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Raoul Ruiz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Raoul Ruiz
Biographie
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Paris 12e (France)
Nom de naissance
Raúl Ernesto Ruiz Pino
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Valeria Sarmiento (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
Distinctions
Liste détaillée
César du meilleur court-métrage de fiction ()
Silver Bear for an outstanding artistic contribution ()
National Award for Arts and Audiovisual Representation of Chile (en) ()
Ordre du Mérite de l'éducation et de la culture Gabriela-Mistral (d) ()
Prix Louis-Delluc ()
Coquille d'argent du meilleur réalisateur ()
Bourse GuggenheimVoir et modifier les données sur Wikidata
Films notables

Raúl Ruiz Pino connu comme Raoul Ruiz (né le à Puerto Montt, au Chili, et mort le [1] à Paris) est un réalisateur, scénariste, acteur et metteur en scène franco-chilien. Ses films ont été fréquemment primés et sélectionnés dans les festivals[2].

Raoul Ruiz fait partie d'une génération de réalisateurs chiliens politiquement engagés, comme Miguel Littin, Helvio Soto et Patricio Guzmán. À la suite du coup d'État du au Chili, il s'exile en France, dont il finit par prendre la nationalité. En 1977, il réalise La Vocation suspendue qui marque le début d'une collaboration fructueuse avec l'Institut national de l'audiovisuel et son Département des Programmes de Création et de Recherche, héritier du Service de la Recherche créé par Pierre Schaeffer. Une sorte de troupe permanente se constitue autour du cinéaste qui devient l'une des figures centrales du département, à l'intérieur duquel il réalise près de 25 films – parmi lesquels les fameux L'Hypothèse du tableau volé (1978) et Les Trois Couronnes du matelot (1983). Désigné par Ruiz comme son « premier espace de liberté »[3], l'INA lui permet de développer son intérêt pour l'expérimentation visuelle, notamment aux côtés de chefs opérateurs comme Henri Alekan et Sacha Vierny.

À la suite de l'affaiblissement que connaît le service de la recherche de l'INA dans les années 80, Ruiz conserve des conditions de tournage proches en produisant ses films à l'intérieur de structures officielles. Il est un temps artiste associé à la maison de la culture de Grenoble (Régime sans pain, Richard III) puis sera nommé à la tête de la Maison de la culture du Havre[4] par le ministre Jack Lang en 1986 (Mémoire des apparences, La Chouette aveugle).

Il est l'auteur d'une œuvre multiple et foisonnante, qualifiée souvent de baroque, produite dans des conditions très diverses dans différents pays, explorant les formats et les durées, recourant souvent au multilinguisme, croisant et hybridant les cultures. À mi-chemin du cinéma d'auteur et d'une veine plus expérimentale, privilégiant toujours la narration et la recherche visuelle, Raoul Ruiz est aussi l'auteur d'une œuvre théorique singulière réunie dans les deux volumes de sa Poétique du cinéma.

En , la Cinémathèque française lui consacre une rétrospective[5].

Vie privée

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Il était marié à la réalisatrice et monteuse Valeria Sarmiento.

Filmographie partielle

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Comme réalisateur

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Longs métrages

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Courts métrages

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Comme scénariste

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Comme acteur

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Metteur en scène

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Récompenses et distinctions

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Publications

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  • Le Transpatagonien, roman (en collaboration avec Benoît Peeters et Patrick Deubelbeiss), Casterman, 1989
  • Le Livre des disparitions, éditions Dis voir, 1990
  • Le Convive de pierre, Actes Sud, 1992
  • Poétique du cinéma, essai, éditions Dis voir, 1995
  • Poétique du cinéma 2, essai, éditions Dis voir, 2006
  • À la poursuite de l'île au trésor, roman, éditions Dis voir, 2008
  • L'Esprit de l'escalier, roman, Fayard, 2012.

Notes et références

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  1. « Raul Ruiz, cinéaste érudit, rêveur et bricoleur », Le Figaro, .
  2. (en) Awards for Raoul Ruiz.
  3. François Bovier, Raphaël Osterle, Cédric Fluckiger, « Entretien avec Raoul Ruiz », Décadrage, no 15,‎ (lire en ligne).
  4. « Le Havre : mort de Raoul Ruiz, réactions », Paris Normandie, .
  5. (en) « Retrospective of Chilean film-maker Raul Ruiz at La Cinematheque francaise », sur Film-News.co.uk (consulté le ).

Bibliographie

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  • Jerôme Prieur, "L'Hypothèse du tableau volé", in Nuits blanches, Gallimard, "Le Chemin", 1980
  • 'Spécial : Raoul Ruiz', Cahiers du cinéma 345,
  • Christine Buci-Glucksmann et Fabrice Revault d'Allonnes, Raoul Ruiz, Paris, Dis voir, coll. « Série Entrevues », , 127 p. (ISBN 978-2-906-57102-0)
  • Dominique Bax, Benoît Peeters, Raoul Ruiz et Cyril Béghin, Théâtres au cinéma, no 14, Raoul Ruiz, Éditions du Collectionneur, 2003
  • Richard Bégin, Baroque cinématographique essai sur le cinéma de Raoul Ruiz, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, , 144 p. (ISBN 978-2-842-92235-1)
  • Michael Goddard, The Cinema of Raúl Ruiz: Impossible Cartographies, Wallflower Press / Columbia University Press, Londres / New York, 2013.
  • Benoit Peeters, Guy Scarpetta, Raoul Ruiz le magicien, Les Impressions Nouvelles, Paris, 2015.
  • Veronica Cortinez, Manfred Engelbert, La Tristeza de los tigres y los misterios de Raul Ruiz, Cuarto Propio, Santiago, Chili, 2011.
  • Bruno Cueno (dir.), Ruiz: Entrevistas escogidas – filmografia comentada, université Diego-Portales, coll. Huellas, Santiago, 2013.
  • (es) Cristian Sanchez, Aventura del cuerpo : el pensamiento cinematografico de Raúl Ruiz, Ocholibros, Santiago, Chili, 2011, 294 p.
  • (en) Helen Bandis, Adrian Martin, Grand Mcdonald, Raúl Ruiz: Images of Passage, Rouge Press, Rotterdam, 2004, 114 p.
  • (es) Fernando Pérez V., La Imagen inquieta. Juan Downey y Raúl Ruiz, Santiago, catálogo, 2016.
  • Jérôme Prieur, Chez Proust en tournant, éditions La Pionnière, 2016

Liens externes

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