Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Aller au contenu

Saint-Clair-d'Arcey

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Clair-d'Arcey
Saint-Clair-d'Arcey
L'église Saint-Clair.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Bernay Terres de Normandie
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Gilbert Chalony
2019-2020
Code postal 27300
Code commune 27523
Démographie
Gentilé Arceyrois
Population 342 hab. (2016 en évolution de +3,95 % par rapport à 2010)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 55″ nord, 0° 39′ 50″ est
Altitude Min. 95 m
Max. 169 m
Superficie 11,61 km2
Élections
Départementales Bernay
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Treis-Sants-en-Ouche
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Clair-d'Arcey
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Clair-d'Arcey
Géolocalisation sur la carte : Eure
Voir sur la carte topographique de l'Eure
Saint-Clair-d'Arcey
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Saint-Clair-d'Arcey

Saint-Clair-d'Arcey est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie. Depuis le , elle est une commune déléguée de Treis-Sants-en-Ouche.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Saint-Clair-d'Arcey est une commune de l'Ouest du département de l'Eure. Elle appartient à la région naturelle du Pays d'Ouche[1].

Attesté en latin médiéval sous les formes Dercaium (charte d’Adam de Cierrey) et Darceium au XIIe siècle[3], Sanctus Clarus de Derchaio[3], Sanctus Clarus de Dercaio in Oca (charte de Raoul de Cierrey, évêque d’Évreux) et Sancti Clari de Derchaio en 1220, puis sous la forme du normand septentrional Sanctus Clarus de Darchai[3] et Darchai en 1288[4], Saint Cler de Dersay en 1391 (titres du chapitre d’Évreux), Saint Cler de Dercey en 1450 (aveu de l’abbé de Bernay), Saint Cler de Dressey en 1469 (monstre), Dercy en 1648 (L. P.), Saint-Clair-d’Hercé en 1805 (Masson Saint-Amand)[3].

Nom de type gallo-roman en -ACU (autrement noté -acum), composé avec le nom de personne gaulois Dercius (CIL XII 5788, inscription de Marseille)[5] ou Darsius, d'après le nom d'un poisson (cf. latin tardif darsus, d'origine celtique ; breton dars « poisson dard »)[6]. Dans ces deux cas, l'archétype serait *DERCIACU ou *DARSIACU.

Même toponyme que Darcey (Darciaco 722), Dercé (Darciaco 987), Dercy (Derciacum 1065, etc.).

La graphie -d'Arcey pour *Darcey est aberrante. La forme normande, citée en 1288, s'explique par la situation du village en bordure de la ligne Joret qui a fluctué selon les époques.

L'hagiotoponyme Saint-Clair se réfère à Clair de Normandie, jadis populaire dans les diocèses de Coutances, de Caen et de Rouen.

L’histoire de Saint-Clair-d’Arcey est presque totalement inconnue. Le seul élément à ce sujet concerne les relations entre ce village et le chapitre de la cathédrale d’Évreux (communauté de chanoines). C’est dans un document de 1220 qu’on trouve cette mention : « Noverit universitas vestra quod, cumdilectus filius et canonicus noster Willelmus Bole jus patronarus Santi Clari de Derchaio... »

Le hameau les Granges l’Abbé, situé sud-est de l'église du village, a pu garder, dans son étymologie, le souvenir de cette dépendance vis à vis des religieux. Il est probable que se trouvait à cet endroit, la ou les grange(s) dimière(s) qui étai(en)t utilisée(s) pour entreposer les impôts en nature perçus par les religieux.

Dans la charte de confirmation des biens du chapitre Raoul de Cierrai en 1221, on trouve le passage suivant relatif à Saint-Clair-d’Arcey : Universitas decimas ecclesiae « sancti Clari de Dercaio in Oca ». In Oca est une mauvaise latinisation du nom d'Ouche, désigné antérieurement Utica et signifie qu'au début du XIIIe siècle, on considérait que le village se trouvait dans la forêt que l'on nomme actuellement forêt de Beaumont-le-Roger. Cette forêt était antérieurement déjà désignée ainsi puisque dans un document de Roger, seigneur de Beaumont-le-Roger, datant de la deuxième moitié du XIe siècle, il est écrit foresta quae vocatur Occa.

