Repère de crue
Un repère de crue est une marque historique indiquant le niveau atteint par les eaux d'un cours d'eau lors d'une de ses crues.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Un repère de crue est un témoin d'une inondation majeure, indiquant le niveau maximal atteint par un cours d'eau à une date donnée. Placé à un endroit stable dans le temps et visible du public, il sert à entretenir la mémoire de ces évènements rares. Les repères peuvent prendre des formes diverses (plaque métallique, peinture, inscription gravée).
Exemples
[modifier | modifier le code]France
[modifier | modifier le code]En France, des repères de crues existent depuis des siècles ; ce sont des marques, des plaques ou d'autres éléments permettant de matérialiser le niveau de l'eau atteint lors d'une inondation passée. L'un des plus anciens repères de crue matérialise le niveau du Rhône atteint en 1616 à Seyssel[1],[2].
En 2003 le Code de l'environnement impose aux communes d'installer des repères de crues pour les événements historiques et d'entretenir les repères existants. En 2006 les repères de crue sont uniformisés : un disque blanc comportant dans sa moitié inférieure des vagues violettes et dans sa moitié supérieure la date de la crue[2] (parfois seulement le mois et l'année).
Un système Vigicrues collecte les données sur les crues, submersions marines ou ruissellement.
En , une plateforme nationale des sites et repères de crues (plateforme collaborative) est mise en place, destinée à recenser les repères de crues du territoire français pour les mettre à disposition de tous[3]. Cet outil rassemble des outils qui existaient dans les bassins de la Garonne, de la Seine et de la Loire en les unifiant et en s'étendant à tout le territoire. Cet outil devrait aussi contribuer à la culture du risque sur le sujet des crues chez les riverains et améliorer la cartographie et la modélisation des événements passés ou prospectifs[3]. Les services de l'État et les structures de bassin (EPTB) y contribuent, mais les bureaux d'études et les particuliers peuvent s'y créer un compte et amener leurs propres connaissances[3]. En 2016, le site compte (pour environ 36 000 communes) plus de 20 000 repères recensés selon un référentiel standard et qu'il est possible d'exporter sur demande[3].
Une version smartphone avec géo-référencement est prévue[3].
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Inscription gravée sur une plaque fixée sur le mur à l'angle de la place Maubert et de la rue Maître-Albert, faisant référence à la crue de la Seine de 1711.
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Deux plaques indiquant le niveau des crues de la Moselle sur le mur d'un immeuble de Bech-Kleinmacher, Luxembourg. En haut, le niveau atteint le , en bas, le .
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Plaque explicative des repères de crue de la Vidourle à Sommières (Gard).
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Repère de crue de l'Isère à Grenoble Quai Perrière (face au n°22) avec vue de l'Isère.
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Repères de crues de la Garonne à Couthures-sur-Garonne.
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Repère de crue à Paris.
Belgique
[modifier | modifier le code]-
Repère de crue Maison Batta Huy (Belgique).
Suisse
[modifier | modifier le code]Italie
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- « Repères de crue du Rhône » [PDF], Territoire Rhône
- « Les repères de crues », Bouclier Bleu
- Pauline Rey-Brahmi (2016) Repères de crue : une nouvelle plateforme collaborative, publié 07/11/2016
Annexes
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]- Crue
- Hungerstein : l'inverse d'un repère de crue, mettant en évidence le niveau minimal atteint par l'eau lors d'une sécheresse