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Trouveresse

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Enluminure représentant Marie de France, Paris, BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, Ms. 3142, fo 256.

Une trouveresse (féminin de trouvère) est une poétesse et compositrice de langue d'oïl au Moyen Âge.

Dans l'histoire de la musique occidentale, les chants des trouveresses et des trobairitz sont les plus anciennes sources écrites de musique profane composée par des femmes[1].

En Provence, les trobairitz exerçaient conjointement avec les troubadours mais, si ces derniers pouvaient appartenir à différentes couches sociales de la population, les trobairitz étaient généralement issues de la noblesse[2]. Pour la période allant de 1150 à 1250, une vingtaine de noms de ces poétesses compositrices est connu, le plus célèbre alors semblant être la comtesse de Die, dont une chanson nous est parvenue avec sa mélodie : A chantar m'er de so qu'ieu non volria[2].

Si dans l'aire linguistique allemande aucun nom de Minnesängerin ne s'est transmis[3], dans le Nord de la France les trouveresses, parallèlement à leurs collègues masculins, exerçaient des activités de poétesses, compositrices et musiciennes[4]. Parmi les plus renommées figurent par exemple Maroie de Dregnau de Lille, Dame Margot, Dame de Fayel ou Agnès de Navarre-Champagne, comtesse de Foix[3].

Quelques trouveresses

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Discographie

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  • Ensemble Perceval, La chanson d'ami : chansons de femmes XII et XIII siècles (Arion, 1994)[26].

Notes et références

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Bibliographie

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  • Danielle Roster (trad. de l'allemand par Denise Modigliani), Les femmes et la création musicale : Les compositrices européennes du Moyen Âge au milieu du XXe siècle, Paris, L'Harmattan, coll. « Bibliothèque du féminisme », , 350 p. (ISBN 2-7384-6565-X, lire en ligne)
  • Anne Paupert, La poésie au féminin en langue d’oïl avant Christine de Pizan la voix des troveresses, Université Paris Diderot (lire en ligne) à consulter pour, entre autres, les attributions de ces écrits ; en effet les manuscrits sont anciens, et certaines sources divergent.

Articles connexes

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