Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Pierre Mathieu-Bodet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre Mathieu-Bodet
Illustration.
Fonctions
Ministre des Finances

(7 mois et 18 jours)
Président Patrice de Mac Mahon
Gouvernement Ernest Courtot de Cissey
Prédécesseur Pierre Magne
Successeur Léon Say
Président du Conseil général de la Charente

(1 an)
Prédécesseur Jean-François André
Successeur Pierre, Louis Rambaud de Laroque
Député français

(6 ans, 4 mois et 17 jours)
Élection 8 février 1871
Réélection 20 février 1876
Circonscription Charente
Législature Ire (Troisième République)
Groupe politique Centre droit (1871-1876)
NI (1876-1877)
Successeur Jules Jean-François André

(3 ans, 7 mois et 9 jours)
Élection 23 avril 1848
Circonscription Charente
Conseiller général de la Charente

(15 ans)
Circonscription Canton d'Hiersac
Prédécesseur François Gerbaud
Successeur Louis Alban Ganivet

(7 ans)
Circonscription Canton d'Hiersac
Prédécesseur Mathieu Thibaud
Successeur François Gerbaud
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Saturnin, France
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Monarchiste
Profession Avocat

Pierre Mathieu-Bodet, né à Saint-Saturnin (Charente) le et mort à Paris le , est un avocat et homme politique français.

Mathieu-Bodet étudie le droit à Paris et se fit recevoir docteur en 1842. En 1846, il achète une charge d'avocats aux conseils. Membre du conseil général de la Charente depuis 1845, il est élu, le , représentant de la Charente à l'Assemblée constituante. Il siège parmi les conservateurs, fait partie du comité des finances, et, après avoir obtenu sa réélection à l'Assemblée législative, le , dans le même département, le 1er sur 8, il désapprouve les décrets du , relatifs aux biens des princes d'Orléans, et donne sa démission.

Il reprend ses travaux d'avocat à la Cour de cassation, et devient, en 1863, président de l'Ordre des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation jusqu'en 1865. Mathieu-Bodet ne revient à la vie parlementaire qu'aux élections pour l'Assemblée nationale : le , il est nommé représentant de la Charente, le 3e sur 7. Il prend place au centre droit. Plusieurs fois membre de la commission du budget, il s'occupe d'affaires plus que de politique pure, et parle spécialement sur les matières économiques.

Il est appelé, le , à prendre la succession de Magne, comme ministre des Finances ; il conserve ce portefeuille jusqu'au . Il a adressé au président de la République un long rapport, qui est très remarqué, sur la situation financière, la nécessité d'impôts nouveaux et la révision du cadastre. Il négocie un nouveau traité avec la Banque de France au mois d'août et crée la Banque de l'Indochine, par décret du . Il renforce également le monopole de l'État sur la fabrication des allumettes et fait voter une loi sur la conservation des registres hypothécaires.

Mathieu-Bodet se rapproche des républicains modérés sur la fin de la législature. Élu, le , député de l'arrondissement de Barbezieux, il n'appartient à aucun groupe de la Chambre, opine généralement avec les « constitutionnels », et est un des onze députés qui s'abstiennent dans le scrutin d'où sort le vote de blâme et de défiance contre le ministère de Broglie-Fourtou (). Mathieu-Bodet reste neutre pendant la période dite du « Seize-Mai », et ne se représente pas aux élections du .

Mathieu-Bodet est réélu, le , membre du conseil général de la Charente pour le canton d'Hiersac ; il a été secrétaire de ce conseil de 1863 à 1870, et président de 1871 à 1874. Il est administrateur du Crédit foncier de France, censeur du Crédit industriel et commercial (CIC) depuis 1869 et membre du Cercle des chemins de fer. Il a collaboré à plusieurs revues de jurisprudence et notamment au Répertoire de Dalloz.

Vie familiale

[modifier | modifier le code]

Il est fils de Mathurin Mathieu-Bodet, maire de Saint-Saturnin, et de Marie Maillochaud.

Il épouse Marie Lucie Vallade, dont il a :

Publications

[modifier | modifier le code]
  • La Réforme des impôts, 1880
  • Les Marchés à terme et les jeux de bourse, 1881
  • Les finances françaises de 1870 à 1878 : Volume 1, 1881
  • Les finances françaises de 1870 à 1878 : Volume 2, 2008, 2012
  • La Mission de la commission du budget de 1884, 1884
  • Notice nécrologique sur M. Louis-Athénaïs Mourier, ex-directeur de l'instruction publique, 1889

Liens externes

[modifier | modifier le code]