Puits Soyez de Sincey
Puits Eugène Soyez dit puits de Sincey | ||||
Le puits en activité vers 1900. | ||||
Puits Soyez de Sincey | ||||
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Coordonnées | 47° 26′ 25″ nord, 4° 07′ 45″ est | |||
Début du fonçage | 1862 | |||
Mise en service | 1867-1876 | |||
Profondeur | 210 mètres | |||
Diamètre | 3 mètres | |||
Arrêt | 1908 | |||
Remblaiement ou serrement | 1997 | |||
Administration | ||||
Pays | France | |||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | |||
Département | Côte-d'Or | |||
Commune | Sincey-lès-Rouvray | |||
Caractéristiques | ||||
Compagnie | Houillères de Sincey | |||
Ressources | Anthracite | |||
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : France
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Le puits Eugène Soyez (dit « puits de Sincey ») est le principal charbonnage des houillères de Sincey. C'est aussi le seul charbonnage industriel du département de la Côte-d'Or.
Creusé dès 1862 à Sincey-lès-Rouvray, il n'est pleinement opérationnel qu'en 1876. Il est le puits le plus productif du bassin minier et le dernier à fermer en 1908. Il est laissé à l'abandon tout au long du XXe siècle avant d'être remblayé en 1997 et les ruines démolies.
Contexte
[modifier | modifier le code]L'anthracite de Sincey-lès-Rouvray est découvert par le comte Champion de Nansouty en 1835. Après avoir connu la concurrence de la baronne de Candras, les puits des deux rivaux ferment avant 1842 et seuls les affleurements restent exploités. Après 1860, l'activité est relancée par Eugène Soyez, fondateur de la Compagnie des mines de l'Escarpelle, dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais[1].
Fonçage
[modifier | modifier le code]Le fonçage commence en 1862 et le puits atteint 70 mètres de profondeur au cours de l'année. Le puits n'a alors qu'une section d'un diamètre de 2 mètres car il s'agit alors d'un puits de recherche. En 1867, le puits rencontre deux couches de bonne qualité ce qui permet à la compagnie de d'obtenir une concession. En 1873, le diamètre du puits est porté à trois mètres et le cuvelage est maçonné sur les 64 premiers mètres. Le puits permet alors la circulation de deux cages d’extraction munies de parachutes[2].
En 1876, le puits atteint sa profondeur définitive de 210 mètres et le fonçage est terminé[3].
Installations de surface
[modifier | modifier le code]Après les bons résultats du puits, il est décidé d'en faire progressivement le site d’extraction principal du bassin minier. En 1871, le logement du directeur, des magasins et les bureaux sont édifiés à l'est du puits. L'année suivante, les baraquements en bois des années 1860 sont remplacés par un dépôt de stockage du charbon[2].
En 1876, le puits est équipé d'une nouvelle machine d'extraction de 100 ch fabriquée au Creusot. Elle est alimentée par des chaudières dont la haute cheminée culmine entre 30 et 40 mètres. La fosse est agrémentée d'une écurie, d'une forge, d'un atelier d'agglomération de l'anthracite et de fours à chaux[3].
Exploitation
[modifier | modifier le code]Malgré la concurrence frontale des grandes houillères de la région (Blanzy, Épinac et Decize), le puits reste ouvert jusqu’à l’épuisement des couches, en 1908[3],[4].
Abandon et reconversion
[modifier | modifier le code]Après la fermeture, les bâtiments, les machines et le matériel sont laissés tels-quels dans l'éventualité d'une reprise de l'activité. Sous l'Occupation, l'outillage est transféré à la mine des Télots, mais les bâtiments et le puits sont laissés intacts[4].
En 1997, les services de la DRIRE et du BRGM démolissent les bâtiments et remblaient le puits sur toute sa hauteur. Ces travaux détruisent ainsi un patrimoine industriel unique dans le département[5].
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Vue générale depuis le carrefour.
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Emplacement du puits avec un piézomètre.
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Fondations du bâtiment de la machine d'extraction.
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Mur des ateliers.
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Sous-sol des ateliers.
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Fragment de chaudière à vapeur.
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Ruine de la maison du directeur.
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Le terril.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Philippe Passaqui 2001, p. 390-392.
- Jean-Philippe Passaqui 2001, p. 392.
- Jean-Philippe Passaqui 2001, p. 393.
- Jean-Philippe Passaqui 2001, p. 394.
- Jean-Philippe Passaqui 2001, p. 395.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Mine de charbon de Sincey-lès-Rouvray », sur patrimoinedumorvan.org
- « Sincey-lès-Rouvray », sur patrimoinedumorvan.org
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [PDF] Jean-Philippe Passaqui, Mines et minières de Côte-d'Or au XIXe siècle, (lire en ligne), p. 390-396.