Paul Viollet
Président Société de l'École des chartes |
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Jean Viollet Henry Viollet (d) |
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Henri Roger-Viollet (gendre) Hélène Roger-Viollet (petite-fille) |
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Archives conservées par |
Archives nationales (AB/XIX/3201-AB/XIX/3255)[1] |
Paul Viollet, né le à Tours[2] et mort le dans le 5e arrondissement de Paris[3], est un historien et archiviste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Paul Viollet est le fils de Fulgence Viollet, directeur de fabrique de soie, et de Louise Viot. Il est le père de l'abbé Jean Viollet et de l'architecte Henri Viollet, ainsi que le beau-père de Henri Roger-Viollet.
Sorti premier de l'École impériale des chartes en 1862, il est d'abord archiviste départemental d'Indre-et-Loire puis bibliothécaire de la faculté de droit à Paris. Spécialiste de l'histoire du droit, il est élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1887.
L'un des rares catholiques à écrire dans l'anticléricale Revue historique de Gabriel Monod, il s'engagea également contre les excès de la colonisation de la IIIe République en fondant le Comité de protection et de défense des indigènes (en 1892) et en contestant, en pleine conférence à l'Institut de France, l'apologie de la mission Foureau-Lamy qui avait astreint au portage des dizaines de Noirs (en 1899). Il se fit encore remarquer en 1892 lors du scandale de Panama en regroupant autour de lui les petits obligataires spoliés, obtenant des résultats en faveur de la justice.
Catholique et intellectuel engagé, ses contacts avec les paléographes qui étudièrent le bordereau lors de l'affaire Dreyfus lui firent prendre fait et cause pour Alfred Dreyfus, en rassemblant autour de lui les catholiques dreyfusards. Il fut sollicité pour participer à la fondation de la Ligue des droits de l'homme dont il rédigea les statuts, mais dont il démissionna en constatant l'anticléricalisme qui régnait au sein de ladite Ligue, pour fonder le Comité catholique pour la défense du droit, dont la première œuvre fut de publier la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789.
Son œuvre consiste en de nombreux articles parus dans la Revue historique, ainsi qu'en plusieurs ouvrages dont le plus célèbre est ses Lettres de mademoiselle de Condé. Ses Institutions de la France furent une référence pendant de longues années. Quant à ses Institutions de saint Louis, elles furent couronnées deux fois par le prix Gobert.
Il aurait été le collaborateur de Julien-Philippe de Gaulle, grand-père du général.
Ses archives de chercheur ont été données par son fils, le chanoine Viollet, aux Archives nationales où elles sont conservées sous les cotes AB/XIX/3201 à AB/XIX/3255[4].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-fqhbdomg--qgd2l1lzc0vo »
- Archives départementales d'Indre-et-Loire, commune de Tours, acte de naissance no 747, année 1840 (page 190/248) (sans mention marginale de décès)
- Avis de décès dans son dossier de Légion d'honneur
- Notice dans la Salle des inventaires virtuelle
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Émile Chatelain et Henri Stein, éloges funèbres, Bibliothèque de l'École des chartes, 1914, p. 442-448
- Eugène Viollet, Paul Viollet, mon père, manuscrit, 1926.
- Vincent Duclert, Colloque du général de Gaulle, Lille 2001.
- Paul Viollet (1840-1914) : «un grand savant assoiffé de justice» : journée d’étude, 25 septembre 2015, Ecole nationale des chartes, Paris, École des chartes, coll. « Études et rencontres de l'École des chartes » (no 56), , 168 p. (ISBN 978-2-35723-148-1, SUDOC 241522544).
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Exposition virtuelle Paul Viollet, un grand savant assoiffé de justice organisée par la bibliothèque Cujas, l'École de droit de Sciences Po et le Centre Jean-Mabillon (École des chartes).
- Les Viollet : une grande famille de Chatou
- Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
- Archiviste paléographe
- Historien français du XIXe siècle
- Historien français du XXe siècle
- Dreyfusard
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Officier de l'Instruction publique
- Docteur honoris causa de l'université Jagellon de Cracovie
- Enseignant à l'École des chartes
- Lauréat du prix Gobert
- Naissance à Tours
- Naissance en octobre 1840
- Décès dans le 5e arrondissement de Paris
- Décès en novembre 1914
- Décès à 74 ans