Section du Faubourg-Montmartre
La section du Faubourg-Montmartre était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].
Représentants
[modifier | modifier le code]Elle était représentée à la Commune de Paris par[2] :
- Jean-Baptiste Chavigny (17.. - 1794), guillotiné le 11 thermidor an II (),
- André Tonnelier, né en 1760, peintre, demeurant 1032, rue du Faubourg-Montmartre.
- Louis Legry, né en 1744, grainier, demeurant 907, rue du Faubourg-Montmartre en face de la rue de Provence.
- Jean Nicolas Victor Gagnant, né en 1768, peintre, demeurant rue Richer. Président de la section en juillet 1792.
Historique
[modifier | modifier le code]La section du Faubourg-Montmartre se nomma, à l’époque où la rue s’appela non officiellement Mont-Marat, section du Faubourg-Mont-Marat[3]. On la trouve également sous la désignation section Constante-du-Faubourg-Montmartre dans plusieurs documents de l'époque, ce qui signifiait, sans doute, qu'elle entendait ne pas changer de nom[4].
Territoire
[modifier | modifier le code]Il correspondait aux rues du Faubourg-Montmartre et du Faubourg-Poissonnière.
Limites
[modifier | modifier le code]La rue Poissonnière et celle Sainte-Anne, à gauche, depuis le boulevard Poissonnière jusqu’à la barrière : les murs depuis la barrière Sainte-Anne jusqu’à la barrière Montmartre : la rue des Martyrs et celle du Faubourg-Montmartre, à gauche, depuis la barrière Montmartre jusqu’au boulevard Montmartre : le boulevard, à gauche, de la porte Montmartre à la rue Poissonnière[5].
Intérieur
[modifier | modifier le code]La rue de Rochechouart, rue de la Tour-d’Auvergne, rue de Belle Fonds, rue de Coquennard, rue de Montholon, rue d'Enfer, le passage de la Grille, rue Bergère, etc., et généralement tous les rues, culs-de-sac, places, etc., enclavés dans cette limite.
Local
[modifier | modifier le code]La section du Faubourg-Montmartre se réunissait dans le "ci-devant Hôtel des Menus Plaisirs", situé no 15 rue du Faubourg-Poissonnière.
Population
[modifier | modifier le code]10 100 habitants, dont 1 240 ouvriers et 1 570 économiquement faibles.
9 Thermidor an II
[modifier | modifier le code]Lors de la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (), la section resta fidèle à la Convention nationale, malgré Jean-Baptiste Charigny qui soutient la Commune de Paris et fut guillotiné le 11 thermidor an II (). En ce qui concerne André Tonnelier, il n’a pas pris part à la séance de la Commune de Paris du 9 thermidor an II (). On ne sait pas ce qu’il avait fait dans la nuit du 9 au 10 thermidor an II () avant de se présenter à l’assemblée générale de sa section. En tout cas, il fut gardé quatre mois en prison.
Évolution
[modifier | modifier le code]Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier du Faubourg-Montmartre (2e arrondissement de Paris)[6].
Lien externe
[modifier | modifier le code]Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
- Michel Eude : La commune robespierriste, page 335
- Le Moniteur, séance du 15 pluviôse an II (3 février 1794)
- Ernest Mellié : Les sections de Paris pendant la Révolution Française
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 61-62.
- Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.