Sourmak
Sourmak Սուրմակ | |
Décès | |
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Désignation | 428 437 |
Fin | 429 444 |
Prédécesseur | Sahak Ier Samuel / Sahak Ier |
Successeur | Berkicho Hovsep Ier |
Catholicos de l'Église apostolique arménienne
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Sourmak ou Surmak (en arménien Սուրմակ ; mort en 444) est un catholicos (ou anti-catholicos[Note 1]) de l'Église apostolique arménienne de 428 à 429 puis de 437 à 444.
Biographie
[modifier | modifier le code]Sourmak semble être d'origine arménienne[1] et appartient probablement à la deuxième lignée d'hommes d'église du pays, issue d'Albanios de Manazkert[2].
Lorsqu'en 428, le catholicos Sahak Ier refuse de suivre les nakharark en plaidant contre le dernier roi arsacide, Artaxias IV, auprès du suzerain sassanide, Vahram V, celui-ci le dépose ; les circonstances ne sont pas claires : le roi perse a agi soit de sa propre initiative, soit sur demande des nakharark[3]. Il semble également que Sourmak ait évoqué à son encontre une connivence avec Constantinople[4]. Sahak est en tout cas déposé en 428 et remplacé par Sourmak[4].
Sourmak s'attire cependant très vite l'inimitié des nakharark et, à leur demande, est à son tour déposé en 429 (voire en 428 même[1]) par le marzpan perse Veh Mihr Chapour[4], tout en recevant néanmoins la charge d'évêque du Bznounik (nord du lac de Van)[5]. Un prélat perse de langue syrienne, Berkicho, lui succède jusqu'en 432, date de son remplacement par un autre prélat perse de langue syrienne, Samuel, exerçant les fonctions temporelles de la charge, alors que Sahak Ier reprend les fonctions spirituelles (notamment la consécration des évêques)[6].
Sourmak revient sur le devant de la scène en 437, à la mort de Samuel, qu'il a soutenu[7], et dont il reprend les fonctions[8]. Dans le même temps, les fonctions spirituelles passent à Hovsep Ier de Holotsim (avec peut-être un intermède de Mesrop Machtots de 437 à 439[2] ou de 439 à 440[9]). Sourmak les conserve jusqu'à sa mort en 444, date à laquelle une tentative de réunification des fonctions catholicossales se produit en la personne de Hovsep Ier[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Note
- Il n'est en effet pas repris dans la liste traditionnelle des catholicos d'Arménie ; cf. « Liste des catholicos de l'Église apostolique d'Arménie », sur Église arménienne, (consulté le ).
- Références
- Garsoïan 2004, p. 98.
- Mahé 2007, p. 188.
- Boisson-Chernorhokian 1996, p. 40.
- Mahé 2007, p. 185.
- Grousset 1947, p. 184.
- Mahé 2007, p. 186.
- Grousset 1947, p. 186.
- Mahé 2007, p. 187.
- Grousset 1947, p. 188.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patricia Boisson-Chernorhokian, « Vision chalcédonienne et non chalcédonienne de la liste des patriarches de l'Église arménienne jusqu'au Xe siècle », dans Nina Garsoïan (dir.), L'Arménie et Byzance : histoire et culture, Paris, Publications de la Sorbonne, (ISBN 9782859443009), p. 37-41.
- (en) Nina Garsoïan, « The Marzpanate (428-652) », dans Richard G. Hovannisian (dir.), Armenian People from Ancient to Modern Times, vol. I : The Dynastic Periods: From Antiquity to the Fourteenth Century, New York, Palgrave Macmillan, (1re éd. 1997) (ISBN 978-1-4039-6421-2), p. 95-115.
- René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions]
- Jean-Pierre Mahé, « Affirmation de l'Arménie chrétienne (vers 301-590) », dans Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Privat, (1re éd. 1982) [détail des éditions] (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 163-212.