Philippe Ausseur
Philippe Ausseur | ||
Philippe Ausseur, alors capitaine de vaisseau, en 1972. | ||
Naissance | Brest |
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Décès | (à 94 ans) Paris 16e |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Arme | Marine nationale | |
Grade | Vice-amiral d'escadre | |
Années de service | 1942 – 1982 | |
Commandement | Le BéarnaisVictor-SchœlcherSixième DEE et La Bourdonnaismajor général de la Marine | |
Conflits | Guerre d'Indochine | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneurCroix de guerre des T.O.E.Grand officier de l'ordre national du Mérite | |
Liste des majors-généraux de la marine | ||
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Philippe Ausseur, né le à Brest, mort le dans le 16e arrondissement de Paris, était un officier de marine français, devenu vice-amiral d'escadre.
Il occupe plusieurs postes clés, notamment à l'État-major particulier du général de Gaulle, puis comme major général de la Marine au moment de la guerre des Malouines, et membre du Conseil supérieur de la marine.
Biographie
[modifier | modifier le code]Philippe Ausseur est né le à Brest[1],[2]. Il choisit d'être officier de marine et réussit le concours d'entrée à l'École navale, dans la promotion 1942[3].
Jeune officier de marine
[modifier | modifier le code]Enseigne de vaisseau de 2e classe en mai 1945[1], Ausseur prend part à la Guerre d'Indochine de 1947 à 1949[4], au sein de la Force amphibie de la marine (F.A.M.I.). Il obtient ensuite le brevet de la spécialité de transmetteur à l'École des officiers des transmissions[3] (implantée aux Bormettes). C'est là qu'il reçoit comme prix un pistolet semi-automatique MAB D, dont il fera plus tard don au musée national de la Marine[4]. Il devient officier des transmissions au Centre de formation maritime (CFM) de Mimizan, puis chef du service transmissions à bord du destroyer-escorteur de 1re classe Kléber de 1950 à 1952. Promu lieutenant de vaisseau en janvier 1951[3], il sert ensuite sur le croiseur-école Jeanne d'Arc, puis à bord de l'escorteur d'escadre Maillé-Brézé. Après avoir été stagiaire à l'École supérieure de Guerre navale, il est affecté de 1958 à 1959 à l'état-major de la Première flottille d'escorteurs d'escadre[3] (1re FEE).
Premiers commandements ; état-major particulier du président de la République
[modifier | modifier le code]Capitaine de corvette en 1959, Philippe Ausseur est nommé à la direction du personnel militaire de la Marine. Il prend le commandement du Béarnais en octobre 1961[3], et l'exerce jusqu'en 1963. Il sert ensuite à l'administration centrale de juillet 1963 à octobre 1966[1]. Devenu capitaine de frégate, Philippe Ausseur prend en octobre 1966 le commandement de l'aviso-escorteur Victor-Schœlcher, "conserve" du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc[5].
Il est nommé le 16 octobre 1967 à l'État-major particulier du président de la République, qui est alors le général de Gaulle. Il remplace le colonel Briquet, et y reste en fonction jusqu'au 28 avril 1969[6]. Selon Chiaradia, si Ausseur quitte ses fonctions en même temps que le départ de général de Gaulle, c'est parce que son affectation avait atteint son terme normal, quoique légèrement inférieure à la durée moyenne des affectations à terre, qui peut atteindre trois ans[7].
Amiral, major général de la Marine
[modifier | modifier le code]Promu capitaine de vaisseau en , il est ensuite nommé contre-amiral en [1].
Promu vice-amiral, il est nommé à la fonction de major général de la Marine en 1979[8], et l'exerce de à [1]. Pendant qu'il exerce cette responsabilité (en janvier 1981[4],[9]) l'amiral Ausseur est élevé au rang et appellation de vice-amiral d'escadre pour prendre rang au 1er mars 1981[1], puis nommé membre du Conseil supérieur de la Marine en août 1981[10], décision confirmée en janvier 1982[11].
En tant que major général de la Marine, il est le « numéro 2 »[12] de l'état-major de la marine. Au moment de la guerre des Malouines en avril-juin 1982[13], il estime qu'il s'agit du « premier conflit de cette importance qui ait eu lieu sur mer depuis 1945 »[14].
Travaux historiques
[modifier | modifier le code]L'amiral Ausseur quitte le service actif le 1er juillet 1982[13].
Il écrit alors des articles stratégiques et historiques sur la Marine nationale, comme « La leçon des Malouines »[15] ; « La stratégie des moyens »[16] ; « La jeune école »[17] ; « Le haut commandement de la marine française, il y a cent ans »[18].
Il publie l'ouvrage La Politique navale des grandes puissances: 1898-1914, en 1983.
Il meurt à quatre-vingt-quatorze ans le , dans le 16e arrondissement de Paris[2].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- La Politique navale des grandes puissances: 1898-1914, 1983, 119 pages.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur (1977) ;
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs[4] ;
- Grand officier de l'ordre national du Mérite, 1982[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Éric Chiaradia, L'entourage du général de Gaulle : juin 1958-avril 1969, éditions Publibook, 2011, p. 707 [lire en ligne].
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Prise de commandement », Cols bleus, Marine nationale française, .
- « Pistolet semi-automatique MAB – Don VAE Ausseur », sur musee-marine.fr, Musée national de la Marine (consulté le ).
- « Prise de commandement à bord du « Victor-Schœlcher » », Cols bleus, Marine nationale française, .
- Éric Chiaradia, L'entourage du général de Gaulle : juin 1958-avril 1969, éditions Publibook, 2011, p. 361 [lire en ligne].
- Éric Chiaradia, L'entourage du général de Gaulle : juin 1958-avril 1969, éditions Publibook, 2011, p. 555 [lire en ligne].
- Conseil des ministres, séance du 17 octobre 1979.
- Conseil des ministres, séance du 16 janvier 1981.
- Conseil des ministres, séance du 19 août 1981.
- Conseil des ministres, séance du 6 janvier 1982.
- ou plus exactement son numéro 1, le CEMM n'étant pas inclus dans la structure, mais bénéficiant de son assistance
- « Amiral Ausseur : La leçon des Malouines », L'Express, juillet 1982.
- Hervé Coutau-Bégarie, « Après les Falkland... Quel avenir pour les flottes de surface ? », in Politique étrangère, n°3, 1982, p. 701.
- Dans Le Point, 5 juillet 1982, p. 53. — Cité par Hervé Coutau-Bégarie, « Après les Falkland... Quel avenir pour les flottes de surface ? », in Politique étrangère, n°3, 1982, p. 701, 716.
- Dans Revue défense nationale, octobre 1982, no 10.
- Publié dans Marine et technique au XIXe siècle, Service historique de la Marine, Paris, 1987 et Vincennes, 1988. — Cité dans (en) Arne Roksund, The jeune école: the strategy of the weak, Brill, 2007, p. 55, et dans « La mondialisation », VIIe congrès de l’Association française de science politique, 2002, p. 31.
- Publié par le Service historique de la Marine, dans Communications, 1986-1987 et 1987-1988, Vincennes, 1989.
- Ordre national du mérite. Décret du 7 septembre 1982 portant élévation à la dignité de grand officier. Publié dans le Journal officiel (numéro complémentaire) du 9 septembre 1982, p. 8324.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Amiral français du XXe siècle
- Major général de la Marine
- Auteur de littérature maritime
- Élève de l'École navale
- Naissance en mai 1923
- Naissance à Brest
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1977
- Titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Grand officier de l'ordre national du Mérite
- Décès en décembre 2017
- Décès dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès à 94 ans