiseur Jeanne d'Arc en 1921, puis pendant deux ans sur l'aviso Béthune en Syrie.
Promu enseigne de vaisseau de 1re classe, Paul Ortoli choisit la spécialité de canonnier. Il est officier élève à l'École des canonniers, à Toulon. En 1925, il embarque sur le torpilleur de 1 500 tonnes Tempête puis, en , à bord du sous-marin de 600 tonnes Galatée, sur lequel il naviguera trois ans.
Promu lieutenant de vaisseau, il participera à la délicate mise au point de l'artillerie de 203 mm du croiseur sous-marin Surcouf de 1930 à 1932, de ses essais à Cherbourg, à sa mise en service à Brest. Il part pour l'Indochine en , où il commande le bâtiment hydrographique Octant. De retour en métropole, il est à Toulon en 1934 et embarque sur le croiseur Suffren. Il commande ensuite le torpilleur de 600 tonnes La Flore, avant d'être affecté à l'état-major de la division « instruction » de l'escadre de la Méditerranée.
Promu capitaine de corvette en , il est nommé, en septembre, sous-chef d'état-major de la 4e escadre sur le croiseur Duguay-Trouin. Affecté ensuite à l'état-major des patrouilles de l'océan à Brest, il participe aux opérations de défense et d'évacuation de Dunkerque où il commande une petite flottille de chalutiers armés, comprenant une quarantaine d'hommes d'équipage, réservistes pour la plupart. Avec ces bateaux de pêche mobilisés, Paul Ortoli quitte Brest et gagne Plymouth, en Angleterre.
Le , il rallie la France libre avec 37 de ses marins.
Promu capitaine de frégate en , il commande le croiseur sous-marin Surcouf à bord duquel il avait déjà été embarqué comme officier canonnier. Il prend part à la bataille de l'Atlantique. En , Paul Ortoli est nommé chef de l'état-major personnel du général de Gaulle.
Promu capitaine de vaisseau le , il prend le commandement du contre-torpilleur Triomphant à Sydney, qui patrouille près des côtes d'Australie et de Nouvelle-Guinée. Fin , Paul Ortoli est nommé directeur de cabinet du commissaire à la marine d'Alger, poste qu'il occupe jusqu'au . À cette date, il prend le commandement du croiseur Émile Bertin, à bord duquel il participe au débarquement de Provence, le .
Promu contre-amiral le , Paul Ortoli commande le Groupe des écoles militaires de la marine. En , il est nommé directeur du cabinet militaire du président du gouvernement provisoire. Quelques mois après, en novembre, il est nommé directeur du personnel militaire de la marine nationale (DPMM).
Promu vice-amiral le , Paul Ortoli prend, en , le commandement des forces maritimes d'Extrême-Orient. En 1952, de retour en métropole, il est nommé inspecteur général des forces maritimes et aéronavales, puis, en , commandant en chef de la zone stratégique de l'océan Indien.
Élevé au rang de vice-amiral d'escadre le , il est conseiller militaire auprès de l'OTASE.
Élevé au rang d'amiral en , il est membre du Conseil d'État jusqu'en 1963.
L'amiral Ortoli est décédé le à Paris. Il est inhumé à San Nicolao de Moriani en Haute-Corse.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du
- Croix de guerre – (5 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (2 citations)
- Commandeur de l'ordre du Mérite maritime (1957)[1]
- Médaille coloniale avec agrafe "Extrême-orient"
- Médaille commémorative française de la guerre –
- Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Officier de la Légion du Mérite (États-Unis)
- Ordre de l'Empire britannique à titre civil, (commandeur) (Royaume-Uni)
- Grand-croix de l'ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie)
- Grand officier de l'ordre de la Couronne (Belgique)
- Grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite (Maroc)[2]
- Médaille de la Résistance (Pologne)
- Grand officier de l'ordre royal du Cambodge
- Grand officier de l'ordre du Lion blanc (Tchécoslovaquie)
- Mérite militaire de 1re classe (Yougoslavie)
- Grand officier de l'Étoile noire (Bénin)
- Grand officier de l'Ordre du Million d'Éléphants et du Parasol blanc (Laos)
- Mérite militaire (Cambodge)
- Grand officier de l'ordre royal (Vietnam)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 398
Références
[modifier | modifier le code]- BODMR n°11 du 18 avril 1957
- « Dahir de Grand Officier du Ouissam Alaouîte au contre am… | Drouot.com », sur drouot.com (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Naissance en septembre 1900
- Naissance à Bastia
- Naissance en Corse (département)
- Amiral français du XXe siècle
- Personnalité de la France libre
- Conseiller d'État français
- Élève de l'École navale
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération
- Officier de la Legion of Merit
- Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique
- Grand officier de l'ordre de la Couronne
- Grand officier de l'ordre du Lion blanc
- Grand-croix de l'ordre du Nichan Iftikhar
- Grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite
- Grand officier de l'ordre du Million d'Éléphants et du Parasol blanc
- Décès en mars 1979
- Décès dans le 5e arrondissement de Paris
- Décès à 78 ans