Place Travot
Place Travot | ||||
L'ancien théâtre municipal édifié en 1884. | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 03′ 42″ nord, 0° 52′ 48″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Cholet | |||
Quartier(s) | Centre-Ville | |||
Morphologie | ||||
Type | Place | |||
Longueur | 160 m | |||
Largeur | 60 m | |||
Histoire | ||||
Création | XIXe siècle | |||
Géolocalisation sur la carte : centre-ville de Cholet
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
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La place Travot est une place de Cholet (Maine-et-Loire).
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La place se trouve dans le centre-ville. Elle est exclusivement piétonne et encadrée, à l'est par la rue du Bourg Baudry, au nord par la rue Nationale, au sud par la rue de la Fontaine du Grand Pin tandis qu'une artère y abouti à l'ouest, la rue Jean Soulard[1] et une autre à l'est, la rue Georges Clemenceau. Du côté est, elle n'est bordée par aucune rue, seulement un restaurant, l'ancien théâtre devenu galerie commerciale et une autre place, la place du cardinal Luçon.
Elle est desservie par les lignes 1, 2, 3 et 6 du réseau urbain Choletbus.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La place porte le nom Travot en l'honneur d'un général français de la Révolution et de l’Empire, Jean-Pierre Travot qui intervient en Vendée entre la Révolution et la Restauration[2]. Ce général attaqué près de Cholet au printemps 1815, menace de détruire la ville qui est sauvée par l'intervention du curé de Saint-Pierre, M. Hudon. Un buste en bronze du général Travot, sculpté par David d'Angers, est alors inauguré au centre de la place le [3],[4]. Ce buste, retiré en 1859, est visible au musée d'art et d'Histoire.
Historique
[modifier | modifier le code]La place Travot créée en 1838 est à l'origine un vallon situé en plein cœur du centre-ville de Cholet[5]. Ce vallon est traversé par le ruisseau de Pineau qui s'écoule du nord au sud de Cholet en suivant la rue Travot et se jette dans la Moine aux alentours de la place du . Cette frontière naturelle empêche toute construction dans cet espace et coupe la ville en deux parties qui correspondent aux deux plus anciennes paroisses de la ville : Saint-Pierre et Notre-Dame.
Au début du XIXe siècle, la municipalité décide d'aménager progressivement ce vallon pour créer un nouvel espace près des nouvelles constructions édifiées à cette époque dont l'hôtel de ville construit de 1824 à 1827 qui est devenu le Grand café[6] et la nouvelle église Notre-Dame réédifiée vers 1820.
En 1847, le ruisseau de Pineau est canalisé et remblayé ; il forme alors une esplanade. Depuis il s'écoule à quelques mètres sous la place.
Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, de nouveaux immeubles viennent border la place, tels que l'ancien cercle militaire à l'angle nord-est (devenu une pharmacie) ou encore le théâtre municipal[N 1] inauguré le [7], auquel sont adossées les anciennes halles de la ville[N 2]. L'ancienne église Notre-Dame reconstruite en 1820 est démolie et rebâtie entre 1854 et 1887 dans un style néo-gothique du XIIIe siècle.
La place Travot est devenue en un demi-siècle le centre économique, religieux, politique, culturel et social de la ville en rassemblant à ses abords les principaux édifices publics de la ville[8].
Au XXe siècle, la place Travot a subi de nouveaux aménagements. Pour commencer, en 1900, les abattoirs bordant le sud-est de la place sont supprimés et transférés vers le nord de la ville, près de la gare. La cure de Notre-Dame, située entre le théâtre et l'église, est démolie en 1925 libérant ainsi un espace qui est baptisé Place du cardinal Luçon[8].
Après 1945, avec l'arrivée des voitures, la place est réaménagé en parking. En 1968, la partie nord de la place est transformée en espace vert avec une grande fontaine et des parterres de fleurs[9].
À la fin du XXe siècle, des travaux sont décidés par la municipalité : un granit gris est choisi pour le pavage, le sous-sol est creusé afin de construire un parking souterrain, quelques fontaines et jardinières de fleurs sont aménagées. Beaucoup critiqué à l'époque, ce projet donne à la place un nouveau visage pour le XXIe siècle[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- lors de la désaffectation du théâtre le rez-de-chaussée est devenu le magasin Passage Culturel
- remplacées par un hôtel
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Claude Michon, « Cholet. Une rue, une histoire : Jean Soulard, le maire oublié », sur ouest-france.fr, Courrier-de-l'Ouest, (consulté le )
- « Cholet l'insolite se dévoile le temps d'une balade », sur ouest-france.fr, Ouest-France.fr, (consulté le )
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 133.
- Le Courrier de l'Ouest, quotidien régional, édition de Cholet du .
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 132.
- « Le petit hôtel de ville est devenu Grand café », Ouest-France.fr, (lire en ligne)
- Christophe Belser 2009, p. 53.
- Mickaël Leclerc, « Cholet : la place Travot au fil du temps », Mauges et Bocage, (lire en ligne)
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 134
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Christophe Belser, Cholet il y a cent ans en cartes postales anciennes, Prahec, Patrimoines et médias, , 139 p. (ISBN 978-2-916757-00-1, BNF 40953217).
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Cholet à travers les rues, Cholet, Les Éditions du Choletais, , 192 p. , dépôt légal :