Tish Murtha
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Patricia Anne Murtha |
Nationalité | |
Domicile |
Elswick (en) |
Formation |
Université de Newport (en) |
Activités |
Site web |
(en) www.tishmurtha.co.uk |
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Tish Murtha est une photographe britannique née le à South Shield, en Angleterre et morte le , à Middlesbrough.
Connue pour son travail en photographie sociale, elle a notamment documenté la vie quotidienne des classes populaires de Newcastle upon Tyne ainsi que de l'Angleterre du Nord-Est.
Biographie
[modifier | modifier le code]Tish Murtha naît à South Shield, une ville délaissée du Nord de l’Angleterre, dans une famille d’origine irlandaise. Elle est la troisième de dix enfants[1],[2] . Elle grandit dans une « Council house » à Elswick, dans la banlieue de Newcastle. À seize ans, elle quitte l’école et vit de petits travaux. Elle suit des cours du soir où un professeur l’encourage à s’inscrire à un cours de film documentaire à l’université.
En 1976, elle quitte sa ville natale pour entrer à l'école de photographie documentaire à l’université de Wales. L'école, créée en 1973, est alors dirigée par David Hurn, photographe de l’agence Magnum. En entretien de sélection, il lui demande ce qu'elle veut photographier. Elle lui répond : « Je veux apprendre à photographier des policiers qui frappent des enfants. ». Sa candidature est retenue[2]
Après avoir obtenu son diplôme en 1978, elle retourne à Newcastle et entreprend de documenter les communautés marginalisées « de l'intérieur ». Sa position particulière liée à ses origines modestes et au fait qu'elle ait grandi dans ces environnement particuliers, lui donne un accès particulier pour documenter et photographier la vie de ses amis, de sa famille et de la communauté qui l'entoure[2]. Un de ses recueils de photographies les plus souvent cités est Youth Unemployment [ Le chômage des jeunes ], publié en 1981, sur les effets de la désindustrialisation dans sa région d'origine et les frustrations d'une jeunesse manquant de perspective[2],[3],[4]
Tish Murtha meurt le , des suites d’une rupture d’anévrisme[2].
Carrière
[modifier | modifier le code]Premières expositions : Juvenile Jazz Bands (1979) et Youth Unemployment (1981)
[modifier | modifier le code]Tish Murtha organise deux expositions photographiques en 1979 et 1981 mettant en lumière la vie d'enfants et d'adolescents dans les quartiers défavorisés de Newcastle. Ces photographies provoquent des réactions virulentes de la presse locale, allant même jusqu'à faire entendre le sujet dans le cadre de débats au sein de la Chambre des Communes du Royaume-Uni[5].
Tish Murtha travaille également pour le THAC (Tyneside Housing Aid Centre), un centre caritatif lié à la question du logement, afin de documenter et de fournir des illustrations à des rapports sur le mal-logement dans la région du Tyneside. De cette collaboration proviennent plusieurs rapports, Save Scotswood Works (1979), Do you know what this is doing to my little girl? - Home Truths in the Year Of The Child (1979), et Burying The Problem (1980)[6],[7],[8].
1982 - 1987 : Londres
[modifier | modifier le code]En 1982, Tish Murtha s'installe à Londres et participe à l'exposition London By Night (1983). Cette exposition collective de la Photographers' Gallery à laquelle participent d'autres photographes comme Bill Brandt, Brian Griffin and Peter Marlow documente le quartier de Soho et l'industrie du sexe.
Elle reste à Londres pendant cinq ans, en travaillant principalement pour Edward Arnold Publishers. Elle réalise aussi des portraits de célébrités en devenir comme Julian Clary and Philip Herbert. En 1987, à son retour dans le Nord de l'Angleterre, elle réalise des portraits du metteur en scène Declan Donnelly.
2008 - 2012 : Expositions avec l’Arts Council et le British Council Collection
[modifier | modifier le code]Entre 2008 and 2012, les travaux de Murtha sont sélectionnés pour faire partie de trois expositions de l’'Arts Council et de la British Council Collection.
En 2011, elle est exposée lors du Festival International de Photographie de Liverpool au sein de l'exposition collective Paul Graham, Tish Murtha and Markéta Luskačová.
Expositions
[modifier | modifier le code]Les travaux de Tish Murtha ont été intégrés à titre posthume dans les expositions suivantes
- 2013 : True/Grit - A Celebration of Northern Realism
- 2015 : For Ever Amber
- 2016 : Childhoods - 1977 to 2016
- 2021 : Jeunesse délaissée, du 6 février au 9 mai, La Chambre, Strasbourg[9].
Publications
[modifier | modifier le code]- Youth Unemployment, Liverpool : Bluecoat, 2017, (ISBN 978-1908457394)
- Elswick Kids, Liverpool : Bluecoat, 2018
- Juvenile Jazz Bands, Liverpool : Bluecoat, 2020
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Baptiste Gauvin, « Tish Murtha : les fenêtres de la détresse », Blind Magazine, (lire en ligne)
- Sabina Jaskot-Gill, « Tish Murtha », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 401
- (en) Sean O'Hagan, « Before all the shouting started », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne)
- (en) Charlotte Cripps, « Social documentary : the working class and marginalised communities of The North East », The Independent, (lire en ligne)
- (en) « My constituency and the Northern.…: 18 Feb 1981: House of Commons debates », sur TheyWorkForYou (consulté le )
- (en-GB) Jon Savage, « Jon Savage on No Such Thing As Society: Photography in Britain 1967-87 », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Sean O'Hagan, « Review: Unpopular Culture at the De La Warr Pavillion », The Observer, (ISSN 0029-7712, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Images of unemployment in North East are beautiful and shocking », sur The Independent, (consulté le )
- « Tish Murtha | La Chambre » (consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux beaux-arts :