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Risque sismique en Eure-et-Loir

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Risque sismique en Eure-et-Loir
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Image illustrative de l’article Risque sismique en Eure-et-Loir
Géographie
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Zonage sismique
1-très faible 403 communes
Vulnérabilité de la population
1-très faible 422 410 habitants[1](2011)
Vulnérabilité du bâti
1-très faible 197 946 logements[1] (2011)

Le risque sismique en Eure-et-Loir est un des risques majeurs susceptibles d'affecter le département d'Eure-et-Loir (région Centre-Val de Loire, France). Il se caractérise par la possibilité qu'un aléa de type séisme se produise et occasionne des dommages plus ou moins importants aux enjeux humains, économiques ou environnementaux situés sur le territoire départemental.

Les 403 communes du département sont classées en zone sismique « très faible ». Aucune réglementation parasismique ne s'impose aux bâtiments dits à risque normal.

Au cours des 500 dernières années, la base de données SisFrance des séismes historiques en France, gérée par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), recense 16 événements ressentis dans au moins une commune du département[2] :

Date Heure Localisation épicentrale[note 1] Région ou pays de l'épicentre Intensité épicentrale
30 septembre 1985 11 h 16 min 28 s Gâtine tourangelle (Neuillé-Pont-Pierre) Touraine 5
2 janvier 1959 6 h 20 min 50 s Cornouaille (Melgven) Bretagne 7
3 octobre 1933 7 h 54 min 20 s Val de Loire (Tigy) Orléanais-Blésois-Pays Chartrain 6
7 juin 1931 0 h 25 min 1 s Mer du Nord (Dogger Bank) Grande-Bretagne
19 novembre 1927 23 h 3 min 23 s Bocage Normand (Flers) Normandie 6
30 juillet 1926 13 h 19 min 52 s Jersey Iles Anglo-Normandes 6,5
16 août 1885 19 h 23 min Beauce (Bricy) Orleanais-Blesois-Pays Chartrain 5
14 septembre 1866 5 h 10 min Brenne (Azay-le-Ferron) Berry 7
1 avril 1853 22 h 45 min Bocage Normand (Coutances) Normandie 6,5
5 juillet 1841 0 h 30 min Brenne (Chatillon-Sur-Indre) Berry 7
30 décembre 1775 10 h 34 min Plaine De Caen (Caen) Normandie 7
1 décembre 1769 18 h 30 min Pays de Caux (Veules) Normandie 6,5
6 octobre 1711 19 h Loudunois (Loudun) Poitou 7,5
12 mai 1682 2 h 30 min Hautes-Vosges (Remiremont) Vosges 8
26 janvier 1579 6 h 50 min Marche-Boischaut ? Berry
1312 Beauce (Chartres ?) Orléanais-Blésois-Pays Chartrain

Zonage sismique

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Pour chaque commune du territoire national, un aléa sismique, c'est-à-dire l’ampleur des mouvements sismiques attendus sur une période de temps donnée, a pu être défini à partir de l'analyse des données de la sismicité historique (données issues de témoignages et de documents bibliographiques recensés depuis environ 1 000 ans), des données instrumentales (mesurées par des appareils depuis une cinquantaine d’années) et par l'identification des failles actives. Le précédent zonage sismique de 1991, en vigueur jusqu’à fin , se fondait sur des données sismologiques antérieures à 1984. Le nouveau zonage a bénéficié de l’amélioration de la connaissance de la sismicité historique et des nouvelles données de sismicité instrumentale et historique depuis 1984[3]. À l’issue de cette étude probabiliste, une nouvelle carte nationale de l’aléa sismique a été publiée par le ministère chargé de l’écologie le [3] et a abouti à un découpage de la France en cinq zones de sismicité défini par décret du [4] (article D563-8-1 du code de l’environnement), allant de la zone 1, de sismicité très faible, à la zone 5, de sismicité forte.

Antérieurement à 2011, le département d'Eure-et-Loir était entièrement classé en zone 0, risque négligeable mais non nul, en application du décret no 91-461 du et sur la base du découpage cantonal au [5]. Depuis 2011, le département est classé en zone de sismicité très faible[4].

Prévention du risque sismique

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Travaux de réduction de la vulnérabilité

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Les travaux de réduction de la vulnérabilité (mitigation) des enjeux bâtis passe par une vérification de la conformité des structures aux règles parasismiques en vigueur.

Réglementation parasismique

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L’objectif de la réglementation parasismique est la sauvegarde des vies humaines pour une secousse dont le niveau d’agression est fixé pour chaque zone de sismicité, dans des limites économiques supportables pour la société[6]. Les articles R563-1 à R563-8 du Code de l’environnement distinguent deux types d’ouvrages :

  • les ouvrages « à risque normal » comprenant les bâtiments, équipements et installations pour lesquels les conséquences d’un séisme demeurent circonscrites à leurs occupants et à leur voisinage immédiat»[7] ;
  • les installations classées « à risque spécial » correspondant « aux bâtiments, équipements et installations pour lesquels les effets sur les personnes, les biens et l’environnement de dommages même mineurs résultant d’un séisme peuvent ne pas être circonscrits au voisinage immédiat desdits bâtiments, équipements et installations ». La nouvelle réglementation parasismique, définie par l'arrêté du , s'impose à ces ouvrages, quel que soit le niveau d'aléa[8].

