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Salicorne

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Salicornia

Le genre Salicornia, les salicornes Écouter, regroupe une trentaine d'espèces de plantes halophytes[1] appelées salicornes (du latin sal, le sel et cornu la corne) et appartenant à la famille des Amaranthaceae selon la classification phylogénétique APG III (2009)[2]. Dans la classification classique, elle faisait partie de celle des Chenopodiaceae. Les salicornes sont également appelées salicot, passe-pierre, perce-pierre, haricot de mer, cornichon de mer.

Ce genre comprend de nombreuses espèces de détermination difficile[1]: sur le littoral français, on peut citer notamment la Salicorne d'Europe (Salicornia europaea), Salicornia emerici, Salicornia ramosissima, Salicornia disarticulataetc. En Amérique du Nord, la Salicorne de Virginie (Salicornia depressa) et la Salicorne maritime (Salicornia maritima).

Il est proche du genre Salsola (soude).

Description

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Salicorne d'Europe (Salicornia europaea).

Les salicornes sont des plantes annuelles, basses, charnues, qui croissent sur des sols riches en sel marin (chlorure de sodium). Elles sont constituées de rameaux cylindriques qui semblent articulés et sont terminés par un épi fertile. Les feuilles sont réduites à des gaines opposées deux à deux.

Liste d'espèces

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Salicorne de Virginie (Salicornia depressa).

Selon GRIN (3 juin 2019)[3] :

Selon The Plant List (3 juin 2019)[4] :

La salicorne tourne au rouge en automne.

Les pousses tendres de la salicorne d'Europe sont comestibles[6]. Confites dans du vinaigre, elles sont consommées comme hors-d'œuvre[1], ou bien en omelette ou dans les salades. On peut aussi les préparer comme des haricots verts[1].

On s'en sert encore aujourd'hui pour produire de la soude végétale, qui était autrefois utilisée pour la fabrication du savon et qui entre encore aujourd'hui dans la composition du savon d'Alep. La soude provenant de la combustion de la salicorne servait aussi à produire du verre (d'où le nom anglais de la salicorne, glasswort). Aussi, au XIVe siècle, on raconte que les verriers déplaçaient leurs ateliers en fonction des zones de pousse de cette plante herbacée si étroitement liée à leur métier[réf. nécessaire].

En France, la majorité de la salicorne produite est ramassée en bords de mer et plus particulièrement dans les zones de marais salés. La baie de Somme, la Bretagne, la Vendée et la Charente-Maritime sont les zones principales de ramassage de la salicorne sauvage[7].

Dans les années 1990, l'INRA, le CREAA et l'université de Rennes ont mené des études de culture de la Salicorne permettant de s'affranchir des aléas climatiques[8]. Depuis 2003, une dizaine d'ostréiculteurs et de sauniers de Charente Maritime se sont lancés dans la culture de salicornes et ont créé un cahier des charges "Signé Poitou-Charentes". En 2012, les premières cultures de salicornes ont obtenu la certification Agriculture Biologique[9]. Depuis 2013, certains maraîchers français cultivent et commercialisent de la salicorne.

Les Salicornes, riches en huiles, sont aussi envisagées comme source de biocarburant : leur capacité à pousser sur des terres arides et à être alimentées en eau de mer leur évitant théoriquement d'être en concurrence avec la production alimentaire. L'université Khalifa d'Abou Dabi et Safran mènent une petite production expérimentale de carburant aéronautique, et ont alimenté un Boeing 787 pour un vol long-courrier expérimental en [10]

L'espèce Salicornia fruticosa ou « corail de mer », qui peut aussi se consommer de la même manière, est désormais classée dans le genre voisin Sarcocornia. Elle se nomme donc maintenant Sarcocornia fruticosa. Une autre plante voisine est la salicorne vivace (Sarcocornia perennis) qui faisait autrefois partie du genre Salicornia.

Le 12e jour du mois de thermidor du calendrier républicain / révolutionnaire français est dénommé jour de la salicorne[11], généralement chaque 30 juillet du calendrier grégorien.

Notes et références

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  1. a b c et d Éric Birlouez, Petite et grande histoire des légumes, Quæ, coll. « Carnets de sciences », , 175 p. (ISBN 978-2-7592-3196-6, présentation en ligne), Légumes d'ailleurs et d'antan, « Légumes-feuilles de jadis », p. 155-159.
  2. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X).Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 3 juin 2019
  4. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 3 juin 2019
  5. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 3 juin 2019
  6. Hervé This, « Terminologie : "Passepierre" par Hervé This • Les Nouvelles Gastronomiques | Actualités », sur Les Nouvelles Gastronomiques | Actualités, (consulté le )
  7. Jean Lavallée, Maîtrise de la production de salicornes : La culture de la salicorne dans les marais de l'Ouest, vol. 1, Poitiers, Éd. de l'Aube, , 149 p. (ISBN 2-87678-396-7, lire en ligne), p. 65-67
  8. Le Goff, F. et Chevallier, C., Maîtrise de la production de salicornes : Compte-rendu final du programme communautaire "objectif 5b"Poitou-Charentes 1994-1999., INRA, Domaine expérimental Saint-Laurent-de-la-Pré, Département SAD, (lire en ligne)
  9. http://draaf.poitou-charentes.agriculture.gouv.fr/statistique-agricole/IMG/pdf/44-Les_produits_en_demarche_qualite_cle0ddbe3.pdf
  10. L'usine Nouvelle, 17 Janvier 2019
  11. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 29.

Bibliographie

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Liens externes

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