Ruffieux
Ruffieux | |||||
Le château du Grand-Mécoras. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Chambéry | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Lac | ||||
Maire Mandat |
Olivier Rognard 2020-2026 |
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Code postal | 73310 | ||||
Code commune | 73218 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ruffiolains | ||||
Population municipale |
806 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 61 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 51′ 00″ nord, 5° 50′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 233 m Max. 1 021 m |
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Superficie | 13,21 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bugey savoyard | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Ruffieux est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Ruffieux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle est située hors unité urbaine[2] et hors attraction des villes[3],[4].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,5 %), zones agricoles hétérogènes (18 %), prairies (9,3 %), zones urbanisées (5,1 %), eaux continentales[Note 1] (2,1 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
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Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom est mentionné anciennement sous les formes Cura de Ruphiou in Choutagnia et Ruffiacum au XIVe siècle, ce dernière on l'a retrouve également au XVIIe siècle[6],[7]. On trouve parfois la forme « Ruffieux-en-Chautagne » afin de distinguer le Ruffieux situé dans la région naturel de Chautagne de celui en Valromey.
Le toponyme remonterait à un anthroponyme gallo-roman *Ruffius, cognomen signifiant « le Rouge », du latin rufus (« roux ») associé au suffixe -iacum[6],[7].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Rfyo (graphie de Conflans) ou Refix (ORB)[8].
Histoire
[modifier | modifier le code]Ruffieux, chef-lieu de canton, est également la capitale économique de la Chautagne. Des vestiges d’occupation humaine remontent au néolithique. L’étymologie proviendrait de Ruffiacum (domaine d'un hypothétique gallo-romain nommé Rudus). Des fouilles ont révélé de nombreux objets gallo-romains au centre du village et en différents endroits de la commune, dont des stèles dédiées à Mars[9] et à Apollon[10].
La Chautagne passant des Allobroges au royaume de France puis à celui de Bourgogne, des maisons fortifiées sont construites à partir du XIe siècle. Aujourd'hui subsistent le château de Mécoras (en partie monument historique depuis 1969) ou celui de Chessine.
Dépendance de la châtellenie puis province de Châtillon (rattachée au duché de Savoie) qui est rattaché au royaume la Savoie, Ruffieux est victime des invasions françaises (XVIe siècle, puis lors de la Révolution française).
Commune essentiellement agricole, aujourd'hui incluse dans le bassin de vie d’Aix-les-Bains, Ruffieux compte 837 habitants.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont appelés les Ruffiolain(e)s[12],[13].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2021, la commune comptait 806 habitants[Note 2], en évolution de −5,84 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culte
[modifier | modifier le code]Après-guerre et pendant une vingtaine d'années, Ruffieux fut le siège d'une communauté de prêtres, fondée pour rayonner sur une dizaine de paroisses rattachées au « centre de Ruffieux » : la communauté de Chautagne, qui eut pour curé-archiprêtre le père Louis Robert, neveu de monseigneur Joseph Robert, futur recteur du sanctuaire marial Notre-Dame-de-Myans.
Une communauté sacerdotale que le père Louis Robert a évoquée en ces termes : « Revenu dans mon diocèse après mon année de stage en Mâconnais [à Lugny], je fis un premier séjour au sanctuaire marial de Myans. Je fis des missions dans les paroisses et, après une mission en Chautagne avec un confrère, nous demandâmes à notre évêque, monseigneur Louis-Marie de Bazelaire, s’il nous autorisait à y fonder une petite communauté sacerdotale desservant les neuf paroisses du canton, suivant en cela l'exemple de mon oncle. Notre évêque accepta et nous y nommait en 1955 (un troisième prêtre nous rejoindrait par la suite). Ainsi ai-je été, avec le titre canonique de curé-archiprêtre, le responsable de cette petite communauté installée à Ruffieux, au nord du lac du Bourget, qui desservait les villages de la Chautagne : neuf paroisses, 5 300 habitants et… quelque 5 000 lits touristiques ! Ce que nous créâmes fut toutefois plus modeste qu'à Lugny : pas d'école, pas de branche féminine, et seulement trois prêtres. Nous avons fait un effort de regroupement des paroisses pour le catéchisme, les fêtes de Pâques, de Noël, les professions de foi. Nous avions des prières communes, et allions souvent aux offices de l’abbaye d'Hautecombe qui était implantée sur notre secteur et tenue, à cette époque, par des moines bénédictins dépendant de Solesmes. Il va sans dire que mon oncle nous a bien aidés, et qu’il nous encourageait bien sûr dans notre apostolat. Il venait d'ailleurs souvent l'été, et logeait dans l’un de nos presbytères, pour se reposer ou pour travailler intellectuellement. Nous n'avions pas, comme à Lugny, d'assistantes, mais nous disposions d’une aide-au-prêtre qui était maîtresse de maison et qui rendait aussi beaucoup de services pour la pastorale du secteur : catéchèse, accompagnement des camps de jeunes, etc. Cette expérience n'a cependant duré que dix-sept ans, et s’est arrêtée par manque de prêtres dans notre diocèse (après mon départ, le canton n’a été desservi que par un seul et unique prêtre...). »[18]
Économie
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de l'aire d'appellation des vins de Savoie Chautagne.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- château ou maison forte du Grand Mercoras, une ancienne maison forte du XIVe siècle, au Moyen Âge centre d'une seigneurie.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 370-375. ([PDF] lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie de Ruffieux
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Ruffieux ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 411..
- Henry Suter, « Ruffieu », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Texte et photo sous la référence AE 1996, 01023.
- Texte et photo : CIL XII, 02514.
- Annuaire statistique du département du Mont-Blanc pour l'an XIV (1805-1806), rédigé par Mr Palluel, secrétaire de la préfecture, Chambéry, page 19 (lire en ligne).
- « Histoire », sur le site de la mairie de Ruffieux — ruffieux73.fr.
- « Ruffieux », Accueil > Ressources > Communes, sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).