Raymond Recouly
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Raymond Louis Émile Recouly |
Pseudonyme |
Jean Léry |
Nationalité | |
Activité | |
Rédacteur à |
Le Figaro, L'Illustration, Gringoire, La Revue de France (d), Le Temps |
Distinctions |
---|
Raymond Recouly , né le à Saint-Pons-de-Mauchiens[1] (Hérault) et mort le à Montpellier[2], est un journaliste, homme de lettres et correspondant de guerre français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il suit des études de lettres à la faculté des lettres de Paris et préside l'Association générale des étudiants de Paris pendant l'année 1901-1902[3].
Il est journaliste au Figaro, à L'Illustration, au Gringoire et directeur politique de la Revue de France.
Correspondant de guerre pour le journal Le temps en Mandchourie, il couvre la guerre russo-japonaise de 1904-1905[4]. Par la suite, il réalise de nombreux reportages au Maroc, dans les Balkans ainsi qu'en Asie Mineure. Il est l'un des grands "reporters" mondiaux du XXe siècle.
Voici comment Horace De Carbuccia décrivait ce grand personnage de la presse française et mondiale : « Au sortir de l’agrégation de lettres, il entreprit, grâce à une bourse, le tour du monde. La guerre russo-japonaise le surprit aux Indes et, sur le conseil du vice-roi, lord Curzon, il gagna rapidement la Sibérie où il suivit, pour le Temps, les opérations militaires, côté russe. Ses articles furent très remarqués. À son retour en France, avant la fin du conflit, il était connu. Il rendit visite aux hommes politiques en vue, qui ne supposaient pas que les armées du Tsar pussent être battues. C’était pourtant la conviction de Recouly. Clemenceau l’écouta avec attention mais Delcassé, alors ministre des Affaires étrangères, lui coupa la parole et lui adressa un long discours pour lui démontrer que les Japonais n’échapperaient pas à une cinglante défaite. […] Rapidement parisianisé, Raymond Recouly connut très jeune la notoriété qui s’attache aux reporters en vue. Collaborateur du Temps, correspondant à Londres du Figaro, où il assuma plus tard la direction de la politique extérieure, il se promena, pendant quarante ans, dans tous les pays du monde. Il connaissait tous les rois et tous les hommes d’État, dont plusieurs étaient ses amis. Il se signala par une série de retentissantes enquêtes. Il exposait avec clarté les questions les plus embrouillées, et ses articles, toujours vivants et jamais ennuyeux, obtinrent un succès prodigieux, retentissant. “Si dans le passé, écrivait Jules Cambon, il y avait eu beaucoup plus de Recouly, peut-être l’histoire serait-elle une science moins conjecturale”[5] ».
Attaché à l’état-major en tant que capitaine pendant la Grande Guerre, il est envoyé en mission en Russie et en Espagne par la Maison de la Presse. En mai 1916, il dirige l’agence d’informations télégraphiques de Madrid[6].
À partir de 1928, Recouly participe à la ligne éditoriale du Gringoire.
Le 14 septembre 1944, il est arrêté, en tant qu'administrateur de Gringoire, et mis en prison, suspecté de faits de collaboration durant l'Occupation[7]. En octobre 1946, toute la presse informe qu'il est en fuite, à l'instar de Horace de Carbuccia[8].
Spécialiste et biographe du général Foch, il fut membre et vice président de l' Association des journalistes français anciens correspondants de guerre[9].
Ouvrages publiés
[modifier | modifier le code]- Le Pays magyar, Paris : F. Alcan , 1903
- Dix mois de guerre en Mandchourie, Félix Juven, 1905 [lire en ligne]
- La bataille de Foch, librairie hachette, 1920 [lire en ligne]
- Itinéraires algériens, 1922, [lire en ligne]
- Les heures tragiques d'avant-guerre, la renaissance du livre, 1922 [lire en ligne]
- Le printemps rouge : épisode de guerre et de révolution en Russie, les éditions de France, 1924 [lire en ligne]
- Le mémorial de Foch : mes entretiens avec le maréchal , les éditions de France, 1929 [lire en ligne]
- Bonaparte à Toulon, les éditions de France, 1929 [lire en ligne]
- Le quatre septembre, librairie hachette, 1930 [lire en ligne]
- Louis-Philippe, roi des Français : le chemin vers le trône, Les éditions de France, 1930 [lire en ligne]
- Joffre, éditions des portiques, 1931, [lire en ligne]
- Pistes, fleuves et jungles, à travers l'Indochine et les pays voisins, les éditions de France, 1932 [lire en ligne]
- Les négociations secrètes Briand-Lancken : les dessous de l'histoire, les éditions de France, 1933 [lire en ligne]
- L'Amérique pauvre, les éditions de France, 1933 [lire en ligne]
- Histoire de la grande guerre, 1914-1918, les éditions de France, 1934 [lire en ligne]
- François-Joseph : le crépuscule d'un empire, les éditions de France, 1936 [lire en ligne]
- Le chasseur de nuées ou La vie de Cervantès, les éditions de France, 1938 [lire en ligne]
- Chez les moujiks en capote grise : souvenirs de guerre et de révolution en Russie, les éditions de France, 1942 [lire en ligne]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Registre des naissances », sur Archives Hérault (consulté le )
- Tables des successions de La Seyne-sur-Mer, n° 44, vue 122/156.
- « A l'Association des étudiants... », Le Temps, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- « Qui êtes vous? annuaire des contemporains p 637 », sur Média 19, (consulté le )
- De Carbuccia Horace, Le massacre de la victoire, Paris, Plon, , 524 p., pages 40-41
- « 4 octobre 1916 », sur naleche.hypotheses.org (consulté le )
- « Les dernières arrestations », in: Ce Soir, Paris, 15 septembre 1944, p. 19.
- Exemple d'information parue dans : L'Aurore, Paris, 12 octobre 1946, p. 3.
- « Annuaire général des lettres P 166 », sur Gallica, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la littérature :