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Philippe Aghion

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Philippe Aghion
Fonction
Président
Association française de science économique (d)
-
Katheline Schubert (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (68 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Mère
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeurs de thèse
Yves Balasko (en) (), Jerry Green (en), Eric MaskinVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
DASH Repository (Harvard University) (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Philippe Aghion, né le [2] à Paris, est un économiste français post-schumpétérien, et professeur au Collège de France, à l'INSEAD et à la London School of Economics.

Il a enseigné à l'université Harvard, à University College London et à Nuffield College, Oxford. Il est depuis octobre 2015 professeur au Collège de France. Il est également membre du Cercle des économistes et associé à PSE - École d'économie de Paris et depuis 2023 co-président du Comité de l'intelligence artificielle générative.

Jeunesse et études

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Philippe Aghion est le fils de Raymond Aghion (Alexandrie, 1921 - Paris, 2009) militant communiste et détenteur d'une galerie d'art[3],[4],[5] et de Gaby Aghion, styliste de prêt-à-porter de luxe et fondatrice de la maison de mode Chloé[6].

Ancien élève de l'École normale supérieure de Cachan (section mathématiques, 1976-1980), il poursuit des études de mathématiques appliquées en économie à l'université Paris I où il obtient successivement un DEA en 1981 puis un doctorat de 3e cycle en 1983. Il reçoit un PhD en économie de l'université Harvard en 1987[7],[8].

Parcours professionnel

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Dès l'obtention de son doctorat en économie, Philippe Aghion est recruté comme professeur assistant au MIT (1987-1989). En 1989, il retourne en France pour être nommé chargé de recherche au CNRS. En 1990, il quitte cette fonction pour devenir économiste à la BERD, poste qu'il conserve jusqu'en 1992.

En 1992, Philippe Aghion est nommé fellow au Nuffield College de l'université d'Oxford. Il y enseigne jusqu'en 1996, date à laquelle il est nommé professeur d'économie au University College de Londres. Il y reste jusqu'en 2002.

En 2002, il est nommé Robert C. Waggoner Professor of Economics à l'université d'Harvard. Il quitte ce poste en 2015, lorsqu'il est nommé à la chaire « Économie des institutions, de l'innovation et de la croissance » au Collège de France. Il est parallèlement Centennial Professor à la London School of Economics[7],[8].

Autres fonctions

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Il a été membre du Conseil d'analyse économique (CAE) et a fait partie de la Commission pour la libération de la croissance française, dite Commission Attali, dont le rapport a été rendu le au président Nicolas Sarkozy. Il était l'un des conseillers en économie de François Hollande.

Depuis 2023, il est co-président du Comité de l'intelligence artificielle générative[9].

Travaux de recherche

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Ses travaux en macroéconomie ont principalement porté sur les concepts d'innovation et de croissance dont il expose les traits dans l'ouvrage, dont il est le coauteur, Changer de modèle. Il développe une nouvelle théorie de la croissance en lien avec l'approche schumpeterienne. Pour lui l'innovation est à la base de la croissance, les politiques économiques doivent alors inciter à cette innovation. Il montre d'ailleurs que la croissance et l'inflation seraient largement sous-estimés en raison des facteurs technologiques[10].

Il est favorable à une économie résiliente qui associe réformes structurelles - concernant notamment le marché du travail (flexisécurité) et le système d'éducation (mobilité sociale), - et politiques macroéconomiques contracycliques.

Prises de position

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Lors de l'élection présidentielle française de 2012, il signe l'appel des économistes en soutien du candidat François Hollande en raison de « la pertinence des options [proposées], en particulier pour ce qui concerne la reprise de la croissance et de l'emploi »[11]. Lors de celle de 2017, il apporte son soutien à Emmanuel Macron[12].

Rapport Aghion, Pisani-Ferry & Cohen (2006)

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Philippe Aghion est l'un des rédacteurs (avec Elie Cohen et Jean Pisani-Ferry) du rapport Politique économique et croissance en Europe[13] publié par le Conseil d'analyse économique en 2006. Dans ce rapport, Philippe Aghion indique qu'il est favorable à la déréglementation du marché des biens et à la libéralisation du marché des services, deux domaines « cruciaux » pour la relance de l'intégration économique européenne[14] :

S'agissant plus particulièrement des marchés financiers, Philippe Aghion soutient dans ce même rapport qu'il est nécessaire de poursuivre la financiarisation de l'économie pour assurer la croissance de l'Europe à long terme (cette financiarisation n'aurait par ailleurs et selon ses analyses pas d'impact sur le chômage[15]).