Il est assez probable que le village de Saint Clair d'Arcey soit né du défrichement d’une partie de cette forêt entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe siècle. Les limites et l’étendue du défrichement sont encore assez bien perceptibles sur les cartes de la région. Tout comme Corneville-la-Fouquetière ou encore Saint-Aubin-le-Guichard, communes voisines, Saint-Clair-d’Arcey semble trouver son origine de ce défrichement, caractéristique de la période médiévale. Un certain nombre de micro toponymes rappellent cet essartage : »le Grand Chesnay », le Petit Chenay », « la Hêtraie », « la Sapaie ».

En 1830, on trouva, fortuitement dissimulé sous un amoncellement, près de l'église, un boisseau de monnaies à l'effigie de Gordien III le Pieux empereur de 238 à 244.

Enfin, il est fort possible que la voie antique qui reliait Lisieux :/Thiberville :/Bernay/Beaumont-le -Roger (dont on n'a pas tout le tracé exact) passe par le territoire de Saint-Clair-d'Arcey.

Le , elle fusionne avec Saint-Aubin-le-Vertueux et Saint-Quentin-des-Isles pour constituer la commune nouvelle de Treis-Sants-en-Ouche dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [7].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 1971 Robert Ragot    
1977 1983 M. Le Gal    
mars 2001 mars 2008 Henri Rodriguez    
mars 2008 mars 2014 Daniel Campmas    
mars 2014 En cours Gilbert Chalony SE Retraité Fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].

En 2016, la commune comptait 342 habitants[Note 1], en évolution de +3,95 % par rapport à 2010 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 040611738679662626629596554
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
486480484370401378368379350
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
330325309289244252210254295
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
309286262250292325310335342
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Le retable de l'église Saint-Clair.
  • L'église Saint-Clair
L'église paroissiale est dédiée à saint Clair[12] et le droit de présentation à la cure, qui appartenait originairement au seigneur du lieu fut cédé, au début du XIIIe siècle par Guillaume de Sacquenville au chapitre d'Évreux.
L'édifice d'origine romane est de plan rectangulaire avec chœur en retrait. Il a conservé de l'époque de sa construction un portail occidental en plein cintre et une haute baie, aujourd'hui murée qui présente à l'intérieur un décor de bâtons brisés.
L'église a été en grande partie reconstruite au XVIIe siècle.
Son mobilier, particulièrement abondant, comporte une série de statues du XVIe siècle, aujourd'hui disposées sur l'une des poutres de la charpente de la nef : Christ de la Flagellation, saint Sébastien, saint Clair, saint Antoine, ermite, sainte Catherine et sainte Anne ; ainsi qu'un christ de poutre de gloire, malheureusement mutilé.
Au XVIIe siècle appartiennent le retable du maître-autel avec les statues du Saint Sauveur, de saint Clair et de saint Nicolas, sa toile représentant le rachat de captifs par deux religieux trinitaires ; les retables des autels latéraux et les statues de la vierge à l'enfant, de saint Georges et de saint Jean, le Christ de la poutre de gloire et le pupitre d'évangéliaire.
Du XVIIIe siècle datent la chaire, le banc, œuvre de style « rocaille », ainsi qu'un certain nombre de toiles (le Christ, la Vierge, saint Jean, le Baptême du Christ, les Pèlerins d'Emmaüs, un saint évêque (saint Clair ?), les stalles, le chasublier de la sacristie, deux panneaux de bois peint représentant deux anges adorateurs se faisant face, six chandeliers d'autel en bois sculptés et le bénitier de marbre en forme de coquille.

Patrimoine naturel

[modifier | modifier le code]

Site inscrit

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Le pays d'Ouche », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
  2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  3. a b c et d Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 191 (lire en ligne sur DicoTopo)[1].
  4. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 171
  5. François de Beaurepaire, op. cit.
  6. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, errance 2003. p. 136.
  7. Thierry Coudert, « Recueil des actes administratifs n°27-2018-141 : Arrêté DELE/BCLI/2018-30 du 25 septembre 2018 portant création de la commune nouvelle Treis-Sants-en-Ouche » [PDF], sur eure.gouv.fr, (consulté le ), p. 75-78
  8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  12. Notice no IA00018228.
  13. « L'if du cimetière », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Didier Mouchel, Les Vieux Arbres de la Haute-Normandie, Henri Gadeau de Kerville photographe, Bonsecours, Point de vues, , 160 p. (ISBN 2-915548-00-5, OCLC 493499642), p. 150.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]