Saint-Agnan-de-Cernières
Saint-Agnan-de-Cernières | |
Église Saint-Agnan-et-Saint-Ursin | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Michel Thouin 2020-2026 |
Code postal | 27390 |
Code commune | 27505 |
Démographie | |
Gentilé | Agnanais |
Population municipale |
160 hab. (2021 ) |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 57′ 15″ nord, 0° 31′ 04″ est |
Altitude | Min. 150 m Max. 211 m |
Superficie | 7,42 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Breteuil (Eure) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Saint-Agnan-de-Cernières est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Côtes de la Manche orientale » et « Normandie (Cotentin, Orne) »[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 819 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Ferté-en-Ouche à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 797,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Agnan-de-Cernières est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,7 %), terres arables (29,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), forêts (4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Saint-Agnan est attesté sous les formes Sanctus Anianus de Sarneriis au XIIIe siècle (1er p. d’Évreux), Saint Agnan de Sarnières (Robert, Carte de l’évêché d’Évreux), Saint Aignan de Cernières (Le Beurier)[14].
Saint-Agnan est un hagiotoponyme, la paroisse et l'église sont dédiées à Saint Agnan. Saint Agnan, plus généralement saint Aignan fut évêque d'Orléans[15] au Ve siècle.
Cernières est attesté sous les formes Sarnerias en 1025, Sarneriæ en 1220[15], Les Cernieres entre 1448 et 1677 (p. d’Évreux)[16].
François de Beaurepaire propose de rattacher ce toponyme à Cernay (Eure), dans lequel il identifie un élément Sarn- bien attesté dans les formes anciennes et dans Sasnières (Loir-et-Cher, Sarnerias 1081). Pour lui, Sarn- représente isarno, mot gaulois désignant le fer (avec l'aphérèse de i). Ensuite, l'évolution Sar- > Ser- (graphié Cer-) est attendue, et due à l'action fermante de [r] en syllabe initiale au Moyen Âge. Cette évolution se manifeste par exemple dans les parlers de la Seine-Maritime et de l'Eure dans les mots lerme < larme ; ergent < argent ; etc. Ce type toponymique s'explique par la présence de fer dans le pays d'Ouche, région de Normandie encore connue récemment pour son industrie métallurgique[15].
Cet élément est composé avec le suffixe -ière qui dénote un lieu ou une propriété à partir du Moyen Âge. Il s'agit d'une formation toponymique plus récente que les noms de lieu en -acum, suffixe identifié dans Cernay, d'origine gallo-romane et de sens proche.
D'où la signification globale de « lieu, endroit où il y a du fer ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Cernières était une très ancienne paroisse qui, à une époque, s’est divisée en trois : Saint-Agnan, Saint-Martin et Saint-Pierre-de-Cernières[16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2021, la commune comptait 160 habitants[Note 1], en évolution de +8,11 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Agnan-et-Saint-Ursin
L'église dédiée à saint Agnan et saint Urbin est d'origine romaine.
Son clocher octogonal qui s'élève près du chœur est très élancé et lui donne beaucoup de prestance. Les poudingues mélangés aux silex grossiers dans la construction laissent supposer la récupération de matériaux provenant d'un édifice antérieur à la construction de la fin du XIIe siècle. La cloche baptisée en 1762 s'appelle Augustine.
- La mairie
La mairie est installée dans l'ancien presbytère construit au XVIIe siècle. Son escalier de même époque a très belle allure. Il est à balustres de bois sculpté et très probablement rapporté.
- La Bellangère
Le fief de la Bellangère conserve ses bâtiments anciens. Le manoir de lapin du XVIIIe siècle serait construit sur une motte féodale.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Saint-Agnan-de-Cernières et La Ferté-en-Ouche », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Couvains » (commune de La Ferté-en-Ouche) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Couvains » (commune de La Ferté-en-Ouche) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 188.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 161.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 48.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.