Sisygambis
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Reine consort |
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Consort |
Famille | |
Père |
Otanès (en) |
Fratrie |
Arsames (d) |
Conjoint |
Arsames (d) |
Enfants |
Sisygambis est la mère de Darius III, roi perse de la dynastie des Achéménides, et peut-être aussi la mère de Stateira, qu'elle aurait mariée à son propre frère. Elle est la fille d'Ostanès, sœur d'Artaxerxès II[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]À la suite de la bataille d'Issos en 333 av. J.-C., la famille royale achéménide est capturée par Alexandre qui se montre magnanime à son égard. C'est à ce moment que se situe la légende de la confusion entre Alexandre et son favori, Héphaistion. En effet la reine-mère aurait confondu Héphaistion, qui « l’emportait par la taille et la beauté », avec Alexandre qui aurait rétorqué : « Lui aussi est Alexandre »[2]. Cette fable, que l'on retrouve aussi chez Quinte-Curce, Plutarque et Justin, proviendrait de Clitarque d'Alexandrie, sachant que le thème de la ressemblance vestimentaire entre Alexandre et Héphaistion est commun à Alexandrie à la fin du IVe siècle av. J.-C. Arrien considère cet épisode comme une invention[3].
Au moment de la bataille de Gaugamèles, Sisygambis refuse de se rallier à Darius III selon Diodore de Sicile : « Mais Sisygambis mère de Darius ne se prêta point à l'invitation que lui faisaient les compagnes de sa captivité, de profiter de cette occasion, soit qu'elle se défiât de la sûreté d'une pareille conjoncture, ou qu'elle voulût marquer à Alexandre la reconnaissance qu'elle conservait du traitement généreux qu'elle avait reçu de sa part »[4].
Apprenant la mort de Darius en 330, Sisygambis aurait, selon Quinte-Curce, déclaré : « Je n'ai qu'un seul fils [Alexandre] et il est le roi de toute la Perse »[réf. nécessaire]. Alexandre semble lui marquer une affection filiale ; il lui aurait dit : « Souvent tu as voulu m'honorer en te prosternant à mes pieds, je m'y suis opposé ; et ce nom chéri de mère, que je dois à Olympias, je te le donne »[5].
Lors des noces de Suse en 324, elle apporte sa bénédiction au mariage de sa petite-fille Stateira avec Alexandre. À la mort du Conquérant en 323, Sysigambis se serait laissée mourir de chagrin[6].
Généalogie
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- William Smith, Sisygambis.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], XVII, 37, 6.
- Arrien, Anabase, 2, 2, 16.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], XVII, 59, 7.
- Quinte-Curce, Histoire d'Alexandre, V, 2.
- Quinte-Curce, Histoire d'Alexandre, X, 5, 24.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Briant, Histoire de l’Empire perse, de Cyrus à Alexandre, [détail de l’édition].