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Sill (IMOCA)

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Sill
illustration de Sill (IMOCA)
Hugo Boss, au départ du Vendée Globe 2004-2005.

Autres noms AT Racing (2003)
Hugo Boss (2004-2006)
Type Monocoque
Classe 60 pieds IMOCA
Fonction Course au large
Gréement sloop
Histoire
Architecte Marc Lombard
Chantier naval Mag France
Lancement 1998
Équipage
Équipage solitaire ou double
Caractéristiques techniques
Longueur de coque 60 pieds (18,28 m)
Maître-bau 5,56 m
Tirant d'eau 4,5 m
Déplacement 9,5 t
Voilure 260 m2 (au près),
570 m2 (au portant)

Sill est un voilier monocoque 60 pieds IMOCA, destiné à la course au large, mis à l'eau en 1999. Skippé par Roland Jourdain, il a notamment remporté la Transat Jacques-Vabre en 2001 et le championnat du monde IMOCA en 2001 et 2002. Vendu à Alex Thomson en 2003, il devient Hugo Boss, premier IMOCA du nom. Il est abandonné par Thomson en raison d'une avarie lors de la Velux 5 Oceans 2006.

Conception et développement

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Sill est issu du même moule que le Whirlpool de Catherine Chabaud, dessiné par Marc Lombard et construit par Mag France. Il se caractérise par un rouf très volumineux pour faciliter la remise à l'endroit après un chavirage.

Il se distingue de son prédécesseur par son mât-aile[1].

Le voilier est mis à l'eau en , quelques semaines avant le départ de la Transat Jacques-Vabre. Cette transat se courant en double, son skipper Roland Jourdain fait appel à Jean Le Cam, avec lequel il avait remporté la Transat AG2R en 1994. Le duo termine à la quatrième place de l'épreuve.

Après une seconde place sur la Transat anglaise 2000, Roland Jourdain est l'un des favoris du Vendée Globe 2000-2001, avec son 60 pieds réputé très puissant[2]. Après un retour forcé aux Sables-d'Olonne pour réparer une drisse, Roland Jourdain profite de son expérience du grand large pour rattraper son retard dans le grand Sud, malgré la casse du rail de sa grand-voile qui l'oblige à effectuer le reste de la course avec deux ris. Il ne peut cependant résister au retour d'Ellen MacArthur dans la remontée de l'Atlantique et termine à la troisième place[3]. La veille de son arrivée, il avait battu le record de distance en 24 heures en solitaire en parcourant 435,3 milles[4],[5].

En 2001, après avoir reporté les grands-prix de Fécamp et de Quiberon et les deux premières étapes de l'EDS Atlantic Challenge, Sill brise son mât quelques minutes après le départ de la quatrième étape. Après quelques semaines de chantier, le voilier est remis à l'eau pour le départ de la Transat Jacques-Vabre. Associé à son préparateur Gaël Le Cléac'h, « Bilou » remporte l'épreuve puis enchaîne les victoires lors de la saison 2002. Malgré une quatrième place dans la Route du Rhum 2002 en raison d'une escale technique à Madère, Roland Jourdain est sacré champion du monde IMOCA pour la seconde année consécutive.

Après une seconde place dans la Calais Round Britain Race 2003, Sill est vendu au Britannique Alex Thomson afin de financer la construction d'un nouveau 60 pieds. Les deux skippers s'associent pour la Transat Jacques-Vabre, qu'ils terminent à la deuxième place.

Dès son arrivée à Salvador de Bahia, Alex Thomson prend possession de son 60 pieds. Le , il prend le départ du Défi atlantique, course en solitaire qualificative pour le Vendée Globe 2004-2005. Au terme d'un chassé-croisé avec Vincent Riou sur PRB, Thomson laisse échapper la victoire mais bat le record de distance à la voile en 24 heures en solitaire détenu par Bernard Stamm, avec 468,72 milles parcourus à une vitesse moyenne de 19,53 nœuds[6],[7].

Bénéficiant du soutien de Hugo Boss, Alex Thomson prend le départ du Vendée Globe. Quelques semaines après le départ, son vit-de-mulet rompt, obligeant Hugo Boss à faire escale au Cap et à abandonner[8].

Le , alors que Hugo Boss est en convoyage entre Melbourne et l'Uruguay, le mât se brise dans 25 nœuds de vent[9], à près de 2 000 milles du Cap Horn. Après avoir installé un mât fixe, réputé plus solide que le mât-aile, Alex Thomson prend le départ de la Velux 5 Oceans, course autour du monde en solitaire avec escales.

Le , alors que Hugo Boss naviguait à une moyenne de 18 nœuds dans l'Atlantique sud, avec des vents de plus de 30 nœuds et une forte houle, la quille pivotante connaît une avarie structurelle majeure, la laissant hors d'état de fonctionner[10]. Alex Thomson abandonne le voilier le lendemain, quand son compatriote et rival Mike Golding le recueille à bord d'Ecover[11].

L'épave d'Hugo Boss est retrouvée sur les côtes chiliennes du parc national Bernardo O'Higgins en [12].

1999-2003 : Sill – Roland Jourdain

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2003-2006 : Hugo Boss – Alex Thomson

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Notes et références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. « Sill Plein Fruit », Voiles et Voiliers,‎ .
  2. A. S., « Sill », Voiles et Voiliers,‎ .
  3. « Roland Jourdain sur le podium du Vendée Globe », Libération,‎ (lire en ligne).
  4. (en) « Fleet round up section », sur torresen.com, (consulté le ).
  5. « Roland Jourdain troisième », La Croix,‎ (lire en ligne).
  6. (en) Marie Amber, « Alex Thomson sets new world speed sailing record », sur yachtsandyachting.com, (consulté le ).
  7. World Sailing Speed Record Council, « 24h distance », sur sailspeedrecords.com (consulté le ).
  8. « Alex Thomson abandonne, Riou repasse en tête », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  9. (en) James Boyd, « Boss dismastes », sur thedailysail.com, The Daily Sail, (consulté le ).
  10. (en) James Boyd, « Disaster for Hugo Boss », sur thedailysail.com/, The Daily Sail, (consulté le ).
  11. (en) Kathrine Westermann, Jens Bekke, « Emergency rescue in high seas – VELUX supports safety as top priority », sur velux.com, (consulté le ).
  12. « Le bateau Hugo Boss retrouvé échoué en Patagonie depuis 2006 », sur courseaularge.com, (consulté le ).