The Sorority
Développé par | The Sorority Foundation |
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Première version | |
État du projet | Actif |
Environnement | Android, iOS |
Langues | Anglais et français |
Type | Application mobile |
Politique de distribution | Gratuit |
Site web | www.jointhesorority.com et www.jointhesorority.com/?lang=en |
The Sorority est une application mobile visant à lutter contre le harcèlement sexuel à l'égard des femmes, des minorités de genre et de sexualité. Elle est créée en 2019 par Priscillia Routier-Trillard[1].
Présentation
[modifier | modifier le code]The Sorority est une application mobile anti-harcèlement sexiste et sexuel dans l'espace public[2]. Elle est gratuite et disponible sur les magasins d'applications depuis septembre 2020[1], mais seules les femmes peuvent s'y inscrire[3].
Elle a pour fonctionnalité principale l’émission d’un appel à l'aide notifiant les utilisatrices géographiquement proches[1]. En moyenne sur 4 ans (2020-2024), environ 10 à 15 personnes contactent la personne ayant déclenché l’alerte[3]. L’application est principalement utilisée en France, en Suisse, en Belgique[4] ainsi qu’en Algérie[2]. Elle compte environ 90 000 profils vérifiés[5].
Fonctionnement
[modifier | modifier le code]Exclusivement réservée aux femmes, l’utilisatrice télécharge l’application, puis crée un profil. Elle utilise son véritable nom, une photo de sa carte d’identité, et un selfie effectué sur le moment[2].
L’interface propose une carte localisant les utilisatrices autour de soi[5], à l’aide de la position GPS du téléphone[6]. L’application comporte plusieurs fonctionnalités. Premièrement, elle présente un bouton d’alerte qui lorsque activé calcule d'une manière instantanée la positionnement géographique et notifie les cinquante utilisatrices les plus proches[5].
L’application propose trois fonctionnalités principales :
- L'alarme sonore puissante, à déclencher à tout moment pour attirer l’attention afin de provoquer la fuite de la personne agresseur
- Le message écran pour attirer l’attention et déporter la responsabilité d’action sur une personne permettant de créer un climat empêchant la poursuite de l’agression [2]
- Les principaux numéros d’urgence pour contacter les autorités compétentes
Du côté des destinataires du signal d’alarme, il y a plusieurs options. L’application permet d’appeler la personne qui a émis le signal d’alarme, ou de lui écrire via un chat[4]. Les utilisatrices à proximité peuvent également la rejoindre sur le lieu du harcèlement[6]. En dernier recours, elles peuvent prévenir la police[6].
L’application bénéficie en outre d’espaces de conversation disponibles en tout temps permettant de se confier et de s’entraider[2].
Historique
[modifier | modifier le code]L’application est développée dès le début de l'année 2019[5]. Sa créatrice, Priscillia Routier-Trillard, souhaite lutter contre les phénomènes psychologiques survenant lors d’agressions, tels que l’effet témoin[5] et l’effet de sidération[1]. Elle pense alors à une application visant à favoriser la sécurité et l’épanouissement des femmes dans l’espace public[2].
L'application est disponible sur les stores depuis . Elle s'inscrit dans un contexte où les applications visant à lutter contre le harcèlement de rue se multiplient (Street Alert, Garde ton Corps, Sekura, Umay, App-Elles...)[7].
Le , L’association signe une convention tripartite avec la maire de Verneuil-sur-Seine et l’association d’hébergement citoyen Un abri qui sauve des vies. Celle-ci est vouée à la protection des victimes de violences conjugales intrafamiliales, et collabore avec des particuliers mettant à disposition une chambre ou un logement. Sur l’application The Sorority, les femmes offrant l’hospitalité sont représentées par des pictogrammes aux cheveux roses[8].
En février 2024, la fondation The Sorority signe une convention avec la Fibre (Fédération internationale des entraides et bienfaisances françaises à l’étranger). La Fibre dénombrant une vingtaine d'organismes locaux de solidarité, ceux-ci peuvent désormais apparaître sur la carte de l'application[9].
En , la fondation The Sorority signe une convention avec le ministère de l’Intérieur, la police et la gendarmerie française, afin que les forces de l’ordre prennent l’application au sérieux et agissent rapidement en cas de harcèlement[5]. Le partenariat est pensé en prévision des violences sexuelles susceptibles de survenir lors des Jeux olympiques d'été de 2024[10]. Dans cette optique, l'application référence l'Abri, un espace sûr ouvert tous les jours 24 heures sur 24, au siège du conseil régional à Saint-Ouen-sur-Seine en Seine-Saint-Denis, destiné à accueillir les touristes et visiteurs des Jeux olympiques[11].
Références
[modifier | modifier le code]- J.T., « The Sorority, l’application qui vient en aide aux femmes en danger », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Eva Seker, « The Sorority, l’app qui lutte contre le harcèlement sexiste », sur RTBF, (consulté le )
- Sascha Garcia, « Meurtre de Philippine : cinq questions sur The Sorority, l’application qui a permis d’alerter 110 000 personnes », sur Libération, (consulté le ).
- Miruna Coca-Cozma et Virginie Langerock, « Plus de 500 personnes ont téléchargé l'application anti-harcèlement "The Sorority" », sur rts.ch, (consulté le )
- Diane Regny, « Avec The Sorority, les femmes ne sortent plus seules dans la rue », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- AFP, « Paris 2024 : «The Sorority», «Umay» : des applications pour lutter contre le harcèlement de rue pendant les JO », sur La Voix du Nord, (consulté le )
- AFP, « Le boom des applis de lutte contre le harcèlement de rue », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Florent Jacono, « Violences faites aux femmes : l'application d'entraide The Sorority s’implante dans les Yvelines », sur actu.fr, (consulté le )
- Weena Truscelli, « Signature d’une convention entre « la Fibre » et « the Sorority » », sur Journal des Français à l’étranger, (consulté le )
- « À l'approche des JO, la Ville de Paris se mobilise contre le harcèlement de rue », sur ladepeche.fr (consulté le ).
- « France: la région Île-de-France ouvre son «Abri» pour les visiteurs des JO victimes de violences sexuelles », sur RFI, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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