Semion Alapine
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Семён Алапин |
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Semion Zinovievitch Alapine (en russe : Семён Зиновьевич Алапин), né le à Saint-Pétersbourg[1] (certaines sources indiquent Vilnius[2]) et mort le à Heidelberg, était un maître d'échecs russe et un théoricien des échecs important. Plusieurs variantes du jeu d'échecs portent son nom.
Biographie
[modifier | modifier le code]Alapine étudie à Heidelberg et travaille ensuite dans le commerce comme représentant d'une maison d'exportation à Berlin et Paris. Il y acquiert aisance et indépendance financière. Il s'installe alors à Berlin et se joint à la société d'échecs de la ville.
Palmarès
[modifier | modifier le code]À partir de la fin des années 1870, Alapine se consacre exclusivement aux échecs. En 1878-1879, il termine second au tournoi national de Saint-Pétersbourg, au niveau fort relevé, mais est battu en finale par Mikhail Tchigorine. Aux côtés de Mikhail Tchigorine et d'Emanuel Schiffers, Alapine compte désormais parmi les maîtres les plus forts en Russie.
En 1880, il s'incline encore devant Tchigorine dans une rencontre à Saint-Pétersbourg par 3-7 (+3 -7 =0) ; en 1893, il vainc Curt von Bardeleben par 3,5-1,5 (+3 -1 =1) et fait match nul contre Carl Schlechter en 1899 : 3-3 (+1 -1 =4).
Parmi ses meilleurs résultats en tournoi, on cite
- sa 4e place à Vienne en 1899,
- sa 2e place à Vienne en 1901,
- sa 5e place à Monte-Carlo en 1901,
- sa 1re place à Saint-Pétersbourg en 1906,
- sa 2e place à Łódź en 1908,
- sa 2e place à Munich en 1909 et
- sa 1re place en 1911.
À Munich en 1911, il s'incline devant Rudolf Spielmann par 3,5-6,5 (+3 -6 =1).
Le plus haut classement historique selon les calculs de Jeff Sonas[3] d'Alapine est de 2 688 points (atteint en février 1898 alors qu'il occupait la dixième place dans le monde).
Un théoricien novateur
[modifier | modifier le code]Il publia à Berlin dans les années 1898-1901 sous le titre Der Schachfreund (L'Ami des échecs) son propre journal d'échecs. En 1913, un manuel de lui parut à Heidelberg sous le même titre, destiné aux débutants.
Alapine, qui quitta la Russie en 1913, comptait parmi les théoriciens des échecs les plus considérables de son temps. Il a donné son nom à différentes ouvertures d'échecs :
- l'ouverture Alapine : 1. e4 e5 2. Ce2.
- la variante Alapine de la défense sicilienne : 1. e4 c5 2. c3.
- une défense de la partie espagnole : 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 Fb4.
- un gambit peu connu de la défense française : 1. e4 e6 2. d4 d5 3. Fe3.
Notes
[modifier | modifier le code]- (en) British Chess Magazine octobre 1923 p 374 ; (de) Schachjahrbuch 1923 page 333, L. Bachmann (Ansbach, 1924) « et de nombreuses publications de l'époque » cité par Edward Winter Chess Notes n° 5877.
- Dans (it) Dizionario enciclopedico degli scacchi, A. Chicco et G. Porreca (Milan, 1971) page 8 et le Traité-manuel des échecs, H. Delaire (Paris, 1911) page 206, cité par Edward Winter Chess Notes n° 5877.
- Semion Alapine sur chessmetrics.com
Références
[modifier | modifier le code]- (en) David Hooper et Kenneth Whyld, The Oxford Companion To Chess, Oxford, Oxford University, , 2e éd., 483 p. (ISBN 978-0-19-280049-7, LCCN 96020121)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative au jeu :