« Il est connu de longue date que les marchés financiers sont l’un des domaines où la contribution de l’intégration européenne à l’efficacité économique peut être la plus forte. Celle-ci apporte en effet à la fois liquidité et diversification des risques. Elle permet donc simultanément de réduire les coûts, de réduire les primes de risque, et d’assurer la stabilité macroéconomique en présence de chocs sectoriels ou idiosyncrasiques, contribuant ainsi à la croissance à long terme. Cette dimension nous semble régulièrement sous-estimée dans l’évaluation des obstacles à la croissance européenne. (page 140) »

Rapport Aghion (2010)

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Philippe Aghion a animé un groupe de réflexion d'une dizaine d’experts internationaux[16] dont le travail a porté initialement sur une comparaison internationale de l’autonomie des universités, puis sur la mise en œuvre des campus d'excellence universitaire[16]. Un rapport en 2 parties est rendu en et juillet 2010 à la ministre de l'enseignement supérieur Valérie Pécresse.

Ce rapport recommande de mettre en place une « gouvernance équilibrée » dans les établissements universitaires. S’appuyant sur les exemples de Harvard, du MIT, d’Oxford ou de Cambridge, il admet qu’il n’y a pas de modèle unique de gouvernance.

Il préconise la mise en place de deux conseils à la tête des universités. Le premier, le conseil d’administration, serait composé de personnalités pour la plupart extérieures à l’université, qui désigneraient un président doté de pouvoirs étendus. Le second s’incarnerait dans un « sénat académique », véritable force de proposition en matière scientifique et pédagogique[17],[18],[19].

Distinctions

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Notes et références

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  1. « https://dash.harvard.edu/browse?authority=8681b230e8873c8657a5774c2a888bcf&type=author »
  2. Notice d'autorité personne sur le site du catalogue général de la BnF
  3. Gaby Aghion, fondatrice de la marque Chloé, est morte, lemonde.fr, 27 septembre 2014
  4. Raymond Aghion (fils de Maurice Moise Frederic Aghion et Linda Curiel) et Gabrielle "Gaby" Hanoka
  5. Disparition de Raymond Aghion
  6. Aghion, Philippe et Banerjee, Abhijit Volatility And Growth. Oxford University Press, 2005 (voir dédicace : « To our parents Gaby and Raymond Aghion… »).
  7. a et b « Curriculum vitae », sur college-de-france.fr (consulté le ).
  8. a et b (en) « Aghion Harvard CV », harvard.edu,‎ (lire en ligne)
  9. « Comité de l'intelligence artificielle générative », sur gouvernement.fr (consulté le )
  10. « Pourquoi la croissance est sous-estimée », sur Les Echos, (consulté le ).
  11. Philippe Aghion et al., « Nous, économistes, soutenons Hollande », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Pourquoi nous soutenons Emmanuel Macron », sur lemonde.fr, .
  13. La lettre Analyses économiques n° 1/2006 - Janvier 2006. Philippe Aghion, Élie Cohen et Jean Pisani-Ferry, Politique économique et croissance en Europe, rapport n° 59, 23 juin 2006.
  14. Philippe Aghion, Elie Cohen et Jean Pisani-Ferry, Politique économique et croissance en Europe, page 43
  15. ibid. p.108
  16. a et b Natacha Polony, « Un rapport pour mieux diriger les universités de demain », sur lefigaro.fr/, (consulté le )
  17. Philippe Jacqué, « Des pistes de réflexion pour les futurs "campus d'excellence" », sur lemonde.fr, (consulté le )
  18. « Trois analyses du rapport Aghion de janvier 2010 » [sauvonsluniversite.com], (consulté le )
  19. Patrice Maillart, « Son Excellence l'excellence»: radiographie d'une imposture », sur blogs.mediapart.fr/, (consulté le )
  20. CNRS, « Médaille d’argent du CNRS - 2006 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur cnrs.fr, (consulté le ), p. 30.
  21. « Philippe Aghion — Docteur honoris causa — Rentrée académique 2021-2022 », sur www.uliege.be (consulté le )

Liens externes

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