Selon qu'il s'agisse de constructions neuves ou de travaux sur constructions existantes, les règles parasismiques applicables àdépendent de la zone sismique, de la catégorie du bâtiment, ainsi que du niveau de modification envisagé sur la structure. Le département étant en zone de sismicité très faible, aucune règle ne s'impose aux bâtiments à risque normal[9].

Prise en compte du risque dans l'aménagement

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Plan de prévention des risques

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Le Programme National de Prévention du Risque Sismique, appelé Plan Séisme, établi par l’État français, qui s’est achevé à la fin de l’année 2010, a permis d'améliorer la prise en compte du risque sismique dans les constructions grâce, en partie, à l’élaboration d'un nouveau corpus réglementaire, et préalablement, la modification du zonage sismique établi à partir d'études probabilistes[10].

Document d’urbanisme

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Le code de l'urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d'urbanisme. Ainsi, les plans locaux d'urbanisme (PLU) permettent de refuser ou d'accepter, sous certaines conditions, un permis de construire dans des zones exposées[11].

Permis de construire

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En zone de sismicité très faible, aucune réglementation parasismique n'est imposée à l'exception des bâtiments à risque spécial, ayant une réglementation spécifique.

Information sur le risque sismique

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Information préventive

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Le maire élabore le dossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM), un document qui regroupe les données locales, départementales et nationales nécessaires à l'information des citoyens au titre du droit à l'information en ce qui concerne les risques majeurs[12].

Information des acquéreurs ou locataires

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L’information lors des transactions immobilières fait l’objet d’une double obligation à la charge des vendeurs ou bailleurs : l'établissement d’un état des risques naturels et technologiques et la déclaration d’une éventuelle indemnisation après sinistre. Concernant le risque sismique, seules les communes en zone de sismicité de 2 à 5 sont soumises à cette obligation, en application de l’arrêté du 19 mars 2013[13]. Le , le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie a publié un site Internet dénommé "Géorisques" dédié aux risques majeurs qui donne à l'ensemble des usagers les informations réglementaires sur les risques auxquels ils sont soumis en localisant leur habitat directement sur une carte ou en saisissant leur adresse. Ce site permet en particulier aux notaires et agences immobilières d'éditer l'état des risques naturels et technologiques à fournir obligatoirement aux acquéreurs ou locataires[14].

Organisation des secours

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Au niveau départemental

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En cas de survenue d'un séisme de grande ampleur affectant plusieurs communes du département, le plan Orsec départemental[note 2] serait déclenché et mis en œuvre. Ce plan définit, en application de la loi n° 2004-811 du de modernisation de la sécurité civile, l’organisation de la direction des secours et permet la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires à l’intervention. Au niveau départemental, le préfet est directeur des opérations de secours. Il élabore et déclenche le dispositif Orsec[15].

Au niveau communal

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Le maire, détenteur des pouvoirs de police, a la charge d'assurer la sécurité de la population dans les conditions fixées par le code général des collectivités territoriales. À cette fin, il élabore un plan communal de sauvegarde si la commune est comprise dans le champ d’application d’un plan particulier d'intervention[16].

Notes et références

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  1. L’épicentre est le point théorique situé à la surface terrestre à la verticale du foyer du séisme
  2. Orsec : Organisation de la Réponse de SÉcurité Civile.

Références

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  1. a et b Eider, Base de données régionales et départementales sur l'environnement, l'énergie, le transport, le logement et la construction
  2. « Liste des séismes régionaux ressentis dans le département d'Eure-et-Loir »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur sisfrance.net (consulté le ).
  3. a et b « Le zonage sismique de la France », sur risquesmajeurs.fr, (consulté le ).
  4. a et b Décret no 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.
  5. « Zonage sismique antérieur à 2011 », sur icab.fr (consulté le ).
  6. « La prévention du risque sismique en France »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  7. Article R563-3 du Code de l'environnement
  8. « Les ICPE à risque spécial », sur planseisme.fr (consulté le ).
  9. « La nouvelle règlementation parasismique applicable aux bâtiments dont le permis de construire est déposé à partir du 1er mai 2011 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « Le site internet de la prévention du risque sismique » (consulté le ).
  11. « Informations transmises aux maires pour l’élaboration de leur document communal d’information sur les risques majeurs - zone de sismicité faible »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur prim.net (consulté le ), p. 6.
  12. « Dossier d'information communal sur les risques majeurs », sur risquesmajeurs.fr (consulté le ).
  13. « Information de l’Acquéreur ou du Locataire (IAL) : obligations du vendeur ou du bailleur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur developpement-durable.gouv.fr, Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie (consulté le ).
  14. « Géorisques : un site d’information pour évaluer les risques près de chez vous »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur service-public.fr, (consulté le ).
  15. « Présentation du dispositif ORSEC », sur mementodumaire.net (consulté le ).
  16. « Plan communal de sauvegarde (PCS) », sur mementodumaire.net (consulté le ).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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