Tridymite
Tridymite Catégorie IX : silicates[1] | |
Tridymite - Ochtendung, Eifel, Allemagne | |
Général | |
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Numéro CAS | (β) (γ) |
(α)
Classe de Strunz | 4.DA.10
|
Formule chimique | SiO2 |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 60,0843 ± 0,0009 uma O 53,26 %, Si 46,74 %, |
Couleur | Incolore, blanc, blanc jaunâtre, gris, rose |
Système cristallin | Hexagonal, orthorhombique, monoclinique |
Classe cristalline et groupe d'espace | Variable, voir la section « Cristallographie » |
Macle | Extrêmement fréquent {1016} |
Clivage | {0001} indistinct, {1010} imparfait |
Cassure | irrégulière a conchoïdal |
Habitus | tabulaires pseudo-hexagonaux |
Échelle de Mohs | de 6,5 à 7 |
Éclat | vitreux, nacré |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,468 - 1,482 ; nβ = 1,470 - 1,484 ; nγ = 1,474 - 1,486 |
Biréfringence | δ = 0,006 |
Fluorescence ultraviolet | Rouge sombre |
Transparence | Transparent à translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | de 2,25 à 2,28 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La tridymite est un minéral de la famille des tectosilicates et l'un des polymorphes de la silice (avec le quartz, la coésite, la cristobalite et la stishovite), de formule SiO2 mais pouvant contenir des traces de titane, d'aluminium, de fer, de manganèse, de magnésium, de calcium, de sodium, de potassium et d'eau.
Un mélange microcristallin de cristobalite et de tridymite est une variété d’opale, la lussatite.
Historique de la description et appellations
[modifier | modifier le code]Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]La tridymite a été décrite par Gerhard vom Rath (1830 - 1888) en 1868. Son nom dérive du grec τρι̉δυμο, tridymos (« triplet »), par allusion à sa macle fréquente à trois individus[3].
Topotype
[modifier | modifier le code]Cerro San Cristóbal, Mun. de Pachuca, Hidalgo, Mexique. C'est également le gisement type pour la cristobalite.
Synonymie
[modifier | modifier le code]Il existe trois synonymes pour la tridymite[4] :
- asmanite, (Story Markeline, 1887). Découverte dans la météorite de Breitenbach[5] ;
- alpha-tridymite ;
- christensenite (Barth & Kvalheim, 1944). Minéral décrit à partir de laves islandaises, déclassé dès 1962[6].
Cristallographie
[modifier | modifier le code]Il s'agit de la phase hexagonale de la silice, stable à température intermédiaire entre le quartz et la cristobalite. La tridymite contient 4 atomes de silicium et 8 atomes d'oxygène par maille, dont les dimensions sont a = 5,04 Å et c = 8,24 Å.
Sa structure est constituée de couches de tétraèdres orientés alternativement dans les deux sens de l'axe sénaire (axe cristallographie c). Chaque couche est reliée à deux autres couches, supérieure et inférieure, pour former une structure tridimensionnelle. Dans la structure on peut reconnaître des canaux formés par des hexagones de tétraèdres, plus ou moins déformés.
La transition tridymite → quartz est reconstructive : un refroidissement rapide peut empêcher cette transition et la tridymite se retrouve alors dans une région métastable. La structure de la tridymite est plus ouverte que celle du quartz et la densité passe de 2,65 à 2,26 g/cm3 seulement.
Gîtes et gisements
[modifier | modifier le code]Gîtologie et minéraux associés
[modifier | modifier le code]La tridymite est un minéral des roches volcaniques acides (rhyolites, obsidiennes, …). Elle s'y associe souvent à la sanidine et à la cristobalite.
Lieux de présence
[modifier | modifier le code]Gisements producteurs de specimens remarquables sur Terre
[modifier | modifier le code]En France :
Dans le monde :
- Monte Somma - Vesuve, Province de Naples, Campanie, Italie[8].
Roches extraterrestres
[modifier | modifier le code]Elle est présente dans les roches lunaires ainsi que dans des météorites. En , le rover Curiosity en découvre sur Mars[9].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Tridymite avec rutile - Ochtendung, Eifel, Allemagne
-
San Pietro Montana, Padoue, Italie (XX 6mm)
-
Cristaux maclés de trydimite
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (de) Gerhard vom Rath, « Vorläufige Mitteilung über eine neue Kristallform der Kieselsäure (Tridymit) », Annalen der Physik und Chemie, vol. 209, no 3, , p. 507-508 (DOI 10.1002/andp.18682090310).
- « Index alphabétique de nomenclature minéralogique », BRGM.
- Société française de minéralogie et de cristallographie, Bulletin de la Société française de minéralogie et de cristallographie, Masson, , p. 108.
- (en) William Alexander Deer, Robert Andrew Howie et J. Zussman, Rock Forming Minerals, Wiley, .
- (en) Gaston Giuliani, Anthony Fallick, Daniel Ohnenstetter et Guy Pegere, « Oxygen isotopes composition of sapphires from the French Massif Central: implications for the origin of gem corundum in basaltic fields », Mineralium Deposita, Springer, vol. 44, no 2, , p. 221-231 (DOI 10.1007/s00126-008-0214-2).
- (it) [PDF] Massimo Russo, « I minerali di formazione fumarolica della grande eruzione vesuviana del 1906 », , Open File Report 6.
- David Louvet-Rossi, « Un minéral volcanique rare découvert sur Mars », sur sciencepost.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Tridymite », sur mindat.org (consulté le )